Sujet :

Non à l'enseignement EN anglais !

Date :

21/05/2013

De Régis Ravat  (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr)  

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

 

Communiqué de l'A.FR.AV*

(http://www.francophonie-avenir.com)

 

Objet : Pour vivre, exister, penser, étudier et travailler, demain, en français.

 

Madame, Monsieur le député,

 

Comme Mme Valérie Pécresse en son temps, Mme Geneviève Fioraso veut légaliser l'enseignement EN anglais dans nos universités.

Preuve, s'il en fallait encore une, qu'à tous vouloir parler anglais, que l'on soit de droite ou de gauche, on finit par faire la même politique, et l'adage consistant à dire que l'idéologie de la langue unique entraînera inéluctablement une dérive vers la pensée unique, est on ne peut mieux confirmé, dans la similitude d'actions des ministres Pécresse et Fioraso.

Voici 14 points pour se détacher de cette pensée unique et donc pour dire « NON » à l'enseignement EN anglais dans nos universités :

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que la langue française est, de par l'article II de notre Constitution, la langue de la République et de par l'article 1er la loi 94-665, dite loi Toubon-Tasca, la langue de l'enseignement, des examens, des concours et des thèses.

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce qu'au nom de notre souveraineté linguistique, de notre liberté de penser, de créer, d'exister, nous ne pouvons accepter qu'une langue étrangère vivante, langue de la première puissance militaire, économique et culturelle du monde, se substitue à notre langue nationale ce qui serait un acte de soumission et de colonisation jamais vu dans l'histoire de France.

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que la langue française est la langue du service public et que la remplacer par la langue de Goldman Sachs et Cie ne serait qu'une allégeance de plus donnée aux banquiers-bandits qui veulent gouverner le monde.

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que la langue française n'est pas, comme on voudrait nous le faire croire, une langue régionale comme le sont le norvégien et le suédois, mais est, au contraire, et n'en déplaise à certains, une langue internationale parlée sur les 5 continents et une langue officielle de travail dans la plupart des grandes instances mondiales.

Voir la vidéo sur :

 http://rutube.ru/video/50eec8ee70c4acfb3bffa010a7029642/

 

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que ce favoritisme pro-anglais est, en plus d'être une injure à la langue française, une injure aux autres grandes langues du monde, une discrimination linguistique à l'échelon d'un état et un manque d'ouverture sur le monde non anglophone.

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que la langue française est l'élément essentiel de ce qui forme la Francophonie, un espace de plus de 55 pays à travers le monde ayant le français en partage et qui représentera, selon l'UNESCO, plus de 750 millions de locuteurs d'ici 2050. Nous n'avons donc aucune raison d'abdiquer face à l'impérialisme de l'anglais-roi.

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que, comme l'a dit l'universitaire et patriote québécois Pierre Bourgault : « Quand nous défendons le français chez nous, ce sont toutes les langues du monde que nous défendons contre l’hégémonie d’une seule ».

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que si les nouveaux concepts, la nouvelle technologie sont pensés en anglais, le vocabulaire français n'existera plus dans ces domaines, et notre langue ne sera plus une langue vivante adaptée au monde moderne à venir et deviendra alors une langue morte.

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que qui voudra encore apprendre le français dans le monde, s'il est possible de faire ses études en anglais en France même ?

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que l'anglais, dans le contexte actuel, est à la diversité linguistique et culturelle, ce que le Roundup est à la biodiversité : un poison.

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que « étudiants étrangers » ne signifient pas forcément « étudiants anglophones ». Ouvrons d'abord nos écoles aux francophones et francophiles du monde, créons une bourse Erasmus pour la Francophonie, coopérons avec les universités francophones du monde, créons des antennes de nos universités en Afrique francophone, bref, jouons la carte de la Francophonie plutôt que de disparaître dans la soupe anglophone. 

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que « l’obsession d’une langue unique au prétexte de l’efficacité est un leurre qui masque les effets de domination de la pensée unique dont la langue unique est l’antichambre. Mais l’efficacité n’est même pas prouvée : la Renaissance où tout le monde s’est mis à penser et à écrire dans sa langue nationale fut plus féconde pour la pensée humaine que les longs siècles de domination exclusive du latin, comme si la créativité était bel et bien inséparable de la diversité », dixit Nicolas Sarkozy, dans son discours de Caen, le 9 mars 2007.    

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que « le français c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La langue n’est pas une marchandise, la langue n’est pas une technique », dixit Nicolas Sarkozy, dans son discours de Caen, le 9 mars 2007.

- Non, à l'enseignement EN anglais dans nos universités, parce que, comme l'a dit François Hollande dans son discours de Kinshasa, lors du 14e sommet de la Francophonie, le 13 octobre 2012, nous nous sommes donné « une ambition avec la Francophonie : mettre une langue, le français, au service du monde et de la liberté. »

Pour toutes ces raisons, merci, Madame, Monsieur le député, de ne pas voter le projet de loi de Mme Fioraso, un projet scélérat tendant à mettre sous tutelle linguistique anglophone, l'université française, et plus avant, la France.

Avec ma plus haute considération.

 

Régis Ravat

Président de l'A.FR.AV

(http://www.francophonie-avenir.com/)

 

* À diffuser sans modération

 

 

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