WASHINGTON, le 8 février 2013 (AFP)
Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird,
et le secrétaire d'État américain, John Kerry
Photo : AFP/WIN MCNAMEE
Le
secrétaire d'État américain John Kerry, réputé francophile et
francophone, a poliment refusé vendredi 8 février de répondre en
français à la presse canadienne, invoquant le besoin de «
rafraîchir » ses talents linguistiques.
M.
Kerry tenait sa première conférence de presse en tant que chef
de la diplomatie américaine, aux côtés de son homologue canadien
John Baird qui s'est exprimé tour à tour en anglais et en
français, comme il se doit au Canada.
Une journaliste canadienne a ensuite interrogé M. Kerry en
anglais avant de lui demander « un peu de français s'il vous
plaît, peut-être ? ».
Le ministre américain a parfaitement compris la question, mais
il a préféré décliner, déclenchant les rires de l'assistance : «
Pas aujourd'hui. J'ai besoin de me rafraîchir là-dessus ».
M. Kerry est considéré comme le plus « français » des dirigeants
américains : francophone et francophile, il a passé nombre
d'étés de son enfance dans une maison familiale à Saint-Briac,
en Bretagne, au milieu de ses cousins dont l'écologiste français
Brice Lalonde. M. Lalonde est le fils d'une sœur de Rosemary
Forbes Kerry, la mère de M. Kerry. Cette dernière est née à
Paris et a grandi en France.
Les liens familiaux de M. Kerry avec la France ont pu lui causer
du tort sur la scène politique américaine.
Diplomates, conseillers ou journalistes qui le côtoient depuis
longtemps, notamment au Sénat, rappellent que le candidat
démocrate à la présidentielle de 2004 avait été critiqué, voire
attaqué, par ses opposants dans le contexte à l'époque des
relations tendues entre Washington et Paris à propos de la
guerre en Irak.
Les
mêmes pensent que le nouveau secrétaire d'État devrait
s'abstenir de s'exprimer en français dans un cadre officiel et
public.
©
2013 AFP