Sujet :

Campagne québécoise contre la francophobie

Date :

03/09/2013

De Mario Beaulieu (courriel : communications(chez)montrealfrancais.org)  

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

 

Extrait du bimensuel électronique du Mouvement Montréal français (MMF)

« Quand nous défendons le français chez nous, ce sont toutes les langues du monde

que nous défendons contre l’hégémonie d’une seule ».  Pierre Bourgault

Visitez le site : http://quebecfrancais.org/

 

 

 

Campagne québécoise contre la francophobie

Comme vous l’avez sans doute observé, la dernière période électorale québécoise s’est accompagnée d’une recrudescence d'accusations inacceptables et discriminatoires contre la Charte de la langue française et ses promoteurs, ainsi qu’à l’égard des souverainistes québécois. Des propos dénigrants, sinon menaçants, ont été fortement diffusés dans plusieurs médias anglophones au Québec et au Canada, et, dans une moindre mais significative mesure, dans certains médias francophones.

Nous considérons que le dénigrement généralisé n’est acceptable envers aucun groupe d’appartenance ou de communauté culturelle. Il crée la division en suscitant la peur et la méfiance entre les citoyennes et les citoyens du Québec et du Canada. Il tend à délégitimer le français comme langue commune et d’intégration.

Au Québec, la misogynie, l’homophobie, l’intimidation et les préjugés contre les autochtones sont condamnés de plus en plus haut et fort par un grand nombre d’intervenants issus de tous les milieux. Aujourd’hui, il est temps d’unir nos voix pour dénoncer également cette autre forme de discrimination que constitue la francophobie.

C’est pourquoi je vous invite à cosigner la déclaration « Unis contre la francophobie », qui sera entérinée par 101 personnalités. Cette déclaration sera présentée à l’occasion d’une conférence de presse qui se déroulera simultanément dans plusieurs régions. Cliquez ici pour lire la déclaration.

Par la suite, les citoyennes et les citoyens du Québec, du Canada et de partout seront invités à cosigner la déclaration, notamment sur une page Internet, afin de rejeter ce discours d’intimidation et de mépris et clamer bien haut qu’un débat démocratique doit se fonder sur le respect et la dignité.

Cliquez ici pour voir la recension des récentes manifestations de francophobie (un document mis à jour et reformulé vous sera transmis sous peu).

N'hésitez pas à transmettre vos commentaires et à me contacter au 514-839-4140.

En toute solidarité,
 

Mario Beaulieu

Président général


 

Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal

82, rue Sherbrooke-Ouest

Montréal (Québec) H2X 1X3

Téléphone : 514-843-8851 - Télécopieur : 514-844-6369 - Courriel : reception@ssjb.com - Site internet : www.ssjb.com

 

 

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"Fucking frog"  et "Speak English or die", lors de la dernière campagne électorale québécoise.

Photos prises le 19 décembre 2012 au restaurant "La Belle Province", sur Sainte-Catherine à l’intersection Saint-Laurent.

 

 

 

 

 

 

 

Allusion au nazisme !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Unis(es) contre la francophobie !

 

 

Au Québec, la misogynie, l’homophobie, l’intimidation, l’islamophobie et les préjugés contre les autochtones sont condamnés de plus en plus haut et fort dans tous les milieux. La francophobie, une autre forme de discrimination commence à réapparaître. Aujourd’hui, nous unissons nos voix pour la dénoncer !

Le mutisme post-référendaire sur la question linguistique a été qualifié par certains de « paix linguistique ». Ce fut aussi l’époque du mouvement partitionniste et du Québec-phobie dénoncé par certains sociologues comme un dérapage raciste envers le Québec. On a tenté de réprimer toutes réactions aux affaiblissements de la Charte de la langue française et au déclin du français au Québec et au Canada en les qualifiant de « vieilles chicanes stériles ».

