Quid dans nos médias du Génocide acadien, des Fêtes de la
Nouvelle-France et du Congrès mondial acadien ?
En cette période d'été, il se passe à travers le monde, beaucoup
d'événements qui ont trait à la Francophonie et à la langue française. Il y
a eu, par exemple, le 28 juillet 2014, la commémoration des 259 ans
du génocide
des Acadiens, appelé aussi le Grand
Dérangement, un événement qui s'est déroulé notamment à Moncton, capitale du
Nouveau-Brunswick, au Canada : pas un mot de cela au JT de 20 heures, de
France 2 !
Le 6 août 2014 commençaient à Québec,
les 18e Fêtes de la Nouvelle-France : pas un mot de cela au JT de 20 heures,
de France 2 !
Le 8 août 2014 a eu lieu l'ouverture du
Congrès mondial acadien dans
l’Acadie des Terres et des Forêts,
c'est-à-dire dans le Nouveau-Brunswick, dans l'État étatsunien du Maine et
dans le Sud du Québec : pas un mot de cela, là non plus, au JT de 20 heures,
de France 2 ! Par contre, Julian Bugier, le journaliste-présentateur de ce
journal trouva tout de même une place pour faire la publicité du film
"Expendables 3", un film étatsunien qui vient de sortir !
Ce manque de volonté de vouloir informer les
téléspectateurs français de ce qui se passe dans le monde la Francophonie
est scandaleux. Cela démontre bien qu'en France, il y a une politique
délibérée de mettre partout en exergue tout ce qui, de
près ou de loin, transpire l'anglo-américanité et une politique délibérée
d'éviter de parler, tant que faire se peut, de tout ce qui a un rapport avec
la Francophonie internationale.
Alors, une fois encore, demandons au Conseil Supérieur de
l'Audiovisuel d'intervenir auprès des directions des rédactions des journaux
télévisés pour que l'actualité francophone
des 5 continents ne soient plus occultées, ne soient plus occultées,
notamment, au seul profit des faits divers qui se
passent de l'anglosphère.
Pour écrire au CSA : http://www.csa.fr/Services-en-ligne/Formulaire-de-contact ;
Pour écrire
à la Médiatrice de TF1 : http://lci.tf1.fr/redaction-lci/
Pour écrire au Médiateur de France 2 : http://www.france2.fr/mediateur-info/
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Le coup d’envoi du Congrès mondial
acadien 2014 est donné
Par
Pascal Raiche-Nogue
Des chanteurs autochtones ont offert une
performance autour de la borne des trois frontières lors
de la cérémonie protocolaire d'ouverture des
célébrations du CMA 2014. - Acadie Nouvelle : Pascal
Raiche-Nogue
LAC BEAU, QUÉBEC – Le coup d’envoi du Congrès
mondial acadien 2014 a été donné, vendredi 6 août, à la borne
des frontières du Nouveau-Brunswick, du Québec et du
Maine. Jusqu’au 24 août, l’Acadie des terres et forêts
vibrera au rythme de ce grand rassemblement.
Un petit groupe de gens triés au volet se sont donné
rendez-vous à la borne des trois frontières en début de
matinée afin de participer à l’ouverture protocolaire du
CMA. Une fois arrivés dans ce secteur boisé accessible
par un sentier escarpé, les hauts dignitaires ont pris
place dans des canots et se sont éloignés sur le lac
Beau.
Ils sont revenus quelques minutes plus tard pour le
début de la cérémonie afin de symboliser l’arrivée des
Européens dans la région. Ils ont été accueillis par les
chefs de deux Premières Nations, qui leur ont souhaité
la bienvenue.
Au son de chants traditionnels autochtones, sous le
soleil radieux qui plombait sur les eaux calmes du lac,
ils ont prononcé quelques mots pour souligner les liens
qui unissent les Néo-Brunswickois, les Québécois, les
Américains du Maine et les peuples des Premières
Nations. Puis, quelques mètres plus loin, ils ont placé
des herbes purificatrices dans le feu.
La cérémonie était réservée aux dignitaires, mais le
public a pu la regarder en direct lors de déjeuners
communautaires organisés dans la région. Des centaines
de personnes y ont participé.
Le président de la Société nationale de l’Acadie, René
Légère, était présent à la borne des trois frontières.
Peu après la cérémonie, il a fait part de l’émotion
qu’il a ressentie en y participant.
« J’ai trouvé cela très solennel. Solennel et simple.
C’est un geste qui démontre la volonté des trois régions
de faire du CMA un succès. C’était très symbolique.
Pendant le Congrès, il n’y a plus de frontières. »
Le ministre québécois des Affaires intergouvernementales
canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc
Fournier, y a lui aussi pris part. Il s’est dit touché
par la cérémonie.
« Ce fut extraordinaire. D’abord, on a été très chanceux
avec la température, qui a mis en lumière le caractère
paisible et l’amitié de la cérémonie. »
Le gouverneur de l’État du Maine, Paul LePage, qui a
tenu à célébrer ses racines québécoises et a parlé
français pendant la cérémonie, a affirmé être heureux
d’avoir été un acteur de ce moment empreint de
symbolisme.
« Je suis très fier d’être ici, d’être francophone. Je
suis fier de voir le Maine, le Nouveau-Brunswick et le
Québec se rejoindre ici », a-t-il dit.
L’une des chefs qui ont accueilli les dignitaires, Anne
Archambault, de la Première Nation malécite de Viger, a
dit être comblée.
« C’était très émotionnel. C’était grandiose parce que
ça regroupe beaucoup de gens. Que les Premières Nations
soient là, c’était très bien. »
Le 5e Congrès mondial acadien se déroule du 8 au 24 août
dans l’Acadie des terres et forêts. Cette région est
composée du Témiscouata au Québec, du Nord-ouest du
Nouveau-Brunswick et du comté d’Aroostook au Maine.
À
propos de Pascal Raiche-Nogue
Pascal Raiche-Nogue est le chef de
bureau aux affaires publiques de
l’Acadie Nouvelle depuis octobre 2013.
Avant de se joindre à l’équipe du
journal, il a été journaliste aux
affaires provinciales à un hebdo néo-brunswickois
pendant près de trois ans.
Il est titulaire d’un baccalauréat en
information-communication de
l’Université de Moncton et d’une
maîtrise en journalisme international de
l’Université Laval.
Il a aussi étudié pendant une session à
l’École supérieure de journalisme de
Lille (ESJ), en France.
Pendant ses études universitaires, il a
effectué des stages dans divers médias
écrits et électroniques au
Nouveau-Brunswick, au Québec, en
Belgique et au Mali.
Pascal Raiche-Nogue est président de
l’Association acadienne des
journalistes.