Sujet :

Villeneuve-lès-Maguelone en proie aux ethnorégionalistes

Date :

16/11/2010

Envoi de : Régis Ravat  (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr)  

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L'affaire des panneaux en occitan de Villeneuve-lès-Maguelone a suscité une vague de protestations dans le milieu régionaliste.

Cela n'est pas sans me rappeler nos ancêtres les Gaulois - qui, soit dit en passant, ne parlaient ni l'occitan ni le français - nos ancêtres les Gaulois donc, qui ne cessaient, entre eux, de se faire la guerre dans un pays totalement désuni et désorganisé. Cette pagaille et cette désunion a facilité, comme l'on sait, l'invasion romaine et nos braves Gaulois se sont faits alors coloniser par les armées de Rome et sont devenus, par la force des choses et au fil  des décennies, des Gallo-romains, passant d'un culture celtique à une culture latine.

Aujourd'hui, sur le même canevas, pendant que les Français se chamaillent entre eux sur la visibilité ou non de leurs langues régionales, c'est l'anglais qui nous envahit, c'est l'anglais qui nous colonise.

La question que l'on pourrait se poser alors, suite à cette affaire, pourrait être la suivante : voulons-nous être tous unis derrière la langue française pour exister demain en français en Europe et dans le monde ou voulons-nous jouer la division linguistique qui aura pour corolaire, comme on le voit aujourd'hui, d'affaiblir le français en France, en Europe et dans le monde et qui fera basculer notre identité et notre culture latines, qu'on le veuille ou non, sur celle des Anglo-Saxons ?

(Source de la vidéo : journal télévisé de 13 heures sur TF1, le 9 novembre 2010)

RR

 

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Possibilité de réagir et de noter la vidéo sur : http://www.youtube.com/watch?v=nb2450kOMo4

 

 

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Édition du vendredi 12 novembre 2010

Hérault

Villeneuve-lès-Maguelone doit enlever ses panneaux en occitan avant le 14 décembre

« Lorsque l’Institut des études occitanes m’a proposé une signalisation bilingue aux entrées de la commune, j’ai accepté avec plaisir », dit le maire de Villeneuve (Hérault), Noël Segura. Bouzigues, sur les bords de l’étang de Thau a fait de même à la fin du mois d’octobre dernier.

Certes l’édile s’est engagé à retirer les panneaux - l’appel de la décision du tribunal administratif n’étant pas suspensif -, mais il n’en baisse pas les bras pour autant : « Cela va à l’encontre de la Constitution ! (qui reconnaît les langues régionales comme patrimoine de la France, NDLR) Si cette décision fait jurisprudence, cela peut devenir un prétexte idéal pour un véritable racisme anti-occitan ! »
Noël Segura souligne aussi : « Si vraiment c’est un danger, il est temps de faire le ménage au bord des routes ! » Difficile de ne pas lui donner raison.

En fait le jugement du tribunal administratif de Montpellier est terriblement ambigu. Car il ne juge pas le fond de la plainte portée par le Mouvement républicain de salut public, dont le président Robert Hadjadj visait directement l’utilisation de l’occitan sur un panneau de signalisation - il évoquait une « occitanisation forcée » -, se contentant de condamner la commune en se basant sur le Code de la route.

Dans les jours qui viennent, des parlementaires de tous bords devraient présenter devant l’Assemblée un projet de loi pour les langues régionales. Drôle de pays que la France qui a signé la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, mais ne l’a pas ratifiée. L’occitan aurait donc encore un parfum de soufre si longtemps après que le bûcher de Montségur s’est éteint ? 

De Besièrs à Perpinyà, la route de l’illégalité ?
 

La création de l’Institut d’estudis occitans (IEO, institut d’études occitanes) remonte à 1945. Il est à la source de l’initiative de « signalisation bilingue » qui s’est développée depuis plusieurs années. L’affaire de Villeneuve-lès-Maguelone n’a pas manqué de faire réagir le secrétaire général de sa section de l’Hérault, Claude Molinier, qui rappelle que le panneau d’entrée de Béziers est - depuis 1991 - doublé de celui au nom de "Besièrs". 

Sur les routes du département, on peut ainsi aller de "Portiranhas" (Portiragnes) à "Massilhan" (Marseillan) et traverser bon nombre de communes dont l’entrée est signalée en deux langues.

