Sujet :

Lettre à Nicolas Sarkozy

Date :

18/10/2008

De Gilles Rhéaume  (courriel : bienvenue62(chez)hotmail.com)  

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
 


lettre-ouverte au Président de la République française,  Nicolas Sarkozy :

 

« Vous trahissez la mémoire du Général De Gaulle pour plaire à Paul Desmarais »
 

Voici le texte intégral du message que la LQCFC

(Ligue québécoise contre la francophobie canadienne)

vient de transmettre au bureau du Président de la République française :
 

 

Monsieur le Président,
 

Les Présidents de la République française se succèdent, mais ne se ressemblent pas nécessairement.  Cette succession illustre toutefois qu'aucun n'est éternel... Comme disait si justement De Gaulle : « Ce n'est pas dans la nature des choses que les Français du Canada vivent éternellement sous la domination des Anglais ». Sachez d'abord que ce Canada, dont vous avez choisi d'être le publiciste, nous a volé un pays le 30 octobre 1995.

Je suis de ceux qui ont cru à la parole donnée solennellement  au nom de la France, par son fils le plus illustre, Charles De Gaulle, qui n'a jamais manqué de courage pour le plus grand bien de son pays et de l'humanité.  J'étais présent parmi cette foule enthousiaste ce 24 juillet 1967 dans la métropole, j'avais 15 ans. Ces moments qui font désormais partie de l'histoire ont rappelé au Général, par leur intensité et leur ferveur, rien de moins que la Libération de Paris...  Votre déplorable affirmation de Québec fut à des années-lumière de la grandeur de ce Président de la République française.  Vous avez choisi Louis XV plutôt que De Gaulle... 

Depuis plus de 40 ans, la France semblait pourtant fermement déterminée à ne pas répéter l'abandon historique dont le Québec fut l'innocente victime lors de la cession du pays à l'Angleterre au XVIIIe siècle.  Le grand Charles De Gaulle a tenu à faire acte de réparation historique et il l'a fait de façon gigantesque. Depuis lors, sa mémoire est vénérée dans plusieurs de nos familles aux quatre coins du pays.  Charles De Gaulle était un homme libre au service de la Liberté.

Votre plaidoyer en faveur d'un Canada uni est choquant, décevant, attristant et certainement anachronique aux hautes fonctions que vous occupez, mais il n'est pas surprenant. Il y a également dans la liste des Présidents français ayant pris fait et cause pour que le Québec assume pleinement son destin, Georges Pompidou, qui annotait de sa main les notes du Quai d'Orsay afin de soutenir le Québec, Valéry Giscard d'Estaing, qui résista farouchement aux visées dominatrices de Trudeau et Jacques Chirac qui, avant le référendum de 1995, appuya en tant que Président de la République française, le projet indépendantiste.  François Mitterrand de son côté n'a jamais contredit ses prédécesseurs sur la question québécoise et plusieurs de ses Premiers ministres furent aussi fidèles au projet québécois que les Chefs de gouvernement de la famille gaulliste.  Lors du 30e anniversaire du « Vive le Québec libre », en 1997, grâce aux bons offices du regretté Philippe Rossillon, tous les partis politiques de la France démocratique ont appuyé formellement la démarche québécoise.

Vous êtes le premier à faire faux bond aux aspirations pourtant les plus naturelles de tout un peuple.  Sur la question québécoise, il est permis de croire que vous trahissez la mémoire du Général De Gaulle et cela... pour plaire à Paul Desmarais qui contrôle 70% des quotidiens écrits du Québec et qui a construit son empire financier en profitant des largesses de l'État du Québec, donc du peuple québécois. 

Si vous présidez actuellement la République française et qu'ainsi vous pouvez, selon la Constitution française, infléchir pour un temps la politique étrangère de votre pays, il vous est  impossible d'hypothéquer l'immense capital de sympathie dont jouissent les Québécois en France quand il s'agit de leur volonté d'indépendance politique.

Quand un Chef d'État fait passer  son intérêt personnel avant  les principes, c'est un triste jour pour la liberté et pour l'État.

 

Notre État français en Amérique,

nous l'aurons malgré votre désertion.

 

Gilles Rhéaume

 

 

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Protestons contre ce lâchage !

 

Écrire au Président de la République

 

secretariat.president@elysee.fr, courrier.president@elysee.fr

 

Jean-David.Levitte@elysee.fr, Henri.Guaino@elysee.fr,

 

Christian.Philip@elysee.fr, sandrine.Guala-Molino@elysee.fr,

 

 

 

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