Sujet : |
Pour une Commission d'enquête parlementaire sur
le tout-anglais en France |
Date : |
24/02/2013 |
De Georges Gastaud (courriel : gastaudcrovisier2(chez)wanadoo.fr)
Mesure
anti-pourriels : Si vous
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Pour une Commission d'enquête
parlementaire sur le tout-anglais en France
Georges
Gastaud, président de l’association COURRIEL (association progressiste
de défense de la langue française et de la diversité linguistique contre
le tout-anglais),
Guillaume
Beaudoin, responsable du COURRIEL pour l’action auprès des
parlementaires.
Le COURRIEL
porte à la connaissance de tous les amis de la langue française,
littéralement assiégée en France même par les tenants du tout-anglais,
la proposition portée par les députés dont le nom figure ci-dessous de
constituer une commission d’enquête parlementaire sur la situation
linguistique de la France.
L’assassinat programmé du français par l’oligarchie patronale, les
eurocrates de Bruxelles et par tous ceux qui se font leur complice – y
compris dans l’appareil d’Etat français – ne doit pas continuer à
s’opérer en silence. Il faut imposer le débat sur ces sujets et la
contribution dont M. Candelier, député communiste du nord, a pris
l’initiative, doit absolument être largement connue et soutenue par un
maximum de démocrates.
Merci de prendre connaissance de ce texte
important et de le diffuser très largement.
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N° 665 - ASSEMBLÉE NATIONALE -
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 -
QUATORZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale
le 4 février 2013.
PROPOSITION DE RÉSOLUTION tendant à la création d’une
commission d’enquête
sur les dérives linguistiques actuelles en France,
chargée de proposer des mesures de défense et de
promotion de la langue française,
(Renvoyée à la commission des affaires culturelles et
de l’éducation, à défaut de constitution d’une
commission spéciale dans les délais prévus par les
articles 30 et 31 du Règlement.)
présentée par Madame et Messieurs Jean-Jacques
CANDELIER, Patrice CARVALHO, Gaby CHARROUX, Marc DOLEZ
et Jacqueline FRAYSSE, député-e-s.
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
Selon l’ancien vice-président du MEDEF (magazine
Challenges du 28 janvier 2010), dans la
configuration du capitalisme mondialisé,
« le seul enjeu qui compte » est « que le site de
production France soit attractif, compétitif,
accueillant, business friendly ». Dans la même veine,
dès son intronisation le président de Businesseurope
annonça qu’il ne s’exprimerait plus qu’en anglais, «
la langue des affaires et de l’entreprise
».
Ces déclarations patronales n’ont rien d’anodin. Sous un
masque de pseudo-modernité, elles révèlent une
entreprise visant à imposer aux peuples une culture
unique, l’ "American way of life", et une langue unique,
le "Business English". Mobilisant d’énormes ressources
financières, médiatiques, institutionnelles, voire
militaires, l’impérialisme anglo-américain, les
institutions de la mondialisation néolibérale (FMI,
Banque mondiale, OCDE, OMC…), l’Union européenne et
leurs Gouvernements « nationaux » inféodés, le patronat,
la finance et les transnationales mettent tout en œuvre
pour marginaliser et éradiquer les langues et les
cultures nationales et locales.
Le linguiste Claude Hagège nous alerte sur le danger
mortel encouru par notre langue dans son Dictionnaire
amoureux des langues, dans lequel le français est placé
sur la liste des langues menacées. L’académicien et
philosophe Michel Serres, quant à lui, note avec
amertume qu’ « il y a désormais plus de mots anglais sur
les murs de Paris qu’il n’y avait de mots allemands sous
l’Occupation ».
L’enseignement de l’anglais se développe dans les écoles
maternelles et les crèches, dès l’âge de deux ans. Or,
comme l’ont souligné des linguistes, l’apprentissage
précoce des langues étrangères représente un risque s’il
débute avant que la langue maternelle ne soit
stabilisée, c’est-à-dire avant un âge qui se situe entre
six ans et huit ans.
