Sujet :

L'anglais 1ère langue officielle dans les trains à Paris

Date :

16/12/2011

Envoi d'Ilyes Zouari  (courriel : zouari.ilyes.acc(chez)gmail.com)     

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

L'anglais 1ère langue officielle dans les trains

 

Voici quelques photos de ce que l'on trouve désormais à Paris. Celles-ci ont été prises dans un RER C, train qui relie Paris à sa banlieue, proche et lointaine, sur plusieurs dizaines de kilomètres.

On y constate clairement, que l'anglais est, de facto, la langue officielle du pays. Des traductions ayant été prévues dans deux autres langues secondaires, mais assez utilisées dans la région, à savoir, le chinois et le français.

Cela concerne tous les trains de cette ligne, et chacune des voitures. De même qu’il s'agit bien du seul et unique modèle existant afin de signaler les bornes d'alarme. Il y en a donc 32 par train, à multiplier par les dizaines de trains que compte cette ligne. Et bientôt, peut-être, cela concernera aussi les autres lignes au fur et à mesure du renouvellement de ces étiquettes.

À noter, également, qu'il s'agit là d'une entreprise publique.

Il paraît qu'il existe en France des gens attachés à leur langue, dont certains hommes politiques : députés… qui prennent eux aussi régulièrement ces moyens de transport. Ils ont, là encore, manqué une occasion de le prouver, ces beaux parleurs !

Ilyes Zouari

 

 

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Note de l'A.FR.AV :

 

Ici, contrairement à l'affaire des panneaux illicites des descriptifs des monuments de Nîmes (voir le dossier), le message en français est bien traduit dans deux langues étrangères (anglais + chinois), de ce point de vue là, il n'y a donc pas faute puisque l'article 4 de la loi N° 94-665, en son premier paragraphe, est bien respecté.

Mais il y a tout de même infraction à l'égard de la loi. En effet, la loi dit - dans le même article, mais dans le deuxième paragraphe -, que lorsqu'il y a traduction en langues étrangères d'un texte français dans l'espace public, la présentation en français doit être aussi lisible, audible ou intelligible que la présentation en langues étrangères.

À voir les photos, ce n'est bien évidemment pas le cas.

Une mise en demeure à la RATP (si ce train appartient à la RATP, bien sûr) peut donc être faite.

En attendant cette éventuelle action en justice, il faudrait coller sur ces panneaux illicites des   autocollants du style :

 

 

 

 

Si vous êtes intéressé par ce collage militant, n'hésitez pas à nous demander des autocollants.

 Bien sûr, le slogan pourra être modifié à votre guise.

Bien serait aussi de penser à faire des photos pour notre galerie des horreurs.

 

 

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Réaction de M. Jean-Pierre  Busnel :

Il est vrai que l'on a bel et bien l'impression, désormais, que l'anglais devient en France, de plus en plus souvent, langue dominante, quasiment officielle.

Dans l'exemple (évoqué ci-après) concernant une ligne du RER (Réseau express régional, constitué de cinq lignes desservant Paris et son agglomération), les annonces de sécurité sont mentionnées en anglais en gros caractères, mais en petits en français. Ce n'est donc plus le français que l'on traduit en anglais, mais l'anglais en français, traité comme une langue étrangère en France, comme le ... chinois

(http://www.francophonie-avenir.com/Index_IZ_L'anglais_premiere_langue_officielle_dans_les_trains_a_Paris.htm) !

Une partie du réseau RER est gérée par la RATP (Régie autonome des transports parisiens), tandis que le reste l'est par la SNCF (Société nationale des chemins de fer français). S'il s'agit bien de la ligne RER C, comme cela est indiqué sur le site ci-dessus, la ligne est exploitée par la SNCF et non pas par la RATP. Cela ne saurait d'ailleurs surprendre, l'anglomanie de ladite SNCF étant bien connue, de longue date (un député a du reste posé récemment une question écrite au gouvernement à ce sujet).

Voici, quoi qu'il en soit, une ligne ferroviaire cantonnée, part définition, à la région parisienne. On peut estimer que quelque 90 à 95 % de ses usagers sont francophones ou ont au moins une connaissance suffisante de la langue française pour savoir, par exemple, ce que le mot "urgence" veut dire. On ne voit guère d'autre explication à la pratique aberrante qui vient d'être décrite qu'une sorte de parti pris francophobe (voir à ce propos http://www.avenir-langue-francaise.fr/articles.php?pg=765 ).

Et, comme de coutume, l'autorité publique de tutelle n'aura rien trouvé à redire à cela.

 

 Jean-Pierre Busnel
Président de l'Institut André Busnel
contact@iab.com.fr

 

 

 

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