Sujet :

La journée du 20 juillet à Avignon contre la langue et la pensée uniques

Date :

09/09/2010

Envoi de Gaston Pellet (courriel : gaspel(chez)wanadoo.fr)  

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

 

 

Nous sommes heureux d'être aujourd'hui en mesure - avec un certain retard dont nous nous excusons et qui s'explique par le soin que nous avons tenu à apporter à sa meilleure présentation possible - de vous permettre de prendre connaissance de la page créée pour rendre compte de cette journée. En voici le lien : http://www.courriel-languefrancaise.org/FDA.php.

Nous avons présenté à votre intention des remerciements à la tribune, nous les renouvelons bien sincèrement.

Pouvons-nous nous permettre de vous demander de prolonger votre soutien en rejoignant notre association et, peut-être plus, en acceptant de faire partie de son comité d'honneur en formation ?

Très cordialement.

 

Le Bureau national du COURRIEL

 

Présentation générale

À partir de la gauche, Matthieu Varnier, secrétaire général du collectif, Georges Gastaud, président, et Gaston Pellet, organisateur du débat luttent contre l’ «aanglophonisation ». / PHOTO JÉRÔME REY

 

 

Mardi 20 juillet 2010, à 15h30 dans la Cour du Cloître Saint-Louis, haut lieu de rencontre des festivaliers, un grand débat s'est tenu sur la place et l'avenir de la langue française, soumise en France même à des attaques d'une portée et d'une virulence inédite dans tous les domaines de son application.
Co-organisée par le Festival d'Avignon et l'association COURRIEL, ce débat s'est voulu une manière d'alerter les citoyens sur ce sujet éminemment politique, et les risques bien réels encourus en dehors de tout débat d'envergure : le basculement de la France dans ce « tout-à-l'anglais » promu avec insistance par des dirigeants économiques dénationalisés pour flatter les intérêts de la Finance, et orchestré avec complaisance voire conviction par la majorité de la classe politique.

Face à l'accumulation préoccupante des cas de basculement à l'anglais (pans entiers des formations universitaires et supérieures, communication publicitaire et interne des grands groupes, projets de réforme de l'enseignement, affaiblissement des lois linguistiques, organismes internationaux...), nous avons saisi l'occasion de rompre le silence entourant cette question, le meilleur allié de ce changement structurel de notre société étant le "consensus mou" -une présomption de consensus rapidement déduite de l'indifférence apparente de la population.

 

Thèmes et objectifs

Le débat fut avant tout projeté comme une initiation à ce problème omniprésent et pourtant largement négligé (étouffé ?). Une occasion de sensibiliser un public large et cosmopolite, mais -dans un tel lieu- déjà doté d'un certain attachement à la Culture, aux productions du langage.
L'ambition n'était donc pas d'entrer dans le détail des exemples ou de l'analyse des causes (politiques, économiques, idéologiques...) du phénomène, non plus que de traiter un de ses aspects en particuliers (éducation, commerce, réclame, internationale, Francophonie, travail...), mais davantage de survoler tous ces prismes pour dégager cette vision d'ensemble qui justement manque au quotidien, et démontrer par là la réalité comme la nature du basculement à l'œuvre.
À ce titre, il s'agissait effectivement d'un débat et non d'une conférence, passée une nécessaire introduction pour susciter les réactions, questions et questionnements.

Pour prolonger et nourrir la réflexion que ce débat devait concourir à lancer, un dossier d'information type dossier de presse, disponible en téléchargement sur cette page, était à disposition du public.

 

Intervenants

Le débat était co-animé par Georges Gastaud, philosophe et président du COURRIEL, et Matthieu Varnier, secrétaire général de l'association.

Etait présent également Régis Ravat, syndicaliste et président de l'A.FR.AV, ainsi que Gérard Gélas auteur, metteur en scène, directeur du Chêne Noir (qui dû quitter la tribune, pris par ses obligations), ainsi que Stéphanie Grillon, professeur de français et représentante de l'écrivain Maxime Vivas.
Gaston Pellet, membre du bureau de l'association, a introduit le débat et veillé par la suite aux tours de parole dans l'assistance.

 

Soutiens

Outre les présents et les représentés, ce débat a reçu les soutiens écris (retranscris dans le dossier d'information) d'un certain nombre d'artistes et d'intellectuels, dont notamment le cinéaste Luc Béraud, Jean Métellus, Gérard Streletski, chef d’orchestre et Maître de conférence à Lyon 2, Sapho, Francesca Solleville, Michel Bülher, Julos Beaucarne, chanteur et conteur.

 

Public

120 à 140 personnes ont assisté à cet événement, en dépit des très nombreuses sollicitations de ce grand festival et du dur soleil de ce jour, et ce, nous a-t-il semblé, dans un véritable esprit d'ouverture, curiosité ou inquiétude que nous espérons avoir orienté vers un questionnement.
La distribution complète de notre réserve de dossiers d'information (150) témoigne également de ce succès, dû pour une large part au professionnalisme du Festival, ainsi qu'aux efforts soutenus de Gaston Pellet, organisateur pour le COURRIEL.
Un des témoignages récurrents a concerné l'Université (et l'enseignement en général), sans doute autant de par la composition de l'assemblée que par les inquiétudes naturelles liées à ce domaine, l'enseignement pouvant devenir très rapidement LE moyen privilégié de priver la langue française de son accession continue à la modernité, de sa capacité à être le véhicule effectif des progrès de demain, comme elle fut si souvent celui des avancées d'hier.

Enfin, l'essentiel du débat fut vécu plutôt comme un partage, un échange de vécus convergents, chacun apportant sa pierre -son expérience personnelle- à l'édifice, que comme une discussion contradictoire ; comme si, d'une certaine manière, la réalité du basculement linguistique que nous vivons ne se discutait pas en elle-même. Vous êtes d'ailleurs invités à en juger, l'intégrale des enregistrements du débat étant à disposition ci-après.

 

Bilan associatif

Une réussite, tant pour le nombre des participants que l'intérêt qu'ils ont pu manifester.
Nous avons réussi à intéresser une partie de la presse locale -La Marseillaise, La Provence- et nationale, avec l’Humanité (voir notamment ici, et ci-dessous). Ces trois titres avaient également eu l’amabilité d’annoncer l’événement. Très sollicités eux aussi, d'autres quotidiens n’avaient pu répondre positivement.
Un événement très bien organisé par les services du Festival : une expérience à retenter, enrichissante et citoyenne.

 

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