Le risque est-il si grand ? Le quotidien régional La
Voix du Nord, dans son édition douaisienne du 2 juillet
2010, citait le titre d’une affiche de commerçants
pendant les soldes ("La battle des prices")
et s’alarmait que « tout doit disparaître » en matière
de langue française.
De fait, les exemples du basculement au « tout-anglais »
ne manquent pas :
– L’office statistique européen Eurostat ne publie plus
qu’en anglais ;
– Le milieu petit-patronal met en avant le "Made in
France" et le label "PME Inside". On parle de "Spacebox",
de "Freebox", de "Livebox" ou d’ "Xbox" pour vendre les
produits les plus divers de la société de consommation
et on compte parmi les titres récemment parus de la
presse "Books", "Girls", "Men’s Health", "Envy", pour ne
citer que ce florilège ;
– De plus en plus de maires nomment leurs centres
commerciaux "trade center". Les grandes surfaces Auchan
et Carrefour substituent sans consultation les
dénominations "Simply Market", "Carrefour City",
"Carrefour Market" et "Carrefour Discount" aux anciennes
dénominations, certainement pour répondre au slogan du
MEDEF "Ready for the future", et des stratégies
d’entreprises prennent des noms anglais, comme le plan
de casse sociale "Transform 2015" d’Air France, quand
France Telecom a écrit une circulaire vantant un nouveau
produit Internet intitulé "everywhere ajustable", que
Renault Véhicules Industriels s’est renommé "Renault
Trucks", que Peugeot se rebaptise "Blue Lion", que
Toyota abaisse ses ouvriers chefs d’atelier au rang de
"team leader"… ;
– Les publicités télévisuelles sont de plus en plus
diffusées en version originale américaine, avec de
simples sous-titres français, prélude à la diffusion
massive de films cinématographiques en VO, et de plus en
plus d’émissions sont baptisées en langue anglaise ;
– L’Université et les grandes écoles enseignent aux
élèves en termes de "targeter", "value", "input", etc.
Le Conseil national des universités autorise désormais
la publication de thèses en anglais et Sciences Po Reims
et des universités françaises imposent à leurs étudiants
des cours en anglais, en dépit de l’article 1er de la
loi n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l’emploi de la
langue française, dite loi Toubon, qui stipule que la
langue de l’enseignement est la langue française ;
– L’Office européen des brevets, par le biais du
Protocole de Londres, tend à imposer l’anglais comme
langue scientifique et technique ;
– Enfin, les services publics ne sont pas en reste,
quand la SNCF vend du "TGV night", du "TGV family", que
l’on répartit les employés de La Poste entre le "front
et back office" et que l’on affiche dans les bureaux une
publicité pour le Livret A intitulée "I love L.A."… ;
– Le numéro de novembre-décembre 2012 du bulletin «
Nord-Pas-de-Calais », organe du Conseil régional,
enjoint les habitants à devenir des "greeters" s’ils
aiment leur région, relayant les "greeters made in
Pas-de-Calais" du Comité Départemental de Tourisme du
Pas-de-Calais et d’autres initiatives.
Nous le constatons et le déplorons : nous sommes très
loin du cadre légal selon lequel la langue française est
la langue de l’enseignement, du travail, des échanges et
des services publics.
À Alcatel-Lucent, par exemple, on peut avoir à effectuer
un "test des spares" ou lire les messages "in progress
depuis today".
Logiciels, noms de services et même documents en vue des
entretiens individuels d’évaluation sont rédigés en
anglais !
Même nos armées sont contaminées par le virus du "globish",
puisque désormais, aucun militaire ne pourra devenir
officier, quels que soient ses états de service, sans
avoir le niveau d’anglais requis. À Lille, plusieurs
prises d’armes majeures se sont faites en anglais.
Est-ce ainsi qu’on éduque nos militaires à respecter
leur drapeau, leur pays, leur histoire et leur peuple ?
