Nos écoles sous influence
La photographie ci-contre a été prise le 6 mai dernier dans un établissement scolaire. Toutes ces mentions en anglais pourraient faire croire que ce panneau des activités sportives est celui d'une école anglaise. Ou américaine, comme pourrait le laisser à penser l'usage du mot "cheerleader", qui désigne aux États-Unis une jeune sportive munie de pompons aux couleurs d'une équipe sportive participant à un spectacle quelconque (en France, on parle couramment de "pom-pom girls"(1), que nos amis québécois - dont on connaît l'attachement à la langue française - appellent « meneuse de claque »). Ce serait une erreur. Aussi étonnant que cela puisse paraître à certains (encore capables de s'étonner à ce sujet) et contrairement aux apparences, il s'agit d'un collège de la ville de Rennes qui, dimanche dernier, à l'occasion des élections présidentielles en France, hébergeait l'un des 29 bureaux de vote de la capitale de la Bretagne. L'éducation nationale au service des milieux d'affaires et des publicitaires qui veulent imposer partout la langue du commerce ? C'est nouveau, certes, mais c'est aussi cela la mondialisation néolibérale.
(1) Dans ce type d'expression, l'Afrav propose de remplacer l'anglais "Girl" par le français « Belle », ainsi aurons-nous « Pompons-Belle », « James Bond-Belle », « Escort-Belle », etc.
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