Sujet : Compte-rendu de la réunion inter-associative du 11 octobre 2009
Date : 18/10/2009
Thierry Priestley (courriel : priestley thierry(chez)orange.fr)   Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez "chez" par "@"
 

Relevé de décisions de la réunion inter-associative

du 11 octobre 2009

 

 Participaient à la réunion :

 

- Pour ALF : Albert SALON (président)

 

- Pour AFRAV : Noëlle VESSER (adhérente, représentante de Régis RAVAT, président)

 

- Pour le CLEC : Raymond BESSON (président) ; Maurice LE LOUS (vice président)

 

- Pour COURRIEL : Georges GASTAUD (président) ; Matthieu VARNIER (Secrétaire) ; Guillaume BEAUDOIN (Secrétaire)

 

- Pour DLF : Marc FAVRE D’ECHALLENS (administrateur)

 

- Pour FFI. FRANCE : Albert SALON (président) ; Denis GRIESMAR (délégué au multilinguisme)

 

 

Excusés ou absents : ASSELAF ; AFAL ; ALLIANCE CHAMPLAIN

 

 

Régulation des débats : Thierry PRIESTLEY (DDC, sans participation aux décisions prises par les associations)

 

 

 Organisation et méthode des débats :

 

Demandée par COURRIEL qui en a pris l’initiative, la réunion s’est tenue dans les locaux du CLEC, aimablement mis à sa disposition par le CLEC (merci à Raymond Besson).

Elle devait réunir les associations françaises de défense et de promotion de la langue française dont le champ d’action est principalement centré sur la défense des positions et de l’emploi de la langue française en France.

D’un commun accord, cette réunion avait pour objectif d’identifier, au-delà du champ d’action déjà mutualisé dans le cadre de DDC et sur la base du constat partagé d’une situation alarmante et brutalement aggravée depuis peu, une première série d’actions concrètes, fortes et prioritaires à conduire rapidement de façon commune ou concertée, en vue de créer un choc dans l’opinion publique et de donner le signal aux pouvoirs publics et aux médias d’une nouvelle volonté de résistance, élargie et déterminée, à la poursuite de la dérive actuelle vers le « tout anglais ». En définir aussi les moyens de réalisation de tous ordres ainsi que le calendrier approximatif.

Sur proposition de DDC, les participants ont choisi de débattre selon la méthode suivante :

 -  présentation par les participants de leurs associations respectives, d’eux-mêmes et du bref diagnostic qu’ils font de l’évolution récente de la situation linguistique en France ;

- identification, par domaines de la vie publique et par thèmes transversaux, des actions susceptibles de recueillir le consensus des associations pour être conduites conjointement sur la base des propositions de diverses associations ;

- définition des moyens et du calendrier de réalisation des actions choisies.

 

 Relevé de décisions :

 

Domaines prioritaires : deux seulement ont été évoqués : celui du monde du travail et celui de l’enseignement et des sciences.

 1)      La décision de conduire des actions communes en ce domaine relèvera d’accords au cas par cas entre telles et telles associations sur la base d’échanges portant spécifiquement sur chaque situation envisagée.

 2)      S’agissant du domaine des sciences : accord unanime pour engager une action forte à l’occasion d’une manifestation ou d’un colloque scientifique se déroulant en anglais en France et ayant une portée emblématique importante.

- Contenu de l’action à envisager : manifestation aussi massive que possible mobilisant le maximum d’adhérents ou de sympathisants et supportée par des personnalités d’envergure et de grande notoriété du monde scientifique ou intellectuel + mobilisation préalable des médias, notamment par un effet d’annonce de notre intention d’action à l’occasion de la conférence de presse évoquée ci-après.

- Méthode de préparation : le choix des critères de sélection du colloque ou de la manifestation scientifique qui sera la cible de l’action sera préalablement arrêté dans le cadre d’échanges préliminaires par Internet entre les participants à la présente réunion ou leur représentant dûment désigné. Un des critères majeurs sera la localisation la plus centrale possible, avec une prédilection marquée pour Paris et sa proche banlieue. Nonobstant, l’ouverture à Reims d’une antenne Sciences-Po, acquise au tout-à-l’anglais, pourrait être une cible très opportune. Les modalités possibles d’une manifestation la visant devront donc être examinées tout particulièrement.   

Une fois ces critères arrêtés, chaque association désignera un représentant pour participer à un comité de pilotage de l’action dont la première mission sera de repérer le colloque ou la manifestation scientifique ciblé. Un des critères de sélection sera sa prévisibilité à plusieurs mois.

 

Sélection des actions transversales :

 

1)      Organisation d’une conférence de presse des associations

Il s’agit de l’action commune la plus importante convenue entre toutes les associations représentées à cette réunion. Elle a un caractère prioritaire et devra mobiliser l’essentiel des énergies dans les mois qui viennent.

