De Jean-Pierre Busnel (courriel : contact(chez)iab.com.fr)
Mesure
anti-pourriels :Si vous
voulez écrire à notre correspondant, remplacez
« chez » par « @ ».
Les panneaux de la commune de Fillon subtilisés au nom du breton
La
commune de Solesmes, dans la Sarthe et dont François
Fillon est conseiller municipal, a vu ses panneaux
dérobés par des défenseurs de la langue bretonne.
Un groupe de défense de la langue bretonne a
revendiqué le déboulonnage de tous les panneaux
d'entrée de la commune de Solesmes, dans la Sarthe,
dont le premier ministre François Fillon est élu
municipal.
Dans un courrier adressé fin
décembreà
la station de radio
France Bleu Breizh Izel
et qui porte le logo
Stourm Ar Brezhoneg
(le combat pour la langue bretonne), ce groupe dénonce
« la politique méprisante du gouvernement de François
Fillon sur la question des langues minoritaires ».
Deux photos représentant le matériel démonté
accompagnaient le courrier qui indique que les
panneaux, qui avaient disparu de Solesmes dans la nuit
du 28 au 29 décembre « n'ont pas été volés », mais lui
seront restitués « dès que le gouvernement de François
Fillon aura tenu parole ».
« Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidence,
avait promis en 2007 l'élaboration d'une loi visant à
préserver et promouvoir les langues régionales. Près
de quatre années après son élection, nous attendons
encore », explique dans sa lettre
Stourm ar Brezhoneg.
« Nous, Bretons, en avons plus qu'assez d'attendre en
vain. Nous voulons un véritable statut pour notre
langue, et tout de suite ! », ajoute ce groupuscule
connu pour avoir par le passé barbouillé des panneaux
de signalisation en Bretagne.
Le maire de la commune, a appris qu'une personne avait
fait disparaître le panneau Villanova de Magalona de
l'entrée de ville, route de Palavas. Du côté
municipal, une plainte a été déposée à la gendarmerie
par Noël Ségura.
Côté opposants aux
panneaux, grande déception également, car
analysent-ils, le fait de n'avoir pas exécuté le
jugement à la date prévue, c'est accompagné de
gendarmes qu'un élu devait enlever les panneaux.
Alors ? Collectionneur ?
Belligérants ? Farceurs ? Quoi qu'il en soit la police
serait à leurs trousses. «Ça
m'est égal, dira Noël Ségura, je vais faire reposer
immédiatement un nouveau panneau».
Même s'il ne peut y avoir
aucune similitude avec la valeur d'un Picasso, pas de
doute, on est en plein Clochemerle les Magalona.
Effectivement, le panneau écrit en occitan a été
enlevé...
Route de la gare, l'Occitanie semble pour le moment
avoir résisté...
Source :
midilibre.canalblog.com, le 4 janvier 2011
«
Veuillez libeller
votre chèque en français s'il vous plaît »
L'organisme a renvoyé le chèque à son auteur, une élue
municipale rennaise de l'Union démocratique bretonne.
La pratique est pourtant légale.
LE POINT.FR (SOURCE AFP)
Refuseriez-vous un chèque de "daou c'hant daou ha
hanterhant euro ha pevar ugent santim" ? Non si vous
savez qu'en langue bretonne, cela signifie 252,90
euros.
C'est pourtant la mésaventure qui est arrivée à une
jeune élue municipale rennaise de l'Union démocratique
bretonne (gauche régionaliste), Ana Sohier. Un chèque
qu'elle avait libellé sur une formule bilingue du
Crédit mutuel de Bretagne lui a été refusé par Pôle
emploi. « Le chèque que je viens d'adresser à Pôle
emploi m'est revenu, le lendemain, avec l'annotation
suivante sur une apostille :
« Veuillez
libeller votre chèque en français s'il vous plaît
»,
a-t-elle témoigné sur sa page
Facebook
en ironisant :
« Voici à nouveau une preuve de l'ouverture
linguistique française. »
«
C'est une erreur d'avoir refusé ce chèque
» (Pôle
emploi).
La direction de Pôle emploi en Bretagne a présenté ses
excuses à la jeune femme, vendredi. « C'est une erreur
d'avoir refusé ce chèque, mais elle a été commise en
toute bonne foi. Ce cas est rarissime », a souligné une
porte-parole de l'organisme, en précisant que le
chèque serait bien encaissé à l'avenir. Le Crédit
mutuel de Bretagne, qui propose depuis 1982 des
chéquiers en breton, a souligné vendredi que ceux-ci
étaient parfaitement légaux et ne suscitaient que « très rarement
» des problèmes. « La convention de
Genève de 1931 permet d'affirmer qu'un chèque peut
être valablement écrit dans une langue régionale », a
indiqué la banque à l'AFP, précisant : « L'article
L.131-2 du Code des marchés financiers souligne qu'il
faut que la langue utilisée (soit) celle préimprimée
sur le titre lui-même. »
L'élue bretonne ne s'est toutefois pas départie de son
humour. Sur son compte
Facebook, elle précise :
« Le
comble : Pôle emploi Rennes Ouest a son compte
bancaire... au Crédit mutuel de Bretagne, banque qui
me fournit mes chéquiers en breton depuis des années.
«
Un bretonnant attentif a relevé sur Internet que le
libellé en breton du chèque de l'élue régionaliste
portait sur la somme de 252,80 euros et non 252,90
euros comme mentionné en chiffres. Le Crédit mutuel de
Bretagne a toutefois indiqué : « L'indication de la
somme en lettres n'est pas obligatoire et, en cas de
différence avec la somme en chiffres, cette dernière
prime. »