Sujet : Création du CO.U.R.R.I.E.L
Date : 09/03/2009

De : Georges Gastaud  

(courriel : gastaudcrovisier2(chez)wanadoo.fr)  Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez "chez" par "@"

 

Manifeste progressiste pour la défense de la langue française

 

                                                              I n v i t a t i o n                                Lens, le 8 mars 2009

 

Cher(e) concitoyen(ne), cher(e) camarade,

 

Le Manifeste progressiste pour la défense de la langue française, lancé en 2005 par Georges Hage et par Georges Gastaud, a obtenu plus de 1000 signatures de militants, de travailleurs manuels et intellectuels, de citoyens de toutes conditions décidés à combattre le « tout-anglais » sur des bases franchement progressistes et anti-impérialistes. Pour faire connaître cette initiative, un site a été mis en place par notre ami Gaston Pellet (www.defenselanguefrancaise.fr) ; des courriers ont été adressés aux autorités pour dénoncer la substitution de l’anglo-américain au français dans une série de domaines : publicité, concours de l’eurovision, communication des grandes entreprises, sport, université,  défense, etc.

 

Cependant nombre de signataires du Manifeste jugent qu’il faut aller plus loin. Car le tout-anglais est une POLITIQUE menée de concert par le patronat européen (son chef de file, le baron Seillières, n’appelle-t-il pas officiellement à faire de l’anglais la langue unique « de l’entreprise et des affaires » ?), par le MEDEF (dont la devise est ready for the future !), par l’Union Européenne et par le pouvoir actuel. Les ministres de l’Université et de la Recherche, des Affaires étrangères et de l’Éducation « nationale » ne perdent d’ailleurs aucune occasion de promouvoir l’anglais au détriment de leur langue maternelle. En outre, cette politique d’américanisation de la langue et de la culture bénéficie du soutien compulsif d’une partie de la « bourgeoisie bohème » qui se croit « de gauche » ; c’est pourquoi la langue française est aujourd’hui menacée de mort, pas seulement à l’étranger (Sarkozy a traité avec insolence le sommet de la Francophonie tenu au Québec…) mais en France même. Des hommes très éloignés de nous idéologiquement le constatent avec amertume, de Michel Serres, déclarant qu’ « il y a plus d’anglais aujourd’hui sur les murs de Paris qu’il n’y avait d’allemand sous l’Occupation » à H. Védrine qui, après avoir brossé un tableau effrayant de l’américanisation du langage, conclut douloureusement: « peut-être le français a-t-il les reins assez solides pour survivre à tout cela. Peut-être pas ! ».

 

Certes des associations généralistes,-hommage leur soit rendu-, dépassent ce constat défaitiste et militent ardemment pour la défense du français. Mais la création d’une association de résistance linguistique franchement progressiste, liée au monde du travail, associant le drapeau rouge au drapeau tricolore, faisant le lien entre la politique du « tout-anglais » et l’offensive générale contre les acquis sociaux et démocratiques menée par le MEDEF, l’UMP et l’UE, devient de plus en plus incontournable. Car c’est une seule et même politique capitaliste qui casse les acquis sociaux, qui démolit la France républicaine, et qui prétend marginaliser le français pour faire table rase de cet esprit frondeur qui court dans notre littérature de Villon à Brassens en passant par Rabelais, Molière, Diderot, Césaire ou Politzer, sans oublier le Gavroche des Misérables. Et si la classe dominante, pour mondialiser ses profits, n’hésite pas à briser ce vivant patrimoine mondial de l’humanité qu’est la langue française (ni, plus généralement, à s’attaquer à la diversité des langues, broyée par le totalitarisme linguistique et par la « pensée unique »), il revient aux travailleurs de défendre la langue de la République, tant il est vrai que la classe ouvrière serait la première à être discriminée si le projet euro-patronal de basculement du français à l’anglo-américain se concrétise en « France » dans les années à venir : un tel basculement ne relève pas, hélas, du fantasme puisque des syndicats de grandes entreprises « françaises » ont dû intervenir ces derniers temps pour imposer au patronat… le droit élémentaire des francophones à travailler DANS LEUR LANGUE en France même !

 

C’est pourquoi, si vous approuvez le Manifeste progressiste pour la défense du français (ci-joint) et si vous ressentez comme nous l’urgence d’ORGANISER la RESISTANCE LINGUISTIQUE, vous êtes invité(e) à venir et à faire venir à l’Assemblée générale fondatrice du COllectif Unitaire Républicain de Résistance, d’Initiative et d’Emancipation Linguistique

samedi 16 mai de 14 h 30 à 18 h 00 à MALAKOFF (Hauts-de-Seine, métro porte de Vanves,

au 36 rue Gambetta, à quelques centaines de mètres à pied de la place de la Mairie).

Ordre du jour :

1)      rapport introductif de G. Gastaud ; discussion ; réponses du rapporteur et vote ;

2)     adoption du nom et des statuts de l’association ; fixation de sa cotisation ;

3)     élection de sa direction ; 

4)     propositions d’action.

 

Empêchons la classe dominante de rompre le séculaire mariage d’amour et de raison entre notre peuple et sa langue, car cette « rupture » signerait la mort de nos acquis, de notre pays et de nos libertés. Comme le dit le lai de Marie de France, le premier écrit littéraire rédigé en « roman » où semblent célébrées par avance l’amoureuse alliance du peuple français et de sa langue :

« Belle  amie,  ainsi  est  de  nous :

Ne   vous  sans  moi ,  ne  moi  sans  vous ! »

 

Si vous sympathisez avec ce qui précède mais ne pouvez être présent(e) à Malakoff, merci d’adresser votre contribution écrite, vos propositions d’aide pratique  et, éventuellement, votre soutien financier à : Georges Gastaud, 10 rue Grignard, 62300 Lens, courriel, gastaudcrovisier2@wanadoo.fr . Et si vous êtes en désaccord avec tel ou tel point du « Manifeste », merci de faire QUELQUE CHOSE de votre côté, et comme vous l’entendrez vous-même, pour défendre la langue française menacée de mort par la politique du « tout-anglais » !

