Sujet :

Questions écrites à M. le Secrétaire d'État à l'Industrie

De Denis Griesmar (Denis.Griesmar(chez)wanadoo.fr)

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

QUESTION ÉCRITE À

M. LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT À l'INDUSTRIE

 

 

L'Administration ayant, selon des sources concordantes, semblé remettre en cause la traduction en français des brevets d'invention, M………………., Sénateur (Député), pour apprécier pleinement la position des Pouvoirs publics, demande à M. le Secrétaire d'État à l'Industrie de bien vouloir compléter son information sur les points essentiels suivants :

Comment concilier l'affirmation que les coûts de traduction interviennent « après la délivrance du titre » avec le fait que la traduction est une condition essentielle de son octroi, puisque, conformément à la Constitution et à la loi, un document ne peut produire d'effets juridiques sur le territoire français que s'il est intégralement rédigé en français ?

Alors que l'argument quasi-unique de l'Administration est le coût supposé de la traduction, pourquoi n'a-t-elle jamais répondu aux objections des professionnels sur ce point, et pourquoi évite-t-elle tout débat contradictoire (y compris avec les traducteurs) fondé sur des données chiffrées ?

Qui déterminerait « la limitation de la traduction, à l'intérieur de la description, à ce qui est indispensable à l'intelligibilité de l'invention », alors que les PME, notamment, ont besoin de traductions intégrales, en particulier des exemples, comme l'indique une enquête statistique récente auprès de 1500 d'entre elles ?

L'Administration a-t-elle considéré le fait que l'extension envisagée du délai viderait pratiquement de son contenu l'obligation de traduction ?

L'Administration admet-elle les conséquences, inéluctables à terme, de la centralisation des dépôts à l'Office européen des brevets à Munich, savoir la disparition de l'I.N.P.I. et des Conseils en propriété industrielle français ?

D'une façon générale, pourquoi l'Administration refuse-t-elle tout débat sur les implications économiques, sociales, culturelles et nationales de cette question apparemment technique, alors que la suppression ou la marginalisation du texte français des brevets marquerait un recul décisif de la langue et de la créativité françaises dans un des domaines les plus porteurs d'avenir, et que son remplacement par l'anglais donnerait aux firmes anglo-américaines déchargées de toute obligation en ce domaine l'avantage concurrentiel décisif de travailler dans leur langue aux dépens des entreprises européennes et de l'emploi qu'elles apportent à nos travailleurs.

 

 

Haut de page