Vidéo :

Samedi soir, chez Ruquier, viol collectif de la langue française !

Date :

22/09/2013

De Régis Ravat  (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr) 

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Samedi soir, chez Ruquier, viol collectif de la langue française !

Samedi soir, le 21 septembre 2013, dans l'émission de Laurent Ruquier "On n'est pas couché", ça a été l'apothéose en matière d'emploi abusifs d'anglicismes. D'entrée, c'est Laurent Ruquier, qui, à la rubrique " le Flop TEN", nous a jeté le premier mot anglais de la soirée : "TEN", le "DIX" français étant appelé, apparemment, à disparaître.

Dans la présentation de ses invités, Ruquier nous présenta ensuite le nouveau spectacle de Mathilda May, un spectacle appelé en anglais "OPEN SPACE", une expression anglaise qui ne fut même pas traduite en français, comme s'il était entendu que tout francophone qui se respecte, connaisse la signification de cette expression barbare.

La bataille du Made in FrancePuis, cerise sur le gâteau, ce fut l'invité politique de la soirée, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement (mais pas du redressement de la langue française, hélas !) qui continua le massacre de notre langue avec le titre en franglais de son nouveau livre "La bataille du Made in France". Quand on sait que la loi oblige les industriels à mettre en français la provenance de leurs produits, et notamment, lorsque le produit est fabriqué en France, de mettre "Fabriqué en France" au lieu du fameux "Made in France" anglais, on ne peut qu'être révolté devant le non-respect de la loi et de notre langue qu'affiche ostensiblement le ministre Montebourg. Durant l'entretien qui suivit, l'expression "Made in France" fut employée des dizaines de fois, tant par le ministre que par les invités et les chroniqueurs, nous assistâmes donc à un viol collectif de la langue. De plus, comme si l'expression anglaise  "Made in France" ne suffisait pas, le ministre trouva même le moyen de rajouter un autre anglicisme dans son propos, l'anglicisme à la mode, "low cost".

Enfin, juste avant que j'éteigne ma télévision, dégoûté par tant d'incivilité à l'égard de ma langue, j'entendis Jean-Pierre Coffe, le soi-disant ambassadeur du bien manger (payé, tout de même, par la très "francophone" enseigne Leader Price),  nous parler de "pet food", pour qualifier la viande invendable que représente les poules pondeuses élevées industriellement en batterie. Comprenne qui pourra.

Bref, il est grand temps que le CSA sorte une note de service pour rappeler à tous ces gens de télé que la langue du service public de la télévision française, c'est le français et non l'anglais ou le franglais. Il devient de plus en plus inadmissible d'être obligé de connaître l'anglais pour comprendre dans son intégralité ce qui se passe et ce qui se dit sur nos chaînes publiques. Si la volonté de ceux qui nous gouvernent est de nous faire basculer à l'anglais, comme à une époque la volonté politique a été de faire basculer les Français, des langues régionales au français, qu'on ait au moins l'honnêteté de nous le dire.

RR

 

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Pourtant,

 

contre le "TEN" de Ruquier, nous avions écrit le 21 novembre 2012 :

(voir le dossier)

 

contre le "Made in France" de Montebourg, nous avions écrit le 19 novembre 2012 :

(voir le dossier)

 

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Devant tant de mépris et d'inconsidération,

 le Ruquier mériterait un procès devant le tribunal administratif,

(cela se fera dès que l'affaire Fournier sera finie)

 

et le Montebourg, de copieux sifflets à chacun de ses déplacements, ainsi qu'une lettre adressée au Premier ministre Ayrault pour lui demander pourquoi un de ses ministres ne respecte pas sa circulaire  sur l'emploi de la langue française.

http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/ecrire

 

Merci d'écrire pour protester contre le caractère anglicisant de l'émission de "On n'est pas couché", au CSA :

http://www.csa.fr/Services-en-ligne/Formulaire-de-contact

au Médiateur de France 2 :

http://info.france2.fr/mediateur/index-fr.php?page=plus-d-infos&id_article=233

au Président du CSA, M. Schramek :

olivier.schrameck@csa.fr

 

 

 

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