Une partie du monde syndical s’alarme de voir le «
tout-anglais » être imposé comme langue de travail, y
compris entre collègues francophones, au point qu’un
collectif incluant des sections CGT, CGC, UNSA et CFTC
ait dû se former pour revendiquer le droit élémentaire
de pouvoir travailler en français en France. La CGC
attire l’attention sur le fait qu’un nombre grandissant
de cadres avouent leur malaise à devoir travailler dans
une langue qu’ils ne maîtriseront jamais autant que leur
langue maternelle. Au jour le jour, des travailleurs
sont humiliés dans leur savoir-être plus que dans leur
savoir-faire. Cela constitue un facteur de stress
supplémentaire, d’insécurité et de sentiment
d’infériorité. "It’s time to move", comme le dit la
direction de France Telecom (où sont passés accents et
trait d’union de l’appellation de cet ancien service
public nationalisé ?)…
La recherche scientifique, y compris dans le domaine de
l’histoire et des sciences humaines, bascule entièrement
vers l’anglais, annulant rétrospectivement l’acte
démocratique de Descartes, qui avait édité en français
son « Discours de la méthode » pour le rendre
compréhensible par l’ensemble des Français et,
soulignait-il alors avec raison, des Françaises !
Il nous faut à ce stade indiquer que l’État a une grande
responsabilité dans ce qui se passe. Si l’on excepte un
préfet qui a récemment interdit aux aéroports lyonnais
de se rebaptiser "Lyonairports", si l’on excepte
quelques discours bienvenus mais peu suivis d’effets,
c’est au mieux l’indifférence, au pire l’encouragement à
l’envahissement de l’anglais qui l’emportent. De
nombreux documents envoyés par Bruxelles, rédigés en
anglais, servent désormais de base de travail aux
services de l’État français qui s’interdit de réclamer
l’envoi de versions françaises. Les Gouvernements
tolèrent ces atteintes sous prétexte que la réclamation
de textes en français nuirait à la capacité de réaction
lors de la négociation internationale. De même, comment
ne pas être interloqué par les propos du commissaire
européen au marché intérieur et au service, qui, désigné
pour le « développement du marché intérieur et les
services », ne trouve rien de mieux à mettre en avant
que la "better regulation" ?
Nous sommes en présence d’un projet de domination sans
partage et de discrimination sans précédent. La logique
d’oppression qui prédomine conduit à l’aliénation, à la
substitution d’une langue à l’autre par le gavage
linguistique, y compris au niveau des mots les plus
caractéristiques. Cela commence d’ailleurs à poser de
sérieux problèmes d’orthographe et de syntaxe. Les
dégâts culturels et linguistiques risquent de
s’accentuer de manière irréversible si le peuple et ses
représentants n’entrent pas en résistance. Car, au bout
du compte, dans la publicité, les enseignes
commerciales, la communication intérieure et extérieure
des grandes entreprises et, désormais, dans
l’enseignement secondaire et universitaire, on peut
redouter que la langue de Molière disparaisse à brève
échéance.
Nous avons la grave impression que notre langue est
abandonnée à elle-même. L’inspection du travail, la
direction générale de la concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes, la délégation générale
à la langue française et aux langues de France, la
commission générale et des commissions spécialisées de
terminologie et de néologie, le Conseil supérieur de la
langue française ou encore le Conseil supérieur de
l’audiovisuel, pourtant chargé par ses statuts de
défendre la langue française, ne trouvent pas
grand-chose à redire à ce qui se passe.
Dans une réponse publiée au Journal officiel le 16
octobre 2012, la ministre de la culture et de la
communication se dit «
consciente de la pression indiscutable exercée par
l’anglais dans un grand nombre de domaines de la vie
économique, sociale et culturelle
». Elle juge
inopportuns les choix publicitaires de certains
responsables de manifestations ou d’entreprises qui,
sous couvert de modernité, affichent sur la voie
publique des noms de marque ou des slogans exclusivement
en anglais pour s’adresser à un public majoritairement
francophone. «
Dans la mesure où une telle situation peut conduire à
des “pertes de fonctionnalité” du français, la ministre
y voit un risque pour le maintien de la cohésion sociale
dans notre pays, dont l’identité s’est construite autour
d’une langue commune, le français, langue de la
République en vertu de la Constitution.
