Sujet :

Les 130 ans de l'Alliance française et l'angélisme béat du président Hollande à l'égard de l'anglais.

Date :

24/07/2013

Envoi de Norbert Terral (courriel : norberterral(chez)free.fr)     

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Les 130 ans de l'Alliance française : angélisme ou manipulation du président Hollande à l'égard de l'anglais ?

Il est intéressant de noter que lors du 130e anniversaire de l'Alliance française célébré le mardi 16 juillet 2013 au Palais de l'Élysée à Paris, le président Hollande a approuvé l'enseignement en anglais dans nos universités, arguant qu'exercer quelques cours en anglais pour des étudiants qui ne parlent pas encore le français, c'était une bonne méthode pour ensuite leur apprendre notre langue.

« Exercer quelques cours en anglais pour des étudiants qui ne parlent pas encore le français », dit-il, mais, soit dit en passant, cette façon de penser est discriminatoire à l'égard des étudiants étrangers non anglophones ! Pourquoi ce passe droit aux anglophones ? Raciste linguistique, M. Hollande ?

À entendre ces paroles, on peut se demander si  le Président est vraiment au courant de la réalité du projet Pécresse-Fioraso, s'il fait semblant de nous dire que tout va bien pour que l'anglicisation du pays puisse continuer de s'opérer en douceur sans que personne s'en émeuve, ou, carrément, s'il n'est pas complètement incompétent.

En effet, à l'entendre, on croirait que les cours en anglais dans nos universités ne sont réservés qu'aux seuls étudiants anglophones, ce qui est faux, bien sûr, puisqu'il s'agit de cours dispensés autant à eux qu'à des Français (ou autres francophones). Ainsi, voit-on actuellement dans nos universités et grandes écoles, pour à peu près 10% des cursus, des cours donnés en anglais par des professeurs français, la plupart du temps, à des étudiants français, c'est cela la réalité, et non celle qui consiste à laisser croire que les anglophones sont accueillis en anglais, mais qu'on va leur apprendre le français afin qu'ils puissent ensuite intégrer l'université française pour y suivre des cours en français.

Le président Hollande n'a donc rien compris au problème ou fait semblant de ne pas comprendre pour nous tromper une fois de encore.

Bien sûr, dans cette fête organisée, il n'a pas été question de parler de budgets supprimés, d'Alliances fermées, etc., car avec Hollande, si tu tiens à ta place, tu as intérêt à te taire (voir le cas récent de la ministre Delphine Batho) et Jean-Pierre de Launoit, le président de l'Alliance française, n'a pas envie de perdre sa place, forcément.

NT

 

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L'Alliance française fête son 130e anniversaire à l'Élysée

Les 130 ans de l'Alliance françaiseÀ l'occasion du 130e anniversaire de l'Alliance française, François Hollande a reçu l'Élysée les responsables de la célèbre institution. L'occasion pour le président de louer le français qu'il qualifie de « langue de l'émancipation ».

Par FRANCE 24 

L’Alliance française fête ce mardi 16 juillet ses 130 bougies. Implantées sur les cinq continents, l’Alliance française fait vivre depuis 130 ans la francophonie et la culture française à travers le monde. Aujourd’hui, ce sont quelque 500 000 étudiants qui, à travers plus de 800 Alliances, réparties dans 136 pays, passent le pas de la porte de l’une de ces enseignes pour apprendre la langue de Molière.

À cette occasion, François Hollande a reçu mardi le président et les directeurs de la prestigieuse institution à l'Élysée.

 

Le Président François Hollande et le président de l’Alliance française,

Jean-Pierre de Launoit, à la réception marquant le 130e anniversaire de l’institution. 

(IAN LANGSDON / AFP)

 

« Il m'apprenait le dictionnaire »

Dans son discours, le chef de l’État a notamment fait l'éloge de la langue française, louant notamment la méthode d'apprentissage de son grand-père instituteur qui, pour la lui apprendre, « lui apprenait le dictionnaire ».

Le français, « c'est une langue pleine de découverte, il y a des mots que l'on apprend à connaître même au soir de la vie. Mon grand-père, qui était instituteur, avait une méthode : pour m'apprendre le français, il m'apprenait le dictionnaire, chaque jour que je passais avec lui, une page, puis une autre. Je me suis arrêté en route », a lancé le chef de l'État, aux côtés des ministres Yamina Benguigui (Francophonie) et Hélène Conway-Mouret (Français de l'étranger).

« Il avait cette qualité de connaître des mots que personne n'utilisait », s'est souvenu François Hollande, vantant les mérites de cette langue « qui a la vertu de conférer, malgré ses pièges et ses difficultés, plus de beauté à tout ce qu'elle désigne ».

« Une langue de l'émancipation »

« La langue française, c'est une langue de l'émancipation. Apprendre le français, c'est pouvoir lire dans le texte la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789, celle de 1948 », « apprendre le français, c'est déchiffrer les langages de la liberté », a aussi estimé le président de la République.

Promouvant la francophonie, il a toutefois considéré que, si « on se bat pour une langue, on ne se bat pas en défensif, on ne se bat pas contre, on se bat toujours pour partager ».

François Hollande a ainsi approuvé l'extension des cours en anglais à l'université, qui avait provoqué une polémique. « Il est question de faire apprendre, y compris ici en France, une langue étrangère ou d'exercer quelques cours en anglais pour des étudiants qui ne parlent pas encore le français. Moi, j'ai considéré que c'était une bonne méthode. Nous les faisons venir avec des cours professés dans leur langue pour mieux leur faire apprendre ensuite le français », a-t-il plaidé.

 

 

Source : france24.com, le mardi 16 juillet 2014

Possibilité de réagir sur :

http://www.france24.com/fr/20130716-alliance-francaise-fete-130-anniversaire-elysee-hollande-langue-culture

 

 

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Pour essayer d'ouvrir les yeux à François Hollande sur la question linguistique :

 

http://www.elysee.fr/ecrire/

 

 

 


 

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