Sujet :

Problématique linguistique au sein de la future armée européenne

Date :

15/02/2003 

De Germain Pirlot : (courriel : gepir.apro(chez)pandora.be

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Problématique linguistique au sein de la future armée européenne

Lettre à l'attention du général Jean-Claude Thomann, suite au fait qu'il considère l'anglais comme l'espéranto des militaires.

À : europe.nord.media@wanadoo.fr - Copie : komunikadcentro@esperanto.org (EEU)

 

Madame, Monsieur,

 

Le général Jean-Claude Thomann et la langue anglaiseC'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu les propos du général Jean-Claude Thomann recueillis par Mathieu Hébert sur l'armée européenne. Principalement le passage suivant : « Cela oblige à  régler un problème complexe : celui de la langue. Voilà  pourquoi l'anglais, langue de travail, est devenu l'espéranto des militaires. Nous n'avons pas d'autre choix, avec l'arrivée prochaine des Lettons, des Tchèques, et peut-être des Turcs » (www.geocities.com/allardjoe/aliedirita.htm"Autrement dit", le 14 février 2003).

Comparer l'anglais à  l'espéranto est tout à  fait fallacieux ! Le général Thomann ignorerait-il que, contrairement à  l'anglais, l'espéranto est une langue neutre qui ne favorise aucun groupe linguistique, www.esperanto.net ? Contrairement à  l'anglais, l'espéranto ne génère aucune discrimination éhontée, alors que l'anglais est imposé par de fortes pressions anglo-étatsuniennes pour la plus grande facilité et les plus grands profits des seuls "native English speakers".

Il y aurait bien un autre choix, encore faudrait-il avoir le courage de l'envisager (à  moins qu'il ne soit interdit par ces mêmes forces occultes anglo-étatsuniennes : l'utilisation du véritable espéranto, langue neutre et de dix à douze fois plus facile à maitriser que l'anglais. Pourquoi ne pas procéder à  une expérience européenne comparée, avec des militaires volontaires issus de plusieurs pays européens et répartis en deux groupes : anglais et espéranto ?

Il existe déjà  certains glossaires militaires en espéranto, qu'il suffirait de mettre à  jour pour une armée européenne soucieuse de se débarrasser de la discrimination linguistique, par exemple :

 

1) Militista vortareto ( « Glossaire militaire » espéranto-français-anglais-allemand-italien, 1955,  60 p.) préfacé entre autres personnes, par le général français Georges Malraison et dont voici quelques extraitsa:

« Enfin !... Des hommes de bonne volonté ont œuvré pour mettre sur pied le premier vocabulaire moderne de termes militaires en espéranto. Combien nécessaire, combien indispensable même était ce vocabulaire... Se tromper dans une traduction ou simplement faire de l'à  peu près est un crime ! Car pareille manière d'agir se solde par le sacrifice inutile de milliers de vies humaines... Que se passerait-il dans une armée de coalition ou dans une armée européenne intégrée, si un vocabulaire, si, bien mieux un véritable dictionnaire très précis, ne nous indiquait pas la valeur exacte des termes militaires des différentes nationalités, valeur exprimée en une langue commune l'espéranto ? Les membres du SHAPE qui travaillent chaque jour ensemble peuvent, sans doute, se comprendre assez exactement, mais dans des Unités composées d'éléments d'active et de réserve, parlant 6, 8 voire 10 langues différentes, comment arriver à  se comprendre ? »

 

2) Esperanto the aggressor language  espéranto/anglais (FM 30-101-1, Headquarters, Depart. of the Army, Washington, févr. 1962, 260 p.) 

Dans l'introduction l'on peut lire entre autres choses :

a) "Esperanto is not an artificial or dead language. It is living and current media of oral and written communication ..." 

b) "Althougt Esperanto has been adopted as the official Aggressor language, it is not intended to prohibit the oral or written use of any foreign language or dialect by prisoners of war, casualties or other Aggressor personnel, or in the prepration of documents for use in intellegince training".

 

Bref, il suffirait d'un peu de courage pour trouver une solution plus démocratique à  moyen terme pour une armée européenne, mais je crains fort que cela ne soit pas possible sous la pression de Washington et de ses séides anglomanes.

 

Avec mes remerciements anticipés pour une éventuelle transmission de ce courriel au général Thomann.

Salutations distinguées.

 

 

Germain PIRLOT

enseignant

BE-8400 Oostende


 

 

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