Sujet :

Anglais : la France reste un cancre !

Date :

04/11/2012

De Daniel De Poli (courriel : daniel.depoli(chez)voila.fr) 

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

 

Voici un énième article qui nous dit que les Français sont nuls en anglais. Cet article est d'autant plus de la propagande en faveur de cette langue, qu'il prend ses sources sur des informations données par un organisme - "Education First" - qui gagne de l'argent grâce aux cours d'anglais qu'il dispense.

Et pourquoi pas,  tant qu'à faire, un article sur les OGM sous les conseils hautement « avisés » de la société Monsanto, une entreprise spécialisée, comme l'on sait, dans la production de semences génétiquement modifiées !

JPC

 

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Niveau d'anglais des Français

Anglais : la France reste un cancre

Rien n’y fait, les années passent et la France reste coincée au fond des classements mondiaux de niveaux d’anglais. L’Hexagone se place 23e sur 54 dans l’indice de compétence en anglais EF-EPI 2012. Une position qui pénalise notre développement économique.

Avoir une population avec un bon niveau d’anglais, c’est un signe de développement pour un pays. L’étude menée par Education First pour la deuxième année consécutive montre que les pays avec une bonne maîtrise de l’anglais sont ceux qui exportent le plus. Ce sont également ceux dont les dépenses en recherche et développement, et donc l’innovation, sont les plus élevés et ceux dont l’indice de développement humain (IDH) est le plus fort, preuve d’une meilleure qualité de vie.

Malheureusement pour nous, la France se place très mal dans le classement des pays par niveau d’anglais établi par EF : nous ne sommes que 23e avec 54,28 points, ce qui correspond à un niveau de maitrise moyen. Nous nous situons très loin derrière les pays scandinaves, certains pays d’Europe de l’Est et même l’Espagne et le Portugal, pourtant peu réputés pour leur population bilingue. « La profonde réticence des Français à apprendre l’anglais conduit la France à se classer en dessous de la plupart de ses voisins en terme de niveau de langue. Cette défiance pourrait bien menacer la performance économique du pays dans une période difficile », a déclaré Nenad Djokic, directeur EF France.

Sans surprise, le top 5 de cet indice de compétence en anglais EF-EPI est toujours monopolisé par les pays d’Europe du Nord, où les populations sont exposées à la langue de Shakespeare dès le plus jeune âge. La présence de l’anglais dans les médias et son utilisation comme langue de travail par les étudiants et même les politiques contribue fortement à ces performances très élevées.

Dans l’ensemble, l’Europe est la région du monde où la maîtrise de l’anglais (hors langue maternelle) est la plus élevée. Les femmes obtiennent en moyenne un score EF-EPI de 61,24 points et les hommes 59,94 points. Ces dernières années, les pays d’Europe Centrale ont largement relevé leur niveau. La Hongrie et la Pologne font ainsi partie du top 10, la République tchèque et la Slovaquie sont respectivement 11e et 16e, et ce malgré des dépenses en éducation bien moins élevées que d’autres pays européens… notamment la France.

En France comme en Italie, les données d’Education First confirment que le niveau d’enseignement de l’anglais est inférieur aux normes européennes. A la sortie du lycée, un jeune Français, avec près de sept ans d’apprentissage de la langue obtient un score d’environ 53 points, quand un jeune Allemand affiche un score de 63 points !

Les Français qui maitrisent le mieux l’anglais ont plutôt entre 25 et 35 ans. Ce sont de jeunes adultes qui, bien conscients de l’importance de maitriser cette langue pour leur carrière, ont continué leur apprentissage, même une fois entré sur le marché du travail.

