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Le « Madame le président », du député Julien Aubert

Date :

12/10/2014

De Régis Ravat  (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr) 

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Le règlement intérieur de l'Assemblée nationale peut-il passer outre les recommandations de l'Académie française ?

Sur fond de langue française, une polémique a eu lieu le 6 octobre 2014 à l'Assemblée nationale, le député Julien Aubert ayant été rappelé à l'ordre par la Présidente de séance, Mme Sandrine Mazetier, au motif qu'il s'adressait à elle en la nommant « Madame le président » et non « Madame la présidente ». La présidente de séance n'ayant pas apprécier que le député ne veuille pas féminiser sa fonction, a fait inscrire l'incident au procès-verbal de la séance et a condamné le député à une amende d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois.

Pour se défendre, M. Aubert a dit que s'il employait l'expression « Madame le président », c'était pour respecter la langue française et suivre, ce faisant, les règles édictées en la matière par l'Académie française.

Pour justifier son rappel à l'ordre et l'amende qu'elle a infligés au député, Mme Sandrine Mazetier s'est appuyée sur le règlement intérieur de l'Assemblée nationale, qui, Assemblée, a opté, en son temps, pour la féminisation des fonctions.

La remarque que l'on pourrait faire au sujet de cette affaire, c'est qu'il ressort que pour les membres de l'Assemblée nationale, un règlement intérieur est plus fort que la loi, or un règlement intérieur, quel qu'il soit, et de quelque organisme qu'il émane, ne peut outrepasser la loi. Le problème serait donc de savoir si l'Académie française fait loi en matière de langue en France et si nos politiciens savent le rôle et la mission de l'Académie française, rôle et mission qui lui ont été donnés par le Cardinal de Richelieu en 1634 et qui n'ont pas été démis jusqu'à ce jour :

« L’Académie française, fondée en 1634, et officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française. (...) La mission qui lui est assignée dès l’origine , et qui sera précisée le 29 janvier 1635 par lettres patentes de Louis XIII, est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire : la première édition du Dictionnaire de l'Académie française est publiée en 1694 et la neuvième est en cours d'élaboration. » (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_fran%C3%A7aise)

Autrement dit, le dictionnaire de l'Académie française fait loi en matière d'usage de la langue et le règlement intérieur de l'Assemblée nationale, s'il ne tient pas compte des règles émises par de ladite Académie, est donc nul et non avenu.

Bien au-delà de cette querelle de féminiser, ou pas, les noms de fonction, c'est l'autorité, le rôle et la mission de l'Académie française qui sont mis en question. C'est toute la politique terminologique et lexicale de la France qui est attaquée dans son fondement, puisque Mme Mazetier et tous les députés qui ont voté le règlement intérieur de l'Assemblée nationale en ne tenant pas compte de l'avis de l'Académie française en matière de langue, sont coupables d'ignorer cet organisme d'État chargé pourtant depuis plusieurs siècles de veiller à fixer, à normaliser, à perfectionner, à donner des règles, à rendre claire et compréhensible la langue de Royaume dans un premier temps, puis la langue de la République dans un second. 

Je crains, hélas, pour la cause de la langue française, que le problème pour M. Aubert et pour Mme Mazelier, n'est pas tant de défendre le bon usage de notre langue que de se faire remarquer dans le débat actuel sur la théorie du genre. Plus largement, je ne pense pas que la défense et la promotion de la langue française les intéressent, car je ne les ai jamais entendu critiquer, condamner et combattre la politique du tout-anglais menée par la France et l'UE depuis plusieurs décennies.

La mode aujourd'hui est de discuter du sexe, c'est ce qu'il ont fait, alors que le vrai problème est l'anglicisation-américanisation de la France et de l'Europe, et ça, ils ne sont pas prêts de le faire, hélas.

RR

 

 

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« Madame le président » insiste à l'Assemblée un député UMP, il est sanctionné

Julien Aubert, député du Vaucluse

LE SCAN POLITIQUE/VIDÉOS - L'élu UMP du Vaucluse va se voir privé d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois.

 

« Madame le président ». Le débat sémantique s'installe à nouveau au Palais-Bourbon. Dans la soirée de lundi, Julien Aubert, député UMP du Vaucluse, a de nouveau interpellé la présidente de la séance, Sandrine Mazetier, en débutant son propos par « madame le président » et non pas « madame la présidente ».

Résultat, le parlementaire s'est sèchement fait rappeler à l'ordre au milieu des débats sur le projet de loi sur la transition énergétique, avec, en prime, une inscription au procès-verbal. Cela entraînera une sanction financière et l'élu sera privé d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois, soit 1378 euros.