 

 

 

Statut du Collectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Emancipation Linguistique

(CO.U.R.R.I.E.L.)

 

1°) identité :

Entre les personnes qui approuvent pleinement le Manifeste progressiste pour la défense de la langue française ainsi que les présents statuts, est fondée, conformément aux principes de la loi de 1901, une association intitulée Collectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Émancipation Linguistique (CO.U.R.R.I.E.L.). Son but est de défendre et d’illustrer la langue française, de combattre le « tout-anglais » et l’américanisation systématique de la culture. Plus généralement, le CO.U.R.R.I.E.L. défend la diversité des langues et des cultures sur les bases progressistes, anti-impérialistes et républicaines développées dans le « Manifeste progressiste ».

2°) voies et moyens :

Le CO.U.R.R.I.E.L. s’exprime de manière indépendante et par tous moyens légitimes sur les questions relevant de son objet. Il cherche autant que possible à agir de manière concertée avec d’autres associations défendant le français contre le tout-anglais. L’Association s’adresse en priorité au mouvement ouvrier, étudiant et progressiste avec la volonté d’associer la défense de la langue française et le combat contre le tout-anglais aux luttes pour les conquêtes sociales, républicaines, laïques et démocratiques. En référence clairement motivée aux buts de l’association, le CO.U.R.R.I.E.L. peut s’engager dans le soutien aux mouvements sociaux, donner son avis sur les consultations et référendums qui concernent directement ou indirectement son objet (type référendum du 29 mai 2005) et formuler son avis sur tout candidat aux élections qui soutiendrait ou combattrait la cause défendue par l’association.

3°) Organisation.

3°A) Adhérents.

Est adhérent toute personne physique ou morale qui accepte les statuts, paie régulièrement sa cotisation, participe aux activités de l’association, Les adhésions collectives (syndicats, associations) sont permises et encouragées : les adhérents collectifs jouissent des mêmes droits et devoirs que les personnes physiques en termes de cotisation et de droit de vote. La qualité de membre se perd par décès, par démission signifiée par écrit au président, par exclusion prononcée par le bureau (à l’unanimité pour les personnes morales) ou par l’AG (à la majorité pour les personnes morales comme pour les personnes physiques) et contresignée par le président.

3° B) Assemblée générale.

L’association est dirigée par son Assemblée Générale, réunie au minimum tous les trois ans, le bureau de l’association peut convoquer une AG extraordinaire à tout moment s’il l’estime nécessaire. À voix délibérative tout adhérent à jour de cotisation. Le vote par procuration aux bons soins du président ou du secrétaire est permis. L’AG est convoquée au moins un mois à l’avance par le bureau de l’Association ; elle statue sur toute question à la majorité simple des présents et des votes par procuration. La modification des statuts ou la dissolution de l’Association et la dévolution de ses biens à une autre association progressiste nécessitent une majorité des 2/3. L’A.G. entend les rapports du bureau sortant et se prononce sur eux. Elle donne quitus au trésorier. Elle (ré-) élit à la majorité et solidairement (sur liste) un bureau composé du président d’honneur, du président actif, du ou des secrétaires, du ou des trésoriers.

3° C) Bureau de l’association.

C’est ce bureau qui dirige l’Association sur la base des statuts, des principes énoncés dans le Manifeste progressiste et des orientations fixées par l’A.G.. Les réunions de bureau peuvent se tenir sur l’inter-réseau ou par téléphone sur convocation du président. Le bureau peut coopter un ou plusieurs suppléants entre deux AG pour le travail courant, ces nouveaux membres n’ayant cependant qu’une voix consultative sur les décisions.

3° D) Antennes locales

Des antennes locales du CO.U.R.R.I.E.L. peuvent se former avec l’accord du bureau sur la base du département, de la localité ou de la région. Elles agissent avec initiative, mais toujours en accord avec le bureau de l’association ; elles peuvent être dissoutes par le bureau unanime (ou par l’AG à la majorité) si leurs activités contreviennent de manière grave et répétées aux principes et aux décisions nationales de l’Association.

3° E) Un comité d’honneur peut être formé sur proposition du bureau, qui peut aussi radier un membre du comité s’il juge que cet adhérent viole les principes progressistes et républicains de l’association. L’AG peut dispenser de cotisation les membres du comité d’honneur.

4° F) Moyens d’expression

                Le site informatique et les autres moyens d’expression du CO.U.R.R.I.E.L. sont placés sous le contrôle du bureau, lequel nomme (et destitue le cas échéant) tout administrateur, comité de réaction, directeur de revue, etc.

5°) Moyens financiers

                Le montant de la cotisation est fixé par l’AG. Le bureau peut lancer des appels à souscription si la situation l’exige. Il peut aussi augmenter ou réduire la cotisation en prenant pour base de calcul l’évolution des salaires et des prix. L’Association sollicitera également dans le cadre de la légalité toute subvention lui permettant de développer son activité et sa propagande.

 

Défendons la langue française

 contre la langue, la pensée, la politique et l’économie uniques !

 

 Voir la pétition

Voir le site : http://www.defenselanguefrancaise.org/