Sujet : Plainte à l’Office de la langue française contre les magasins IGA (Québec)
Date : 19/12/2003
De : L'Office de la langue Française (Québec)


Plainte à l’Office de la langue française contre IGA

 

Siège social au Québec :

I G A Canada ltée
11281, boul. Albert-Hudon      Téléphone : (514) 324-1010
Montréal-Nord (Québec)          Télécopieur : (514) 324-5751 ou
H1G 3J5                                   (514) 324-7089

Personne
avec qui prendre contact : M. Alain Laplante, Mme Nancy Champagne,  M. Jean-Claude Lagacé .

La personne responsable de la diffusion :  Denis Risler, le président de Nova Vision.

 

Site corporatif : www.sobeys.com    Courriel : sac@iga.net

 

Dimanche le 14 décembre dernier en soirée, je suis allé à l’épicerie IGA

Marché Vieux Beauport Inc. 771 avenue Royale Beauport G1E1Z1

418-661-9181 418-661-0767.

 

Quelle ne fut pas ma surprise et ma stupeur d’entendre inséré entre deux chansons quétaines diffusées à l’intérieur de l’épicerie un message en anglais !

 

Ce message que j’ai bien compris, parce que je suis parfaitement bilingue, disait que selon la loi sur les heures d’ouverture, il ne pouvait pas y avoir beaucoup d’employés et que l'on s’excusait des inconvénients… .

 

Je trouve, ce message en anglais, totalement inadmissible !  J’ai toujours vécu à Beauport qui est à 99.999 % Québécois français pure laine.

 

Cela vient en contravention aux articles de la Charte de la langue Française  

 

En vertu de la Charte de la langue française, toute personne a le droit d'obtenir un produit et de la documentation en français, ainsi que d'être servie et informée en français au Québec. Si tel n'est pas le cas, il est normal de le demander, voire de l'exiger. Lorsque ce droit n'est  pas respecté, il est possible de porter plainte à l'Office québécois de la langue française.

 

Titre I : Le statut de la langue française

CHAPITRE VII
LA LANGUE DU COMMERCE ET DES AFFAIRES

58. L'affichage public et la publicité commerciale doivent se faire en français.

Ils peuvent également être faits à la fois en français et dans une autre langue pourvu que le français y figure de façon nettement prédominante.

Toutefois, le gouvernement peut déterminer, par règlement, les lieux, les cas, les conditions ou les circonstances où l'affichage public et la publicité commerciale doivent se faire uniquement en français ou peuvent se faire sans prédominance du français ou uniquement dans une autre langue.

1977, c. 5, a. 58; 1983, c. 56, a. 12; 1988, c. 54, a. 1; 1993, c. 40, a. 18.

58.1. et 58.2. Remplacés.

1988, c. 54, a. 1; 1993, c. 40, a. 18.

59. L'article 58 ne s'applique pas à la publicité véhiculée par des organes d'information diffusant dans une langue autre que le français, ni aux messages de type religieux, politique, idéologique ou humanitaire pourvu qu'ils ne soient pas à but lucratif.

1977, c. 5, a. 59; 1988, c. 54, a 2; 1993, c. 40, a. 19.    http://www.olf.gouv.qc.ca/charte/charte/clflgcomm.html#messages

Titre II : L'officialisation linguistique, la toponymie et la francisation  CHAPITRE V LA FRANCISATION DES ENTREPRISES

141. Les programmes de francisation ont pour but la généralisation de l'utilisation du français à tous les niveaux de l'entreprise, par :

1o la connaissance de la langue officielle chez les dirigeants, les membres des ordres professionnels et les autres membres du personnel ;

2o l'augmentation, s'il y a lieu, à tous les niveaux de l'entreprise, y compris au sein du conseil d'administration, du nombre de personnes ayant une bonne connaissance de la langue française de manière à en assurer l'utilisation généralisée ;

3o l'utilisation du français comme langue du travail et des communications internes ;

4o l'utilisation du français dans les documents de travail de l'entreprise, notamment dans les manuels et les catalogues ;

5o l'utilisation du français dans les communications avec l'Administration, la clientèle, les fournisseurs, le public et les actionnaires sauf, dans ce dernier cas, s'il s'agit d'une société fermée au sens de la Loi sur les valeurs mobilières (chapitre V-1.1) ;

6o l'utilisation d'une terminologie française ;

7o l'utilisation du français dans l'affichage public et la publicité commerciale ;

8o une politique d'embauche, de promotion et de mutation appropriée ;

9o l'utilisation du français dans les technologies de l'information.