« Chez nous, ils peuvent attaquer toutes les communes, s’amuse le Catalan Jordi Vera, « des panneaux bilingues il y en a partout, parfois depuis des décennies. » Pour ce militant de la cause régionaliste, il y a peut-être du bon à tirer de l’affaire : « C’est peut-être positif. On va enfin se décider à faire bouger les choses, surtout après la modification constitutionnelle. » Et pour lui, « pourquoi ne pas envisager d’aller en finir devant la Cour européenne de Justice ? ». 
 

Philippe MOURET

 

 

Source : midilibre.com, le vendredi 12 novembre

Possibilité de réagir sur :

http://www.midilibre.com/articles/2010/11/12/A-LA-UNE-Pas-de-treve-dans-la-guerre-des-panneaux-1450181.php5

 

 

 

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La croisade des Occitans

 

Noël Ségura, le maire du village héraultais, sommé de démonter son panneau en occitan, jugé illégal./

Photo DDM

 

 

Le tribunal administratif de Montpellier a-t-il sifflé la fin des panneaux d'entrée de ville en occitan ? Un arrêt visant Villeneuve-lès-Maguelone, met le village en contravention avec le code de la route. Le peuple occitan se mobilise.

Le jugement du tribunal administratif de Montpellier (Hérault) qui condamnait la commune de Villeneuve-lès-Maguelone à déboulonner le panneau d'entrée en occitan n'est pas passé inaperçu. Le délibéré a engendré une prise de conscience et une mobilisation des esprits d'oc qui dépassent de loin le périmètre de la place et des bancs publics du village où quelques anciens font encore chanter la langue du pays. « Cela représente une monstrueuse campagne de communication en faveur de notre ville et de notre initiative. Toutes les télévisions, les radios, les journaux sont venus rendre compte de l'histoire des panneaux. Je reçois des appels et des courriers de nombreux responsables territoriaux. J'ai même reçu une lettre de la Région Midi-Pyrénées accompagnée de l'arrêté préfectoral qui permettait l'installation de cette double identification à l'entrée d'une agglomération » explique le maire, Noël Ségura. L'annonce de ce jugement a également permis de mieux cerner l'engagement des villes et villages sur le chemin linguistique de l'occitan qui dans le secteur affichent tous le double panneau. « Cette indication en occitan s'adresse à nos visiteurs, aux touristes nombreux. Il signifie l'arrivée dans un village qui a des racines, une identité et qui les revendique. C'est une manière aussi de parler du terroir. À l'entrée du village, je crois que c'est une indication importante » explique Marie Françoise Lemortier, adjointe à la culture à Marseillan. À Bouzigues, l'installation des nouveaux panneaux d'oc a coïncidé avec le jugement de Montpellier.

 « C'était le fruit du hasard. Il ne s'agissait ni d'alimenter la polémique, ni de faire de la provocation » explique-t-on à la mairie. Pas question là non plus de déboulonner, car ici la culture occitane est vivace avec une école « calandretas » à Mèze et une classe en occitan au collège de Loupian tout proche. À Frontignan, on fait remarquer que l'affichage de l'occitan aux portes de la ville n'est pas en contradiction avec l'esprit républicain et que les associations de la ville suivent avec attention les épisodes de la controverse occitane de Villeneuve.

Deux mois pour démonter

Un mois jour pour jour après le délibéré du tribunal administratif de Montpellier, les panneaux sont toujours là, à toutes les entrées du village. C'est tout juste si les employés municipaux ne viennent pas chaque matin les lustrer. Le maire Noël Ségura, a fait appel de la décision. Mais cette procédure n'est pas suspensive. L'élu a 2 mois pour exécuter. Il a décidé de ne pas démonter les panneaux. Mais de les masquer afin de se mettre en conformité avec le Code de la route. Visiblement, les conseils de la mairie ont trouvé dans les attendus du jugement une astuce pour rajouter un peu de sel dans cette gué guerre linguistique.

 

CHRISTIAN GOUTORBE

 

 

Source : ladepeche.fr, le mardi 16 novembre

Possibilité de réagir sur : http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/16/949191-La-croisade-des-Occitans.html

 

 

 

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Soutien à Robert Hadjadj :

 

mrsp34000@gmail.com

 

 

 

Écrire à Noël Ségura : 

 

Maire de Villeneuve-lès-Maguelone

Place de la porte Saint-Laurent
BP : 15
34750 Villeneuve-lès-Maguelone
Téléphone : 04 67 69 75 75
Télécopie : 04 67 69 33 67