Appellation anglaise refusée par le Préfet

Le préfet demande le retrait de l'appellation "Lyon Airports"

24/03/2009

Dans un courrier qu'il a adressé le 20 mars dernier au président du directoire de la société Aéroports de Lyon, Jacques Gérault, préfet de la région Rhône-Alpes et préfet du Rhône, s'élève contre le changement de nom de la société Aéroports de Lyon (dont l'État est actionnaire à 60 %), devenu Lyon Airports et demande le retrait de cette nouvelle appellation.

Le préfet estime en effet qu'il est aujourd'hui plus essentiel d'ouvrir davantage Aéroports de Lyon à l'international, par une politique commerciale dynamique, que de n'engager qu'un simple changement de nom. Le choix de cette nouvelle signature, calquée sur les codes anglo-saxons, ne peut évidemment pas constituer une stratégie de communication adaptée aux enjeux d'un territoire dont l'économie représente 10 % du produit intérieur brut français. De plus, il juge inadmissible que certaines institutions sous-estiment à ce point le poids économique et culturel de la langue française et les valeurs qu'elle véhicule.

Par ailleurs, cette démarche conduira inéluctablement à terme à effacer l'appellation et le logo Aéroport Lyon Saint-Exupéry et à se priver du coup de l'ensemble des symboles véhiculés par ce nom.

Enfin, le préfet s'interroge sur le coût probablement élevé de ce changement de nom et l'opportunité d'une telle dépense en cette période de crise économique.

Source : http://www.rhone.pref.gouv.fr/web/4-actualites.php?id=7942

Avec un coup de sang hier, le coup de sang du préfet à la une du Progrès de Lyon... À l’origine de sa colère, le nouveau nom d’Aéroports de Lyon, la société s’est rebaptisé en anglais LyonAirports... Pour le préfet de Région Jacques Gérault, c’est un nom qui sous-estime le poids économique et culturel de la langue française... Il demande le retrait pur et simple du nouveau nom. Une exigence appuyée par le rappel de la présence de l’État à hauteur de 60 pour cent dans le capital de la société qui gère les aéroports lyonnais... Et le préfet se montre particulièrement critique à l’égard des responsables : il dénonce une attitude inadmissible, et une stratégie de communication particulièrement inadaptée, s’agissant d’un territoire dont l’économie représente 10 pour cent du produit intérieur brut français. Dernière critique du préfet, et pas la moindre, il épingle une politique inopportune en période de crise économique vu le coût de l’opération, le changement de nom d’une société, ça n’est pas gratuit, ça a coûté la bagatelle de 200 000 euros. Sans doute pour rien si la société obtempère et en revient à son nom bien français d’Aéroports de Lyon.

Source : france.info, le 25 mars 2009

http://www.france-info.com/spip.php?article269893&theme=81&sous_theme=195