Sujet :

Le catalan, l’anglais et l’espagnol

Date :

27/11/2012

De Jean-Pierre Busnel   (courriel : contact(chez)iab.com.fr)    

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Le catalan, l’anglais et l’espagnol

Au chapitre du régionalisme linguistique, j'ai eu l'occasion, à diverses reprises, d'évoquer le rejet massif dont l'espagnol fait désormais l'objet en Catalogne au profit de l'anglais.

À propos des récentes élections là-bas, vous trouverez à l'adresse http://www.polemia.com/article.php?id=5274 un commentaire qui contient un paragraphe fort intéressant intitulé « Le catalan, l'anglais et l'espagnol ».

Cet été, j'avais invité un ami madrilène de ma famille, chirurgien. Il m'a assuré qu'à Barcelone les enseignes commerciales en espagnol étaient prohibées ! Cela demande confirmation, mais si cela est vrai, c'est pour le moins impressionnant.

 

Jean-Pierre Busnel
Président de l'Institut André Busnel
contact@iab.com.fr

 

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Le catalan, l’anglais et l’espagnol

Soyons clairs. Si une langue, une culture, une histoire est aujourd’hui brimée et vilipendée en Catalogne, cette langue, cette culture, cette histoire n’est nullement celle de la Catalogne : c’est celle de l’Espagne, dont la langue – un exemple parmi mille – tient dans l’enseignement une place plus réduite que celle accordée à l’anglais. La fin du discours de fin de campagne électorale d'Artur Mas, président de la Catalogne, prononcé en… anglais en constitue d’ailleurs la preuve éclatante et symbolique. Puisque le catalan est une langue minoritaire, était-il signifié, et puisqu’il nous faut bien une langue universelle dans ce monde heureusement globalisé que nous aimons tellement… alors, que cette langue soit donc l’anglais plutôt que l’espagnol que nous exécrons, mais dont nous ne savons pas quoi faire pour nous en passer ! (Source : http://www.polemia.com/article.php?id=5274)

 

 

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Le président catalan donne une conférence de presse en anglais

Artur Mas à Bruxelles : « L'Europe ne doit pas nous lâcher »

Le président du gouvernement catalan, Artur Mas, a exposé ses souhaits pour l'émancipation catalane, le 7 novembre à Bruxelles, face à 150 personnalités institutionnelles européennes, des délégués d'ambassades et des journalistes internationaux. Cet exposé a attiré autant journalistes que Nicolas Sarkozy lors de la précampagne présidentielle française, de 2006.

Le processus d'éventuel changement institutionnel sud-catalan est officiellement sorti du cadre espagnol, le 7 novembre, par le biais d'une conférence de presse prononcée à Bruxelles par le président du gouvernement catalan, Artur Mas. Cette intervention en anglais, intitulée « Destination : l'avenir de Catalogne dans l'Union européenne », tenue au centre de débats "Friends of Europe", a permis à M. Mas de défendre un renforcement du droit de décision catalan dans le cadre européen, c'est à dire une prise de liberté envers l'Espagne. Face à 150 représentants d'institutions communautaires, délégués des ambassades européennes et journalistes de la presse internationale, le leader du souverainisme catalan a souhaité octroyer à son territoire une stature d'État. Pour ce faire, il a déclaré « tout comme les États ne peuvent freiner la construction européenne, ils ne peuvent contrer la volonté des actions sans État qui expriment pacifiquement leur souhait de devenir des acteurs propres dans ce processus de construction ».

La Catalogne, comparée au Danemark et à la Finlande

Tout en avouant que l'urgence actuelle à l'échelle européenne est la sortie de la crise, Artur Mas s'est montré favorable à un renforcement du schéma supranational du continent, qui induirait une réduction des compétences détenues par les États. À titre comparatif, le président de la Generalitat de Catalogne a appuyé l'idée selon laquelle un État catalan serait à mettre en parallèle à d'autres « nations semblables » comme le Danemark ou Finlande. Il a également souhaité rappeler les « racines européennes de la Catalogne » avant de lancer un appel en allusion à une possible sortie de l'Espagne : « l'Europe ne doit pas nous lâcher ». À moins de 20 jours des élections sud-Catalanes convoquées par Artur Mas, cette intervention a suscité une présence de journalistes aussi importante que celle qu'avait attirée Nicolas Sarkozy, au même endroit, en 2006.

 

Source : la-clau.net, le mercredi 7 novembre 2012

Possibilité de réagir sur :

http://www.la-clau.net/info/7626/artur-mas-a-bruxelles-leurope-ne-doit-pas-nous-lacher-7626

 

 

 

 

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