» Ce principe
constitutionnel est le garant de l’égalité de nos
concitoyens dans l’accès à l’information, au savoir, aux
droits et à la culture.
Le débat doit maintenant se tenir à l’Assemblée
nationale, car il y a urgence. La dilapidation de la
langue française se couple en effet avec la sape de
l’héritage progressiste universel de notre pays, le
démantèlement des acquis sociaux et des services
publics, la destruction de l’indépendance nationale,
avec l’adoption du traité de Lisbonne, Constitution
européenne bis rejetée par les Français et du
traité sur la stabilité, la coordination et la
gouvernance (TSCG), le sacrifice de la défense nationale
dans l’OTAN, la violation de la laïcité et la
substitution de l’euro-régionalisation du territoire à
la République une, laïque et indivisible issue de la
Révolution.
Face à l’uniformisation culturelle, les militants du
mouvement populaire et les intellectuels progressistes
rappellent cette évidence :
l’unité internationale de l’humanité, pour laquelle
milite depuis toujours le mouvement ouvrier et
démocratique, n’a rien à voir avec l’alignement des
peuples sur un groupe dominant de pays, encore moins
avec la prétention d’imposer à tous et pour toujours les
normes régressives, mercantiles, ultra violentes et
dé-civilisatrices du capitalisme mondialisé.
L’internationalisme des travailleurs ne s’oppose pas au
patriotisme populaire, bien au contraire ! Parce qu’il
n’aspire qu’au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,
le patriotisme populaire s’oppose au colonialisme, au
cosmopolitisme capitaliste, au supranationalisme
impérialiste, ainsi qu’à leurs instruments idéologiques
: les défouloirs du racisme et de la xénophobie.
Rappelons que les Français classent leur langue au
premier rang, et de loin, devant les autres identifiants
proposés par les instituts de sondage quand on les
interroge sur ce qui fonde leur appartenance à la
nation. Nos concitoyens reprennent ainsi à leur compte
l’exclamation d’Albert Camus, « ma patrie, c’est la
langue française ! ». L’unité d’un pays et la solidarité
d’un peuple est souvent menacée par les disparités
linguistiques. Non seulement le français, langue
officielle de la République en vertu de l’article 2 de
la Constitution, constitue le socle du « vivre-ensemble
» républicain, mais il est aussi porteur d’une certaine
civilisation. Il rassemble de par le monde des pays des
cinq continents se réclamant de la francophonie, porte
en lui la trace de notre histoire, de nos convergences
comme de nos divisions et est le support et le vecteur
d’une florissante et prestigieuse littérature, d’un
théâtre, d’un cinéma, d’une chanson et d’un art de
vivre. La langue française met sa richesse et sa
diversité au service du patrimoine mondial de
l’humanité.
Qui peut douter de la capacité du français à exprimer et
à interroger la condition humaine sous tous ses angles ?
Le français est la langue de textes qui jalonnent
l’histoire universelle, de l’édit de Nantes au programme
du C.N.R., en passant par la défense de Callas par
Voltaire, par la « Déclaration des droits de l’homme et
du citoyen » de 1789, complétée par la « Déclaration des
droits de la femme et de la citoyenne » de Marie-Olympe
de Gouges, par le « J’accuse » de Zola, le « Serment
antifasciste » du Front populaire, l’Appel du 18 juin, «
La question » d’Henri Alleg ou le « Discours sur le
colonialisme » d’Aimé Césaire. Il est le langage de La
Marseillaise et de l’Internationale, deux chants écrits
sur la même musique qui ont été chantés sur tous les
théâtres où s’est écrite l’histoire du progrès humain.
Est-il tolérable, du point de vue de l’intérêt national
comme du point de vue de l’accès de tous au savoir, que
des colloques universitaires à la Sorbonne soient
convoqués en anglais et se déroulent exclusivement dans
cette langue ? Est-il sain pour l’avenir de la
démocratie que les élites soient formées exclusivement,
non dans la langue du peuple, mais en anglo-américain ?
