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Cocoon, comme son nom le suggère... (photo DR)
L’épicentre (1) de la chanson qu’est Barjac pourrait nous faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes. Voici une petite note discordante, que j’avais rédigé il y a quelques mois en guise d’édito sur le webzine Thou’Chant…
Michel Kemper
Yodélice, Aaron, Revolver, Izia, Pony Run Run, Moriarty, Cocoon, Nouvelle vague, Sliimy, Charlotte Gainsbourg, Phoenix, Syd Matters et j’en passe… Ce n’est rien qu’une mode, une posture de l’esprit, un pet de l’âme, un pas grand’ chose, un rien. C’est être dans le ton. Ça fait bien, ça fait jeune, branché, c’est tendance : c’est en anglais.
D’un bout à l’autre de votre bande
FM, en plus de cette chanson
anglo-saxonne qui se taille la part
du lion, vous avez à profusion ces
français qui chantent en… on n’ose
pas dire dans la langue de
Shakespeare tellement leur anglais
est souvent approximatif, limite
ridicule.
De plus en plus, les festivals « de
chanson française », l’avez-vous
remarqué, s’anglicisent, sans doute
pour être dans le ton, la couleur de
l’époque.
Et les salles dites « de musiques
actuelles » font dans l’anglais à
tour de bras : la « chanson
française » n’émarge sans doute pas,
sans doute plus, dans ce qui est «
actuel ».
Ce n’est même pas une conspiration, un truc de la CIA ou du 10 Downing street. C’est du libre consentement d’artistes et de programmateurs. Du suicide linguistique qui fait le beurre des
biznessmen (Note de l'A.FR.AV : affairistes).
Même dans la fière province du
Québec, où on sait ce qu’identité et
résistance linguistiques veulent
dire, même en Acadie où il fallut
payer en vies le droit de parler et
chanter en français, les digues
cèdent. La Word Compagny a-t-elle
gagné la partie avant que celle-ci
ne soit jouée ?
Ah, chanter en anglais des textes
pas regardants, que l’essentiel des
auditeurs ne comprendront pas…
Chanter des trucs insipides, bons
pour doper les linéaires des
hypermarchés, pour vous accaparer
l’esprit sans vous prendre la tête,
pour vous décerveler. Le rêve de
l’ultralibéralisme.
La « nouvelle scène (française) » chante en anglais. Pop, rock, chanson, tout est bon pour cuisiner à l’anglo-saxon, pour supprimer le texte, le ravaler au rang du son. Ce son dont on gave les ânes.
Quand il n’y aura plus personne pour
chanter en français, pour parler en
français, pour penser en français,
où serons nous ?
Convoquera-t-on encore le souvenir
de Trenet et de Brassens, de
Béranger et de Barbara ? «
La première fois que j’ai écouté du
Brel ou du Gainsbourg, j’ai trouvé
ça bizarre, carrément laid. J’ai
même pensé que c’était un crime de
chanter en français » déclarait
à Télérama Mark
Daumail, le jeune chanteur et
guitariste du duo folk clermontois
Cocoon. Imbécile !
« Je chante faux en français… » se justifie quant à elle la jeune chanteuse niçoise Emilie Satt, ajoutant sans rire : « Ben le français, t’es un peu à poil quand tu chantes tes textes en français ; il n’y a plus de barrière… » J’aime les chanteuses à poil.
Moi je dis, presque en reprenant Sarcloret, suisse farouchement francophone, que les (jeunes) chanteurs sont des crétins. S’ils ne savent aligner deux vers cohérents, s’ils ne savent les chanter, qu’ils s’abstiennent. Y’a d’autres métiers qui ne sont pas faits pour les chiens. Leur pseudo posture artistique n’est qu’un vide sidéral, sidérant. Qui plus est néfaste, mortel même pour leur langue maternelle. Ces petits cons nous rejouent Vercingétorix jetant ses armes aux pieds de César, abdiquant. Mais le chef gaulois avait des excuses que ces prétendus artistes n’ont point. Vantez les mérites de la Gainsbourg ou de Yodélice, d’Aaron ou de The Do : ils nous amènent d’eux-mêmes la marginalisation de notre langue.
(1) Barjac fut aussi l’épicentre, cette nuit, de deux tremblements de terre (4,5 sur l’échelle de Richter), l’un à 2 heures, l’autre à 3 heures 36. Serait-ce que la chanson de parole se mette (enfin) à gronder ?
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Voir cette vidéo qui révèle l'état d'esprit d'un bon nombre de nos artistes :
leur ignorance et leur inconscience sur la question linguistique
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