Sujet :

Québec : soyons contre la loi 103

Date :

29/09/2010

De Mario Beaulieu (courriels : communicationsmontrealfrancais.org, info@)montrealfrancais.org)

 

Extrait du bimensuel électronique du Mouvement Montréal français (MMF)

« Quand nous défendons le français chez nous, ce sont toutes les langues du monde

que nous défendons contre l’hégémonie d’une seule ».  Pierre Bourgault

Visitez le site : http://quebecfrancais.org/

 

 

          ...et la lutte continue, pour un Québec français ! 

 

 

Possibilité de réagir et de voir les autres vidéos sur :

http://www.youtube.com/watch?v=Q9ego1Fxb5o

 

Visionnez l'album-photos de l'événement

 

 

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Merci à tous ceux qui ont fait du 18 septembre une réussite historique !

Le Mouvement Montréal français tient à remercier chaleureusement tous ceux qui ont diffusé et participé au grand rassemblement-spectacle contre la loi 103 du 18 septembre, en en faisant une réussite historique ! Près de 3000 personnes ont répondu à l'appel lors de cet événement. Nos excuses aux quelque 500 personnes qui n'ont pu entrer à l'intérieur du Centre Pierre-Charbonneau, dû à la capacité maximale atteinte.

Merci de vous être déplacés pour la cause du français. Il est certain qu'il y aura de la place pour le prochain rassemblement : puisque ce sera à l'extérieur !

 

PHASE DEUX DE LA COALITION

CONTRE LE PROJET DE LOI 103 :

 

 

MANIFESTATION-SPECTACLE DEVANT LES BUREAUX DE JEAN CHAREST

Suite au succès retentissant de la première mobilisation contre la loi 103, la coalition invite la population à la phase deux des manifestations publiques contre la loi 103, sous la forme d'une manifestation-spectacle devant les bureaux de Jean Charest, à Montréal. De nombreux artistes prêteront leur voix sur la grande scène qui sera érigée à l'extérieur. Le temps de l'indifférence et de la morosité est terminé. Descendons dans la rue pour faire de ce grand spectacle une démonstration claire de notre volonté !

Où ?

- Devant les bureaux du premier ministre Jean Charest, au coin de l'avenue McGill College et de la rue Sherbrooke,

  à Montréal (Métro McGill)

Quand ?

-Lundi 18 octobre 2010, à 17 h

- S'il y a apparence de pluie, apportez vos parapluies !

 

 

D'ici-là, participez aux actions suivantes :

7 octobre, pose de bannières sur des viaducs ;

13 octobre, distribution commune de dépliants dans les stations de métro.

 

Appel aux bénévoles !

Le MMF est à la recherche de nombreux bénévoles et militants pouvant venir à nos locaux afin de téléphoner à nos sympathisants

et les inviter à la manifestation-spectacle du 18 octobre prochain.

Vous voulez vous impliquer dans ces actions ? Communiquez avec nous en répondant à ce courriel, ou en composant le 514-835-6319.

 

Vous pouvez lire le mémoire sur le projet de loi 103

de la SSJBM sur :

(http://www.ssjb.com/contenu/le-memoire-de-la-ssjbm-contre-le-projet-de-loi-103) ,

et du MMF sur :

(http://www.montrealfrancais.org/node/21­37)

 

 

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Qu’est-ce que la Loi 101 ?

Par Éric Champagne

Plusieurs Canadiens croient que La Charte de la Langue Française est antidémocratique. C’est donc dans l’optique de démystifier cette loi que j’ai écrit ce texte. Non parce que je croie que vous êtes stupide, mais parce que je sais que le gouvernement fédéral ment à tous les Canadiens lorsqu’il parle du Québec. Dans les quelques lignes qui suivent, je vous expliquerai pourquoi le gouvernement du Québec se devait de voter une telle loi.

Premièrement, la loi fût adopté à l’Assemblée Nationale en 1977 par le gouvernement du Parti Québécois. Le Dr Camille Laurin est celui qui a conçu ce projet de loi, le plus important jamais adopté. À cette époque, la situation de notre langue était extrêmement menacée. Partout à Montréal et même en banlieue (là où la population francophone variait entre 90% et 100%) les magasins affichaient uniquement en anglais. En ville, la langue de travail était l’anglais, même les communications écrites avec toutes les compagnies se faisaient en anglais. Le problème de cette situation était que 85% de la population de l’île de Montréal était francophone. Alors, vous comprenez, que nous devions agir et ce rapidement.