Bien entendu, la langue anglaise n’est en rien coupable
de cette redoutable et sournoise entreprise «
globalitaire » : ceux qui s’activent dans cette voie
funeste n’investissent pas dans l’anglais de Shelley, de
Shakespeare ou de Hemingway. Le "Business English" est
un code appauvri et idéologiquement formaté, totalement
coupé de l’histoire des peuples, de leurs besoins
fondamentaux et de leurs luttes.
Il est un mode de communication qui véhicule
subrepticement l’idéologie dominante du capital
financier mondialisé et de la société de marchés. À la
langue unique correspond le projet hégémonique et
liberticide d’une pensée, d’une politique, d’un mode de
gestion économique uniques ne laissant aucune place à la
diversité dont l’humanité a besoin pour vivre et se
développer.
Les associations de défense de la langue française,
toutes sensibilités politiques républicaines unies, ont
publié en commun des mises en garde parues sur les sites
informatiques des journaux « Le Monde et l’Humanité » et des articles émanant de l’association
progressiste CO.U.R.R.I.E.L. paraissent dans
Informations ouvrières, l’Humanité, Initiative
communiste ou Bastille-République-Nations. Nous estimons
également que notre pays doit prendre appui sur son
trésor culturel et linguistique pour se projeter dans
l’avenir, développer ses liens internationaux sur des
bases fraternelles, cultiver sa créativité artistique,
scientifique, technologique et industrielle.
Le 10 juillet 1940, alors qu’une certaine France se
voulait libre et indépendance, alors qu’une certaine
France luttait contre l’oppression, les élus du peuple
et dirigeants du Parti communiste français Maurice
Thorez et Jacques Duclos lançaient : «
Jamais un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple
d’esclaves !
». Jean Jaurès
avait pour sa part cette formule juste selon laquelle «
un peu d’internationalisme éloigne de la patrie mais que
beaucoup y ramène
». Ces paroles sont plus
que jamais d’actualité.
La langue française façonne notre quotidien : sa
connaissance, sa maîtrise, ses ressources sont
nécessaires à l’accomplissement personnel de chacun. La
maîtrise d’une langue claire, riche et précise est une
garantie d’harmonie et d’efficacité dans une société
civilisée. Il est primordial de promouvoir l’usage de la
langue française, sa capacité à être un instrument de
dialogue et de médiation avec d’autres ensembles
culturels et linguistiques. Pourquoi ne pas montrer
autant de sollicitude pour la diversité linguistique que
pour la biodiversité ?
Les signataires de la présente proposition de résolution
se prononcent en faveur du multilatéralisme
linguistique, du développement du plurilinguisme, dans
le cadre d’échanges humains mondiaux à égalité. Ils
voient d’un bon œil les tentatives d’introduction d’une
langue internationale neutre et la défense des langues
locales en France. Ils entendent briser le silence
autour de l’envahissement de l’anglais, étudier comment
la législation actuelle, notamment la loi Toubon, votée
à l’unanimité par le Parlement, est appliquée, et
remédier aux dérogations diverses et aux pratiques
illégales. Il s’agit également d’étudier toutes les
possibilités de donner un grand coup de fouet aux
politiques publiques culturelles et linguistiques, en
ayant pour objectif de promouvoir et de défendre le
français.
Voilà le travail qui pourrait utilement être accompli au
sein de la commission d’enquête dont il vous est proposé
la création.
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Article unique :
En application des articles 140 et suivants du
Règlement, il est institué une commission d’enquête de
30 membres chargée d’enquêter sur les dérives
linguistiques actuelles en France, notamment
l’envahissement de l’anglo-américain, et de réfléchir
aux mesures qui s’imposent aux pouvoirs publics pour
défendre, promouvoir la langue française et faire
appliquer le cadre légal actuel de l’usage du français.
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Demandez à votre député, à votre
sénateur
de soutenir la demande du député
Candelier !
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