Sujet :

Contre l'anglicisation du système de santé au Québec

Date :

13/01/2011

Du Mouvement Montréal français (courriel : info(chez)montrealfrancais.org)

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

 

Extrait du bimensuel électronique du Mouvement Montréal français (MMF)

« Quand nous défendons le français chez nous, ce sont toutes les langues du monde

que nous défendons contre l’hégémonie d’une seule ».  Pierre Bourgault

Visitez le site : http://quebecfrancais.org/

 

   

 

La SSJBM et le MMF contre l'anglicisation de la santé

Mario Beaulieu, Pierre Serré et un représentant des employés

 

Lors d'une conférence de presse tenue le 13 décembre devant le nouvel Institut de réadaptation Gingras-Lindsay, le président de la SSJBM Mario Beaulieu a appelé Québec à agir pour freiner son anglicisation. La fusion récente en une seule entité de l'Institut de réadaptation de Montréal et de l'Hôpital de réadaptation Lindsay en a fait le plus important centre hospitalier de réadaptation au Québec. Or, la direction a fait une demande auprès de l'Office québécois de la langue française (OQLF) pour étendre à toute l'institution le statut bilingue obtenu à l'origine uniquement pour l'hôpital Lindsay. En vertu de la loi, il faut pour cela que plus de 50 % de la clientèle soit anglophone. Nous autres, on pense que ça devrait rester en français. (...) De simplement envisager de lui donner un statut bilingue, on trouve que ça n'a pas de sens. « Ce qu'on voit, c'est une tentative d'anglicisation », — Mario Beaulieu. Voir la vidéo où témoignent Mario Beaulieu, un représentant des employés et surtout, Pierre Serré, un ex-patient ayant subi un grave accident - « À la Montreal General, la langue de travail était l’anglais, j’ai été soigné en anglais, mon dossier était en anglais ».

 

 

Réactions possibles sur : http://www.tagtele.com/videos/voir/62869/

 

 

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FRANC PARLER

Deux, c'est mieux ?

 

Je vais peut-être me faire des ennemis auprès d'une certaine communauté, mais une question me turlupine, ces temps-ci... Voulez-vous me dire pourquoi on va construire deux méga hôpitaux universitaires à Montréal - un pour les francophones et un pour les anglophones ?

 

Un dédoublement absurde

On ne cesse de dire que les anglophones de Montréal sont bilingues, et que ceux qui étaient réticents à parler français ont quitté la ville depuis longtemps.

Si c'est vrai, pourquoi construire DEUX méga hôpitaux, alors ? Pourquoi ce dédoublement ?

On accorde à McGill la moitié des nouveaux investissements en santé alors que les anglophones ne représentent que 13 % de la population du Grand Montréal. Vous ne trouvez pas ça bizarre, vous ?

« Pourquoi deux hôpitaux universitaires, alors que les grandes villes en ont un seul ? La réponse simple : parce que Montréal est Montréal, une ville où cohabitent deux cultures, deux traditions, deux réalités, francophone et anglophone. On ne peut pas nier son histoire », écrivait Michèle Ouimet dans La Presse du 1er avril 2009.

C'est pourtant écrit noir sur blanc dans la Charte de la Ville de Montréal (article 1, chapitre 1) : « Montréal est une ville de langue française ».

Pas une ville bilingue : une ville de langue française.

 

Deux systèmes parallèles

Et puis, il ne faut pas se leurrer : combien de médecins qui seront formés dans le futur méga hôpital anglophone resteront à Montréal ? Probablement très peu. Actuellement, plus de la moitié des médecins formés à McGill quittent le Québec après la première année de l'obtention de leur diplôme, pour aller pratiquer en Ontario ou aux États-Unis.

« La plupart des grandes institutions montréalaises dans les domaines des arts, de la culture, des affaires, du droit, de la justice se sont développées harmonieusement sans éprouver le besoin de créer deux structures parallèles, écrivait le docteur Denis Lazure en 2007. Pourquoi en serait-il autrement dans le secteur de la santé ? »

Au lieu de financer deux méga hôpitaux alors que les finances publiques sont dans le rouge et que les besoins en matière de santé sont criants, on aurait pu construire un seul méga hôpital universitaire où les personnels des deux institutions, l'UDM et McGill, auraient cohabité et mis leurs ressources en commun, non ?

Un peu d'imagination, que diable !

(...)

 

 

Source : lejournaldemontreal.canoe.ca, le 23 décembre 2010

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/chroniques/richardmartineau/

archives/2010/12/20101223-041300.html

 

 

 

 

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