La loi 101 était simplement un moyen que nous nous donnions pour protéger ce que nous étions et sommes encore aujourd’hui : des Québécois.

Maintenant, il est temps de définir ce que contient cette loi qui est mal comprise par les Canadiens. En premier, elle dit que tous les enfants qui ont des parents francophones doivent aller à l’école française et ce du primaire jusqu’au Cégep. La loi dit aussi que tout affichage et toute communication des compagnies doivent se faire en français, que tous les services publics doivent être en français. Cette loi affirmait que la langue de travail doit être le français et la chose la plus importante, la loi dit que la langue officielle du Québec est le français. Aussi, cette loi faisait en sorte que toutes personnes issus de l’immigration doivent fréquenter l’école française.

Pendant la dernière moitié des années 80, la Cour Suprême du Canada rendait un jugement qui disait que la loi 101 était anticonstitutionnelle. Alors, le gouvernement de Robert Bourassa (Chef du Parti Libéral du Québec) a adopté une nouvelle loi pour rendre légale la loi 101. Cette loi disait que l’affichage se devait d’être bilingue à l’intérieur du magasin, mais elle devait être en français à l’extérieur de celui-ci.

Quelques années plus tard, au début des années 90, la Cour Suprême rendait un autre jugement. Celui-ci annonçait que la nouvelle loi linguistique du Québec était encore anticonstitutionnelle. Donc le gouvernement Bourassa adopta une autre loi, la loi 86. Cette loi est celle encore en vigueur présentement. Cette fois-ci, toutes les communications avec les services publics devaient être disponibles dans les deux langues officielles du Canada. En d’autres mots, la Cour Suprême, en nous obligeant à adopter une telle loi, nous disait que nous devions être les seuls, dans leur pays, à ne pouvoir être entièrement ce que nous sommes. Que penseriez-vous d’un pays qui vous obligerait d’afficher dans les deux langues officielles, même si la seconde est parlé que par 10% de votre population. Trudeau lorsqu’il changea la constitution du Canada en 1982 a fait deux choses. La première est qu’il indiqua dans la Constitution, qu’au Québec tout devait être affiché en français et en anglais. En second, il indiqua que le Manitoba doit traduire toutes ses lois en français et que les Manitobains ont droit aux services publics en français. (aujourd’hui, les lois sont encore uniquement en anglais !)… Dans la Constitution, il est aussi indiqué que le Québec doit fournir des écoles anglaises à la population. Pour ce qui est du reste du Canada, les provinces doivent subventionner des écoles françaises, mais simplement si le nombre le justifie. Cette situation fait que dans certaines provinces, les parents doivent s’assembler et se cotiser pour payer, de leur poche, un professeur pour que leurs enfants aient une éducation en français.

Si vous êtes un anglophone, vous pouvez vivre partout au Québec en anglais et ce sans jamais apprendre le français, par contre le contraire est impossible. S'il y a quelqu’un qui croit encore, après avoir lu ce texte, que la Charte de la Langue Française est une loi antidémocratique, c’est que vous n’avez rien compris et que nous devons partir de votre vie, de votre pays, finalement vivre en paix et arrêter d’être menacés chaque jour par une minorité qui veut toujours plus de droit. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il vaut mieux être un anglophone au Québec qu’être un francophone ailleurs au Canada… Peut-être nous devons réellement nous séparer du Canada ! Que voulez-vous, vous n’avez jamais voulu nous reconnaître comme une Société distincte. Au fond vous avez raison, pourquoi laisser une chance à 7 millions de francophones d’être égal à vous. Le pire de cela c’est que je dois plus souvent qu’autrement défendre mes opinions en anglais, car il y a moins (toute proportion gardée) de canadiens qui parlent français que de Québécois qui parlent anglais, mais n’ayez pas de remords à notre égard, après tout le gouvernement fédéral vous dit que les Québécois sont racistes et qu’ils ne respectent pas les droits des minorités…

J’aimerais conclure en souhaitant bonne chance au Comité qui s’affaire présentement à garder le statut francophone à l’Hôpital Montfort de l’Ontario, j’aimerais aussi souhaiter bon courage à ceux qui tentent à travers la pays d’obtenir des écoles française de même qualité que les écoles anglophones, à vous tous j’espère que vous pourrez garder votre fierté de parler français.

 

Éric Champagne est un jeune Montréalais de 20 ans qui étudie les Science politiques à l'Université du Québec à Montréal.

Il a été président, pour le Parti Québécois, d'un comité exécutif régional pour la jeunesse.

Courriel : ericchampagne@sympatico.ca

 

 

 

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