La
CFTC a annoncé qu'elle
boycotterait la réunion, jeudi à
Paris, du Comité du dialogue
social européen et international
(CDSEI) en raison de «al'incapacité
des services de la République
(française) à obtenir le respect
de l'emploi des langues
officielles de l'Union
européenne ».
Preuve de cette « incapacité »,
selon un communiqué de la
confédération chrétienne, « sur
21 documents envoyés par le
ministère (du Travail) pour
préparer cette réunion, 19 sont
en anglais ».
« Nos propres ministères se font
les petits télégraphistes d'une
langue qui nous est étrangère »,
proteste-t-elle.
Selon la CFTC, « la
problématique d'une langue venue
d'ailleurs, que l'on voudrait
nous imposer comme unique (et
pas seulement en France),
entraîne des mécanismes
convergents de discrimination,
d'exclusion, d'élimination ».
Elle demande que « le français
soit traité à égalité avec
l'anglais, comme le veulent les
traités internationaux ».
Le syndicat justifie aussi son
boycottage par « le manque de
sérieux qui préside à
l'organisation de telles
rencontres comme les réunions
annulées ou déplacées au gré des
cabinets ministériels et les
documents de travail communiqués
en dernière minute ».