En France, les niveaux sont également disparates. Paris est la seule ville à afficher une « bonne maîtrise » de la langue, même si elle se situe bien en dessous du niveau d’anglais observé à Moscou, Berne ou Berlin. L’Ile de France reste en tête des régions concernant l’anglais. Cette situation peut s’expliquer par l’importance du secteur des services et notamment du tourisme et du conseil dans l’économie de la région. Ces secteurs sont ceux dont les employés parlent le mieux anglais. A l’opposé, les régions Franche-Comté et Basse Normandie, arrivent en queue de classement, avec des niveaux d’anglais inférieurs à celui du Vietnam. (cliquez sur l'image pour l'agrandir).

Marion Senant,

msenant@figarocms.fr

 

Source : kelformation.com, le 29 octobre 2012

http://www.kelformation.com/seformer/formation-continue/actu-formation-continue/niveau-danglais-des-francais.html

Possibilité de réagir auprès de la journaliste : msenant@figarocms.fr

Envoyez une copie à : sylvia.dipasquale@figarocms.fr, abrezet@lefigaro.fr, ythreard@lefigaro.fr,

 

 

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Réaction de Daniel De Poli :

Madame (msenant@figarocms.fr), je me permets de vous écrire, car j'ai été scandalisé par la parution de votre article sur la page d'accueil du site internet du Figaro :

http://www.kelformation.com/seformer/formation-continue/actu-formation-continue/niveau-danglais-des-francais.html

En effet, votre article n'est qu'un tissu de contre-vérités que je dénonce avec la plus grande indignation. Tout d'abord, la méconnaissance de l'anglais ne pénalise nullement l'économie de la France, car notre pays reste malgré tout la cinquième puissance économique mondiale. De plus, cette connaissance généralisée que les instituts vendeurs d'anglais appellent de leurs vœux n'est d'aucun intérêt car, dans les faits, l'utilité de l'anglais pour les Français est très limitée. 99% d'entre eux ne l'emploient jamais dans leur vie professionnelle. La connaissance des langues étrangères n'est utile que pour les services de l'entreprise tournés vers l'international, c'est-à-dire une très petite minorité de salariés. J'ajoute qu'en France, tous les documents de travail, y compris les logiciels, doivent légalement être disponibles en français. Et des entreprises ont été lourdement sanctionnées ces dernières années par les tribunaux pour usage illégal de l'anglais. Par exemple la société américaine GEMS en mars 2006, condamnée à 570 000 euros d'amende pour avoir pour avoir transmis des documents en anglais sans traduction à ses salariés français :

http://www.novethic.fr/novethic/entreprise/gouvernance/570_000_euros_amende_pour_refus_traduction/99187.jsp

De même pour les sociétés Nextiraone et Europ Assistance, elles aussi condamnées pour avoir voulu imposer à leurs salariés des logiciels en anglais sans traduction. Même chose aussi pour Danone, condamnée le 6 juillet dernier :

http://languedutravail.org/modules/nouvelles/nouvelle.php?id=619&langue=fr

Il est également erroné de mentionner qu'« avoir une population avec un bon niveau d’anglais, c’est un signe de développement pour un pays ». C'est totalement faux. Voyez les pays anglophones d'Afrique, dont la plupart restent très pauvres. Ou le Japon et la Corée, qui se sont développés, alors que la connaissance de l'anglais y est très loin d'être généralisée. Sans parler de notre pays, la France, cinquième puissance économique mondiale, qui n'a nullement besoin de la connaissance généralisée d'une langue étrangère pour être dans le peloton de tête des puissances économiques.

