Sujet :

Le Congrès Mondial acadien 2014 au Nouveau-Brunswick, au Canada.

Date :

03/08/2014

Envoi de Valérie Faisien  (rejoignez-notre correspondante sur :  https://www.facebook.com/vfaisien)

Le Congrès Mondial acadien 2014 va commencer le 8 août au Nouveau-Brunswick, au Canada

Le Congrès mondial acadien 2014

En France, apprend-on l'Acadie aux jeunes dans les écoles, cette histoire passionnante et pathétique de ces Français d'Amérique ? - Je crains que non, la priorité étant plutôt de leur apprendre l'anglais, question de les préparer, eux aussi, au Grand Dérangement linguistique.

Le Congrès Mondial acadien 2014 va commencer le 8 août au Nouveau-Brunswick, au Canada.

Nos médias vont-ils parler de cet événement majeur pour la Francophonie ? - Je crains que non, là aussi. Alors, soyons à l'affut des actualités de 20 heures sur TF1 et sur France 2, les 5, 6, 7, et 8 août et, si rien n'est dit sur le Congrès mondial des Acadiens, soyons prêts à intervenir pour protester :

auprès du CSA : http://www.csa.fr/Services-en-ligne/Formulaire-de-contact ;

auprès de la Médiatrice de TF1 : http://lci.tf1.fr/redaction-lci/

auprès du Médiateur de France 2 : http://www.france2.fr/mediateur-info/

 

Bonjour,

 

J'aimerais que l'on parle dans le JT de 20 heures sur TF1, du Congrès mondial acadien qui va commencer le 8 août 2014 au Nouveau-Brunswick, au Canada, car je trouverais regrettable que cet événement majeur pour le monde de la Francophonie, soit occulté par nos médias.

Merci de votre attention.

 

Régis Ravat

30- Manduel

 

 

 

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L’Acadie : une nation sans frontières

Par Béatrice Leproux-Gillet

À cheval sur les États-Unis et le Canada, elle ne correspond plus à aucun territoire administratif. Mais elle existe. Et résiste, crâneuse et fêtarde. En atteste le Congrès mondial d’août prochain, dans l’Acadie des Terres et des Forêts.

Paysage d'AcadieFrançais ? Québécois ? Louisianais ? Anachroniques ? Il n’y a qu’en se rendant sur place que l’on peut démêler l’histoire des Acadiens : eux seuls savent l’expliquer. Et puis là-bas, à seulement six heures de vol de Bruxelles ou de Paris, c’est verdoyant, vallonné, boisé, on y pratique la voile, la randonnée à pied, à vélo et à cheval, on y mange bien et on y parle le français de Louis XIV. J’ai jeté à bas livres, docs, articles et répondu à l’invitation chaleureuse des cousins d’Acadie : un avant-goût de la mégafête qui réunira cinquante mille personnes de la diaspora, avec famille et amis du monde entier.

À l’extrême nord-est de l’Amérique du Nord, ce n’est ni un pays, ni un État d’Amérique du Nord, ni une province canadienne, non plus le Québec, mais une terre où ont débarqué les premiers Français au XVIIe siècle. Du haut du mont Terrien, où gitent chevreuils et orignaux, s’étalent rivières, vallées, forêts, lacs et érablières où l’on récolte le sucre au printemps. À y regarder de plus près, des maisons de bois et de vieilles granges couvertes de bardeaux ont planté le drapeau bleu-blanc-rouge orné de l’étoile jaune de Marie et affichent le patronyme de leur propriétaire : Roy, Baulieu, Cyr, Thériault et autres Landry…

Tous Acadiens ?

Dans le doute, on revendique cette identité par respect et par solidarité pour l’âme acadienne, lâche, comme une évidence, Don Levesque. J’ai à peine le temps de ciller, incrédule, que je me retrouve mêlée à des retrouvailles dans un chahut de larmes et de rires. Acadien par sa grand-mère, époux d’une Acadienne et grand défenseur de la francophonie, ce journaliste-militant est auteur de chroniques, de livres, de chansons et vice-président du comité régional du Maine pour le Congrès mondial acadien 2014. Toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête. Velouté de fougères, blé d’Inde (épi de maïs), homard et les incontournables ployes, ces crêpes épaisses qui accompagnent tous les repas avec le vin et la bière ; avec la fête, la cuisine a toute sa place en Acadie. Être acadien, c’est un état d’esprit indépendant, une façon de vivre…, sourit Don. Malgré les différences d’accent ou de vocabulaire, de considération au niveau politique aussi, ce peuple gourmet, blagueur et bon vivant, plus extraverti et spontané que son voisin anglophone, a l’allure décidément française. Résolument francophone – mais bilingue, contrairement aux Québécois –, battant, il est profondément soudé par une culture européenne, une religion, un hymne national et un drame commun : chassés de leurs terres par les Anglais en 1755, dix mille d’entre eux – sur quatorze mille – ont été déportés. Les réchappés sont rentrés en France, se sont dispersés de part et d’autre du Saint-Laurent ou partis en Louisiane : les « Cadiens » ou « Cajuns ». Un passé vivace, noyau d’une solidarité indéfectible.