http://www.olf.gouv.qc.ca/charte/charte/clffrentr.html#utilisation

 

  J’ai rejoint un des propriétaires pour lui faire part comment je me suis senti dégoûté d’entendre parler anglais chez moi.  Il m’a expliqué que lui n’avait aucun contrôle sur la diffusion de cette radio, qu’elle venait du siège social à Montréal. C’est diffusé à la grandeur du Québec par satellite. En voici une description tirée du site :

http://www.sciencepresse.qc.ca/kiosquemedias/radiomag.html

 

« …notre radio interne diffuse toute la journée une musique d'ambiance, pas trop variée afin de plaire à l'ensemble de notre clientèle. Cela nous permet aussi de faire de la promotion pour notre marque maison », relève Jean-Claude Lagacé, responsable de la radio interne de Sobeys Québec (IGA). Des promotions aux conseils d'achats, le responsable radio conçoit les messages publicitaires à diffuser. Il s'occupe aussi de l'adhésion des 125 magasins franchisés et de la bonne diffusion de la radio.

Actuellement, l'ensemble des pharmacies Jean Coutu et la moitié des supermarchés Métro, des magasins IGA et des Caisses Desjardins, font appel à un service de radio corporative. Du choix musical aux messages publicitaires, ce service propose une radio « à la carte ».

« Le gérant choisit la peinture de ses murs, l'agencement de ses rayons et de ses îlots de promotion. Avec le service de radio corporative, il peut aussi décider de ce que sa clientèle va entendre », présente Denis Risler, le président de Nova Vision, une entreprise de communication spécialisée dans la radiodiffusion corporative. En l'occurrence, les « studios de production » des magasins IGA, Métro, Jean Coutu et des Caisses Desjardins. Diffuser dans tous les magasins son propre programme permet avant tout de maîtriser la diffusion des publicités. Exit celles de la concurrence ! « On sait que plus de 65% des clients font des achats impulsifs lorsqu'ils pénètrent dans les magasins. Avoir sa radio, cela permet de ne plus diffuser les messages de la concurrence », poursuit Denis Risler. Et de bâtir une ambiance musicale qui colle à la clientèle, du "heavy metal" pour les magasins de jeunes,  la musique classique pour le « haut-de-gamme ». Nova Vision s'occupe du volet réalisation.

À partir des textes, des professionnels enregistrent en studio les différents messages, mixés ensuite avec la musique d'ambiance pour composer une grille de programmation. Une fois validé, le programme est adressé au serveur numérique qui va le diffuser par le biais d'un satellite. Tout comme Bell Express Vu, l'entreprise utilise le satellite NIMIQ qui couvre toute l'Amérique du Nord. « S'il y avait un IGA à Los Angeles, nous pourrions également lui envoyer les émissions », dit Denis Risler.

Côté réception, chaque magasin déploie une antenne parabolique sur son toit et possède un code afin de recevoir la bonne fréquence. C'est en fait là le seul défaut dans la cuirasse de ce service : les erreurs d'encodage. Il est arrivé que le IGA diffuse la radio de la Caisse populaire. Mais la clientèle ne s'est aperçue de rien !… »

 

J’ai rejoint Mme Nancy Champagne et M. Alain Laplante. Ce dernier fut très arrogant, ce montrant très peu compréhensif et peu intéressé à comprendre la situation et à y apporter des correctifs. Il a terminé la conversation rapidement en me disant que cela : « était politique… ».

 

La raison principale invoquée est que c’était pour plaire à une partie de leur clientèle anglophone du Québec… ! Qu’il ne pouvait pas pour l’instant, la technologie ne leur permettant pas, cibler des diffusions uniquement en français.

Cela est une honte. Quel à-plat-ventrisme ! Ces pauvres petits anglophones du Québec qui ont passé leur vie ici et qui par conviction politique et par mépris ont toujours  refusé d’apprendre un seul mot de français. Il faudrait leur faire plaisir… ?  Ce mettre à genoux devant leurs demandes ?  Ils sont à peine 14 % au Québec, mais, ils font la loi. Ils ont peur sûrement de perdre leur langue, noyés dans un bain de 300 millions de personnes qui comme eux parlent l’anglais en Amérique du Nord ?

 

Je me suis senti laissé et blessé dans mon âme de Beauportois. Une nouvelle pollution venant de s’immiscer dans nos vies. Sournoise, juste un peu au début, juste un petit message. Ça va être quoi après ? Il ne faut absolument pas laisser passer cela et intervenir sévèrement auprès de ces contrevenants.