Le vrai combat ne réside donc pas dans l'apprentissage massif d'une langue impérialiste, qui ne sert que les intérêts des Anglo-Saxons. Il est de combattre cette hégémonie linguistique scandaleuse et injuste que souhaitent imposer les Anglo-Saxons au reste du monde pour promouvoir leurs intérêts économiques et géopolitiques au détriment des autres. Et cela, alors que leur langue n'est parlée en tant que langue maternelle que par 7% de la population mondiale. Ceci dit, il faut bien comprendre que le poids géopolitique de l'anglais va régresser fortement à l'avenir, surtout en Europe. Car le Royaume-Uni, seule puissance anglophone d'Europe, va très certainement éclater en 2014 suite à l'indépendance programmée de l'Écosse. Et les États-Unis perdront leur statut de première puissance économique mondiale au profit de la Chine dans quelques années. Les Français n'ont donc aucune raison de se vassaliser à l'anglais, car le français est une grande langue d'avenir du fait du poids géopolitique grandissant de la France et de la francophonie. Par exemple, selon une étude allemande, la France devancera l'Allemagne en tant que première puissance économique et démographique de l'Europe, et ce avant 2035. De même, l'O.N.U. prévoit 715 millions de francophones en 2050 du fait, entre autres éléments, du dynamisme de la démographie en Afrique. C'est considérable et cela placera le français à la quatrième ou cinquième place du palmarès des langues du point de vue du nombre de locuteurs contre la onzième actuellement. Le français est donc clairement une langue d'avenir. La preuve : il a fait une percée remarquée en Chine et est devenu la deuxième langue enseignée dans ce pays.

Pour conclure, je trouve également ridicule que vous basiez votre article sur les informations erronées de l'organisme "Education First", dont l'avis n'est bien entendu pas impartial et surtout très intéressé. Prétendre faussement que la connaissance généralisée de l'anglais est une nécessité pour la France ne peut que faire gonfler le chiffre d'affaires de cet organisme, qui est donc loin d'être le plus indiqué pour faire une analyse objective des besoins linguistiques de la France.

 

 

Envoi d'Henri Masson :

 

Un ami belge, côté flamand, m'a transmis ce lien avec le texte, un bref commentaire d'introduction et la traduction en espéranto, j'ajoute une traduction rapide en français :

http://www.euroreizen.be/vakanties/normandie/vakantieplanning.htm
 

Reacties praktische toeristische informatie Normandië

M. de Ville

Een leuke site maar hier ben ik wel over één zin gevallen: "het lijkt misschien vanzelfsprekend dat Fransen ook Engels als tweede taal hebben". Voor mij is dat absoluut niet vanzelfsprekend. Iedereen weet toch dat verreweg de meeste Fransen (gelukkig) alleen Frans spreken. En als engelstalige die in NL woont ben ik maar al te blij dat er tenminste één volk is (de Fransen dus) zonder die walgelijke en laakbare obsessie met de engelse taal die men elders treft. Daarom ga ik juist zo graag naar (noord-)Frankrijk, om heerlijk Frans te horen en te babbelen. Het is de mooiste taal van de wereld.

Amuza retejo, sed en ĝi ĝenis min unu frazo: "eble ŝajnas memkompreneble, ke francoj ankaŭ havas la anglan kiel duan lingvon". Por mi tio estas tute ne memkomprenebla. Ĉiu ja scias, ke la granda plimulto de la francoj (bonŝance) parolas nur la francan. Kaj kiel anglalingvano loĝanta en Nederlando, mi ĝojegas pro tio, ke estas almenaŭ unu popolo (do la franca) sen tiu naŭza kaj mallaŭdinda trudopenso pri la angla lingvo, kiun oni trovas aliloke. Precize tial mi tiel ŝatas viziti (Nord-)Francujon, por aŭdi babili la ravan francan. Ĝi estas la tutmonde plej bela lingvo.

Un site amusant, mais il y a une phrase qui m'a gêné : « Peut-être que ça semble comme allant de soi, que des Français aient aussi l'anglais comme seconde langue ». Pour moi, ça ne va pas du tout de soi. Chacun sait, certes, que la grande majorité des Français ne parle (heureusement) que le français. Et comme anglophone habitant aux Pays-Bas, je me réjouis beaucoup de ce qu'il y a au moins un peuple (donc le français) sans cette nauséabonde et méprisable pensée imposée que l'on trouve partout ailleurs sur la langue anglaise. C'est précisément pourquoi j'aime tant visiter (le Nord de) la France pour entendre parler ce français ravissant. C'est la langue mondialement la plus belle.

 

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