"No Limit" aura-t-elle
une saison 2 ?
LUC BESSON.
Oui, on est parti sur
huit nouveaux épisodes
qui seront tournés au
printemps.
Toujours à Marseille ?
On bougera peut-être un
peu au bout d’un moment.
C’est
votre première série,
pourquoi maintenant ?
Cela fait près de sept
ans que TF1 me demande
de faire une série pour
eux, mais j’avais peur
de ne pas être à la
hauteur. Ce n’est pas
mon format. Avant d’y
aller, je voulais être
sûr d’avoir quelque
chose de nouveau et
d’étonnant.
«
Nikita », « le
Transporteur » et
bientôt « Taxi » sont
des séries adaptées de
vos films. Vous vouliez
un projet original ?
Pour « Nikita », je me
suis fait avoir lors du
rachat des droits de
remake. L’adaptation en
série était dans le
contrat, mais personne
ne l’a vue. Je me suis
retrouvé avec une série
que je n’ai ni souhaitée
ni contrôlée et que je
trouve très mauvaise.
Et « le
Transporteur » ?
Je n’ai aucun rapport
avec la série
(NDLR : sur M6 à partir
du 6 décembre), je
ne sais même pas si
c’est bien ou non. J’ai
hésité, mais j’ai
préféré vendre les
droits. J’avais besoin
de partenaires pour me
lancer et n’avais pas
encore rencontré Thomas
Anargyros et Édouard de Vésinne
(Désormais avec Luc
Besson au sein d’Europacorp
Television). Ces
très bons producteurs
connaissent bien la
télé, je ne connais pas
trop mal le cinéma,
ensemble on pouvait
faire de belles choses.
"No Limit" est la
première.
Vous
avez participé à
l’adaptation de « Taxi
» ?
Pas encore. Les douze
épisodes sont quasiment
écrits, mais j’attends
que les scénaristes
soient contents d’eux
avant de les emmerder un
peu
(rires). Ça
s’appellera "Taxi :
Brooklyn South", et ça
sera tourné en anglais à
partir d’avril, le
casting (Note de l'Afrav
: l'audition) a débuté.
Il y
aura de l’humour ?
Oui, je ne sais pas
faire sans. L’actualité
est déjà triste, alors
si on ne peut plus rire
au cinéma ou à la télé…
Ceci dit, la comédie la
plus drôle de l’année,
c’est quand même la
bataille de l’UMP ! Ils
sont en saison 2 et ne
vont pas tarder à faire
la saison 3. On
n’oserait jamais écrire
ça au cinéma ou à la
télé.
Vous
avez d’autres projets de
séries ?
J’ai coécrit une série
qui s’intitulera "Life After Life", en six
épisodes de 52 minutes
tournés en anglais. Je
travaille avec Naren
Shankar, un Américain
très doué qui a
longtemps travaillé sur
« les Experts ». Le
projet me plaît
tellement que je pense
tourner le premier
épisode moi-même.
Ce sera
une première ?
Oui, normalement, je
suis beaucoup trop cher
(rires). Mais c’est
excitant de me dire
qu’il faudra le tourner
en quinze jours et pas
en deux mois. On devrait
tourner en 2013 aussi.
EuropaCorp Television va
aussi adapter en série
les « Sous-doués », le
film de Claude Zidi.
Oui, avec TF1. On écrit
encore les quatre
épisodes de 52 minutes.
On travaille aussi pour
France 2 sur « le
Passager », un thriller
adapté du roman de
Jean-Christophe Grangé
en six épisodes. Par
ailleurs, on va bientôt
tourner pour Canal + «
la Patrouille perdue »,
une fiction un peu
fantastique de douze
épisodes en anglais.
Cela se déroulera
pendant la Première
Guerre mondiale.
C’est
quoi une bonne série ?
C’est une série qui
vous accroche et ne vous
lâche pas, surtout avec
des personnages
attachants, ce qu’on a
réussi avec "No Limit". D’autant que le final
est super. Si j’ai
beaucoup travaillé sur
les quatre premiers
épisodes pour établir
l’humour et les
personnages, j’ai
ensuite laissé faire les
auteurs pour les deux
derniers. Et ce sont les
meilleurs.
EuropaCorp va mieux. EuropaCorp, la société de production de Luc Besson a annoncé hier un résultat consolidé de 12 M€ au premier semestre 2012-2013 (du 1er avril au 30 septembre 2012). Sur ces six mois, le chiffre d’affaires s’établit à 82,1 M€ contre 70,6 M€ sur la même période en 2011, soit une hausse de 16%. Il y a un an, le groupe affichait une perte de 12,6 M€. Avec un bénéfice de 12 M€, le groupe confirme le retour à la profitabilité.
Propos recueillis par
Sylvain Merle