Régions acadiennes de l'AtlantiqueEn équilibre sur deux pays

Aux confins de l’État américain du Maine et, côté Canada, du Québec et du Nouveau-Brunswick, l’Acadie des Terres et des Forêts s’étend sur environ 13000 km2. L’élevage intensif de poulets a pris le pas sur celui des bovins et sur la culture de patates bleues. L’industrie forestière n’a jamais cessé, mais les billes de bois ne flottent plus par milliers. On navigue en canoë sur les voies d’eau et l’on pêche la truite tachetée et l’omble de fontaine à la ligne, et le corégone à « l’épuise », sous l’œil intéressé des grands chevaliers et des aigles à tête blanche. Moins connue et moins touristique que les provinces maritimes, cette Acadie rurale a recueilli les premiers Acadiens qui avaient fui la déportation. En bordure du lac Temiscouata – 67 km2 et 80 m sous la coque des voiliers qui le parcourent l’été –, le parc national récolte les vestiges de l’alliance entre les agriculteurs français et les autochtones malécites. Amusant : ici, la préhistoire date d’avant les années 1500 ou 1600 ! Autrement dit, avant l’arrivée des Européens qui ont apporté l’écriture et le fer. Tandis que les archéologues fouillent en quête d’outils en chert (ardoise spécifique à ce territoire) et d’ustensiles de fer, un guide-historien me raconte la collaboration totale et excellente entre les autochtones et les Français, alliance alors redoutable face aux Anglais.

Le monstre de Pohénégamook

Cette région parcourue d’affluents du Saint-Laurent était un carrefour de communication et forcément, de légendes. Gros dos luisant piqué d’aspérités menaçantes, le monstre de Pohénégamook sort des eaux au moment où l’on s’y attend le moins. Je ne l’ai pas vu, mais eux, bien. Quant au futur Louis XVII, qui se serait évadé de la Bastille en 1785, il aurait été recueilli par une famille acadienne avant de bâtir une demeure dont l’emplacement rappelle le Petit Trianon. Louis-Charles de Normandie aurait laissé avec cet asile secret une foule de récits et d’indices. Exalté, le descendant de ses protecteurs me tend une ancienne bague en or ornée d’un diamant et gravée : LCN. Prise entre les feux de la Grande-Bretagne et des États-Unis jusqu’en 1842, l’Acadie s’est retrouvée morcelée. En témoignent les fortins de Petit Sault et de Fort Kent. Des terres, des bourgs et des familles ont été coupés en deux, notamment par la rivière Saint-Jean, ligne de démarcation entre le Nouveau-Brunswick canadien et l’État américain du Maine.

Nouvelles frontières

Une frontière longtemps poreuse. Pendant la prohibition aux États-Unis, la contrebande fit la fortune de villages frontaliers. Maxime Albert, seul à posséder un poste émetteur et une goélette à moteur, frayait avec un certain Al Capone, venu ici même. Le juteux trafic de la Bagosse – alambic à 60 º – et de centaines de caisses d’alcool venues du Havre via Saint-Pierre-et-Miquelon pour être acheminées jusqu’à Chicago valait tous les risques. Une frontière flexible aussi : longtemps, de nombreux traversiers ont fait la navette de part et d’autre de la rivière Saint-Jean et, en canot l’été ou à pied l’hiver, les amoureux flirtaient « de l’autre côté », tandis que les gamins trafiquaient cigarettes et margarine. Jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001. Désormais, il faut un passeport pour magasiner, faire le plein d’essence – moins chère aux États – ou la fête avec les copains. Même les kayakistes embarqués d’un côté ne peuvent accoster de l’autre. Tous les Acadiens blâment cette entrave artificielle. Sans pays, qu’avons-nous à faire de frontières ? Forcément, les allées et venues se sont espacées comme les amitiés et de nombreux petits commerces limitrophes ont dû fermer. Insidieusement, ces délimitations ont créé une Acadie à trois vitesses. Celle du Québec, bien d’aplomb avec le français pour langue officielle sous haute surveillance. Celle du Nouveau-Brunswick, officiellement bilingue par sa constitution, francophone à 30 %, et où l’on peut étudier en français jusqu’au bout de l’université, mais néanmoins très vigilante. Et celle du Maine, traumatisée par l’interdiction de l’usage du français à l’école jusqu’en 1967 sous peine de sanction et sous le sinistre contrôle du Ku Klux Klan protestant. La communauté de Franco-Américains y est la plus importante, mais nous ne sommes que 7 % à parler le français, notamment dans la vallée Saint-Jean, déplore Don. Complexées, faute de soutien officiel, la langue et l’identité qui leur sont si chères se maintiennent laborieusement et uniquement grâce à des actions bénévoles. Au milieu des bois au bord du lac Glazier, aux limites des comtés Témiscouata au Québec (« le lac sans fond »), Madawaska au Nouveau-Brunswick (« le pays du porc-épic ») et Aroostook dans l’État du Maine (« le campement d’hiver »), une borne marque cette étonnante triple frontière. C’est là où symboliquement s’ouvrira le Congrès mondial acadien, le 8 août. Planifié tous les cinq ans, il s’organise pour la première fois en partenariat avec les deux pays. Quinze jours de fête, de spectacles, de conférences, de musique et de réunions de familles tentaculaires.