 

 - Finalité : l’objectif principal de cette Conférence unitaire est d’alerter l’opinion publique sur l’accélération actuelle du basculement linguistique de la France vers le tout-anglais, ses conséquences désastreuses de tous ordres et l’urgence d’un sursaut collectif de masse salutaire pour inverser le cours des choses en ce domaine, qui passe prioritairement par un débat public de grande envergure et bien éclairé sur l’avenir linguistique des Français. Cet objectif doit être atteint par :

 

- la délivrance d’un constat factuel commun, fort, exhaustif et non défaitiste de la situation linguistique actuelle dans tous les domaines, et porteur de propositions de politique, dont la rédaction sera préparée par Georges GASTAUD qui soumettra un projet de texte en ce sens à tous les partenaires associatifs.

 

- une interpellation commune des « grands décideurs » économiques et institutionnels, de la classe politique et des médias dont les déclarations et les décisions en faveur du « plus d’anglais », ou les silences complaisants en réaction à celles-ci, pour les interroger et les sommer de s’expliquer devant les Français sur la mesure qu’ils ont prise des conséquences de tous ordres qu’ils leur attachent respectivement, sur les réponses qu’ils y apportent, sur les contradictions qu’elles comportent avec d’autres objectifs qu’ils prétendent atteindre par ailleurs et enfin, plus généralement, sur leur conception, claire et concrète, qu’ils se font de l’avenir linguistique de la France et des places respectives du français et de l’anglais dans tous les domaines de la vie de nos concitoyens. La première ébauche de ce texte d’interpellation en forme interrogative sera élaborée par XXXX.

 Ces deux textes doivent permettre de mettre en lumière l’indigence de l’analyse et de la réflexion des catégories dirigeantes concernées sur les enjeux de la question linguistique et, parfois, leurs calculs dissimulés, afin de les obliger à les dévoiler ou de les conduire à infléchir leurs positions sur ce sujet. (proposition non évoquée en réunion et à valider)

      

- échéance visée : fin février 2010

 

- sensibilisation préliminaire de la presse dès 2009 : Préparation par Raymond BESSON d'un texte portant sur l'environnement linguistique quotidien des Français, que les associations et leurs adhérents pourraient diffuser à tous les journaux, revues et journalistes ayant une adresse Internet. Le texte adressé à La Voix du Nord servira de base et sera progressivement enrichi par des textes et photos recueillis par les autres associations.

 

- échanges préliminaires par Internet entre les participants à la présente réunion ou leur représentant désigné pour définir les principaux effets d’annonce de la conférence de presse (en termes d’évènements ou d’actions prévues), les divers messages forts et efficacement sélectionnés[1] à faire passer et le choix réaliste des personnalités « raisonnablement mobilisables » et à mobiliser pour servir de faire-valoir à la conférence de presse.

 

- mise en place d’un comité de coordination animé par Thierry PRIESTLEY et désignation de ses autres membres par chaque association, notamment pour définir et mettre en œuvre les moyens organisationnels, matériels, humains et financiers à dégager par les associations concernées pour permettre le déroulement le plus efficace possible de cette manifestation.

 

 

2)      États généraux de la langue française à organiser par le gouvernement :

 

Accord de toutes les associations pour soutenir la démarche déjà engagée.

 

Accord pour en faire un des messages conclusifs de la conférence de presse

 

3)      Soutien au projet de Villers-Cotterêts et participation sur place à une éventuelle manifestation en faveur des états généraux :

 

Accord des associations.

Pour le soutien à ces deux initiatives dont la responsabilité appartient à ALF, les conditions et les modalités seront à définir et convenir entre chaque association et ALF

 

4)      Accord de toutes les associations pour organiser une manifestation devant le siège du ministère de Mme Pécresse au cas où serait confirmée l’information selon laquelle elle envisagerait de faire réformer la loi du 4 août 1994 pour distraire l’enseignement supérieur de son champ d’application

 

5)      Manifestation devant le siège du ministère de l’immigration et de l’identité nationale

 

Cette initiative qui sera probablement prise par COURRIEL recevra le soutien d’autres associations selon des conditions et des modalités qui seront à définir et convenir entre COURRIEL et chacune d’entre elles.

 

 

6)      Accord sur la méthode pour la coordination et le suivi des actions communes engagées

 

Chaque association désignera un nombre limité de personnes pour participer aux échanges inter-associatifs ayant pour objet le pilotage et la coordination des diverses actions communes évoquées ci-dessus, ainsi que pour le suivi global de l’ensemble des actions.

 

 

Compte rendu établi par DDC

Paris, le 18 octobre 2009


 

[1] trop d’effets d’annonce ou trop de messages divers nuisent fortement à l’impact de leur communication : c’est une règle de base du métier de la communication ! Ne surtout pas l’oublier …