Rappelé plusieurs fois à l'ordre, le député a pris la parole avec un « merci madame », à l'adresse de la vice-présidente de l'Assemblée. La fois de trop, visiblement, pour Sandrine Mazetier. « Non madame ça ne va pas non plus », a-t-elle rétorqué. « Monsieur Aubert, soit vous respectez la présidence de la séance, soit il y a un problème, c'est madame LA présidente. Ou il y a un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal. » « Faites un rappel à l'ordre », a alors répondu Julien Aubert. « Moi j'applique les règles de l'Académie française », s'est alors défendu le parlementaire. « Vous politisez la question », a-t-il reproché à la socialiste. Après ce rappel à l'ordre, le député a cessé de dire « Madame le président » mais a continué en revanche à dire « Madame le ministre » à l'adresse de Ségolène Royal, sur la banc des ministres.

Et sur ce sujet, Julien Aubert est un récidiviste. En janvier 2014, alors que les parlementaires débattent de la loi Duflot sur l'accès au Logement, la vice-présidente PS de l'Assemblée Sandrine Mazetier préside déjà la séance. Julien Aubert prend alors la parole et débute son intervention par « Madame le président ... ». Il est immédiatement corrigé : « Madame LA présidente ! ».

Ce qui a donné lieu à une remarque salée de Sandrine Mazetier à la suite de son intervention : « monsieur la députée vous étiez la dernière oratrice inscrite, la discussion générale est close ... »

Invité du Talk Orange - Le Figaro, le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, a soutenu cette sanction, qualifiant l'attitude de Julien Aubert « d'assez pathétique ». Il a renvoyé l'élu de l'UMP à sa courte expérience, il est élu depuis 2012 à l'Assemblée: « c'est un jeune parlementaire, il ignore encore une partie du règlement. Je lui conseille de lire l'instruction générale du bureau de l'Assemblée nationale », a considéré Jean-Jacques Urvoas. Et il ne juge pas la sanction trop lourde. « C'est normal, parce qu'il l'a cherché ».

 

 

Source : lefigaro.fr, le mardi 7 octobre 2014

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/10/07/25002-20141007ARTFIG00046-madame-le-president-insiste-a-l-assemblee-un-depute-ump-il-est-sanctionne.php

 

 

 

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Sanctionné pour avoir respecté la langue française et rejeté les ukases des militants de la théorie du genre

Le député Julien Aubert et la langue françaiseUn député vient d’être sanctionné par l’Assemblée nationale. Son crime avoir respecté les règles de la langue Française et notamment les recommandations de l’Académie Française

Dans la soirée du 6 octobre, alors que Sandrine Mazetier, députée de Paris, présidait la séance, le député Julien Aubert s’est adressé à elle, en l’appelant, « Madame, le président ». Cette dernière l’a, alors sèchement, rappelé à l’ordre :

- « Monsieur Aubert, soit vous respectez la présidence de la séance, soit il y a un problème, c’est madame LA présidente. Ou il y a un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal. »

- « Faites un rappel à l’ordre », a alors répondu Julien Aubert. « Moi j’applique les règles de l’Académie française », s’est alors défendu le parlementaire.

Non seulement, Sandrine Mazetier, de façon totalement illégitime, a mis ses menaces à exécution, en faisant inscrire ce rappel à l’ordre au procès-verbal des débats, mais en plus, Julien Aubert a été sanctionné financièrement.

Sandrine Mazetier n’est pas à son premier coup d’éclat en la matière. C’est une ayatollah du « genre » et du combat grammatical.

En 2012, elle avait souhaité que toutes les maternelles soient débaptisées, elle appelait alors le gouvernement à s’engager fortement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes en remplaçant ce nom « genré » par un nom neutre. Sic !

Elle s’inscrit ainsi dans les traces des partisans de la théorie du genre les plus radicaux et les plus farfelus qui militent pour changer les règles grammaticales. qu’ils jugent trop sexistes.

Nous ne pouvons pas accepter qu’un parlementaire soit sanctionné au nom de telles inepties, alors qu’il respecte simplement les règles de la langue française.

 

 
 

 

Olivier Vial

Porte-parole de l'Observatoire de la théorie du genre

 

Source :  http://www.theoriedugenre.fr/?Sanctionne-pour-avoir-respecte-la

 

 

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Julien Aubert écope d'un rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal

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en allant sur : http://youtu.be/gJvFMSPicHo

 

 

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"Madame LE président": la polémique qui agite l'Assemblée nationale

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