Les défenseurs de la langue et de la culture française se sont faits taxer de fermeture d’esprit, de repli culturel et de passéisme. Pourtant des lois linguistiques existent partout dans le monde, soit dans 190 États et 110 pays dont le Canada et les États-Unis. Seraient-elles là aussi un signe de fermeture et d’intolérance ?

En somme, les indépendantistes, les francophones, les francophiles, le Québec français au grand complet sont qualifiés d’intolérants ou de racistes par plusieurs médias anglophones au Québec et au Canada et dans une moindre mesure même par certains médias francophones.

Plusieurs de ces médias ont un examen de conscience à faire. Nous ne saurons jamais s’il y un lien de causalité entre l’attentat et le meurtre perpétrés le soir de l’élection du PQ le 4 septembre 2012, et la campagne francophobe véhiculée dans certains médias. Mais, chose certaine, nous pouvons affirmer qu’elle n’a pas contribué et ne contribue toujours pas à faire baisser la tension. Cette agression collective est tue, si bien que c’est à croire qu’il n’y a pas eu d’attentat. Comme dans le cas de plusieurs formes d’agression, l’affaire a été étouffée. Ainsi, en ne condamnant pas haut et fort l’agression, l’agresseur et ceux qui lui font écho, on ouvre la voie aux récidives. Aujourd’hui, nous condamnons l’agression du 4 septembre 2012 et les propos qui ont pu encourager le présumé auteur à agir.

La campagne d’intimidation et de culpabilisation face à la protection de la langue française ne constitue pas un phénomène nouveau au Canada anglais. L’opposition à des services en français pour les communautés francophones et acadiennes du reste du Canada est souvent exprimée avec acrimonie.

Ce discours francophobe et québécophobe est éminemment discriminatoire, car il juge une même politique différemment selon qu’elle s’applique à une minorité linguistique ou à une autre. L’accès à tous les services en anglais pour toute la population en tout temps et partout au Québec serait un droit fondamental, alors que dans le reste du Canada, on passe sous silence l’insuffisance généralisée des services en français aux francophones. Et on occulte le fait qu’à partir des débuts du régime britannique jusqu’aux années 1960, des provinces canadiennes sont devenues majoritairement anglophones en ayant recours des lois prohibant l’usage du français aux francophones dans les écoles et dans les institutions publiques. Plus de 75% des francophones hors-Québec ont été anglicisés par ces mesures assimilationnistes.

Depuis quelques années, malgré ce discours d’intimidation, plusieurs personnalités sont sorties publiquement, une à une, pour s’opposer aux reculs du français et à l’affaiblissement de l’aménagement linguistique.

À mesure que se mobilisent les défenseurs de la langue française, le vrai visage de la francophobie se dévoile peu à peu. Depuis que l’actuel gouvernement parle de bonifier la Charte de la langue française, le racisme subtil se transforme en campagne de diabolisation des francophones et qui va jusqu’à associer les groupes pacifiques de défense et de promotion du français au nazisme.

Ces accusations abusives sont une forme d’intimidation, sinon une forme de racisme. Pire, ces étiquettes accolées aux francophones entretiennent des préjugés de façon durable. Le discours francophobe crée la division en suscitant la peur et la méfiance chez les nouveaux arrivants et les anglophones, les aliénant de la société québécoise ou canadienne-française. Il tend à délégitimer le français comme langue commune et d’intégration, et le droit du peuple québécois à l’auto-détermination.

Nous n’affirmons pas qu’il y ait plus ou moins de racisme ou d’intolérance au Québec qu’ailleurs. Aujourd’hui, nous unissons nos voix pour dire que nous n’accepterons plus que le peuple québécois se fasse intimider en se faisant qualifier collectivement de racistes! Nous considérons que le dénigrement généralisé n’est acceptable envers aucun groupe d’appartenance ou de communauté culturelle.

Aujourd’hui, nous invitons les citoyennes et les citoyens du Québec, du Canada et de partout à se lever pour rejeter le discours d’intimidation et de mépris et pour clamer bien haut qu’un débat démocratique doit se fonder sur le respect et la dignité.

 

 

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