 

 

Source : lesoir.be, le mardi 10 juin 2014

Possibilité de réagir sur :

http://www.lesoir.be/561936/article/styles/victoire/2014-06-03/l-acadie-une-nation-sans-frontieres

 

 

 

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L’Acadie attend de la visite !

Ensemble, nous y serons… du 8 au 24 août 2014

Roch Voisine, présente au Congrès mondial des AcadiensAvez-vous de la parenté, des ancêtres ou des amis acadiens ? Vous aimeriez faire partie de la grande famille ? Le Nouveau-Brunswick vous invite au Congrès mondial acadien, qui rassemble la diaspora acadienne du monde entier tous les cinq ans pendant deux à trois semaines autour du 15 août, Fête nationale de l’Acadie. 

Bien plus qu’un festival d’été, cet événement qui attire plus de 50 000 visiteurs francophones et anglophones est un véritable rendez-vous avec l’histoire, un espace d’échange d’idées et de rencontres entre communautés acadiennes. Le premier congrès a eu lieu en 1994 dans le Sud-est du Nouveau-Brunswick, suivi de la Louisiane en 1999, de la Nouvelle-Écosse (2004) et de la Péninsule acadienne (2009).

En 2014, c'est au tour de l’Acadie des terres et forêts d’accueillir le congrès. Cette immense région acadienne et brayonne regroupe 50 municipalités du Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick, du Témiscouata, au Québec, et du comté d’Aroostook, au Maine. Le CMA 2014 célébrera l’Acadie en grand avec une riche programmation allant des cérémonies officielles aux grandes réjouissances, en passant par les conférences, la généalogie, les réunions de plus d’une centaine de familles et les activités culturelles, sportives et communautaires. Le Congrès invite les Acadiens et Acadiennes à se remémorer leur passé, à célébrer leur présent et à discuter de leur destinée, tout en tissant des liens dans une atmosphère de fête et de solidarité.

Procurez-vous votre bracelet en ligne pour ne rien manquer des festivités. Vous pouvez même donner votre nom comme bénévole afin de contribuer activement au succès de ce rassemblement historique !

Voici quelques suggestions d’activités qui témoignent de la vitalité de la culture acadienne dans le Madawaska.

 

•    Faites la fête à la Foire Brayonne, dans la ville d’Edmundston

•    Laissez-vous raconter l’histoire de l’Acadie des terres et forêts en musique

•    Apprenez à préparer les ployes de sarrasin typiques de la région au marché public

 

Préparez-vous à afficher vos couleurs en imprimant votre propre drapeau acadien !

 

 

Source : tourismenouveaubrunswick.ca, juillet 2014

http://www.tourismenouveaubrunswick.ca/Explorer/Cultureacadienne/Congresmondialacadien2014.aspx

 

 

 

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« La Nouvelle Acadie » : chanson finaliste au concours de la chanson-thème du Congrès mondial acadien 2014.

Auteur-compositeur et interprète : Calixte Duguay

 

Possibilité de noter cette vidéo et d'y apporter un commentaire,

en allant sur : http://youtu.be/qst6Z8QB5X8

 

 


Paroles de la chanson « La Nouvelle Acadie »

Auteur-compositeur et interprète : Calixte Duguay

(Couplet 1)
Quel bonheur de se retrouver
En si bonne compagnie
Des milliers de gens à rêver
D’amour et d’Acadie
Dans un décor unique
Où le rouge et le bleu
S’enivrent de musique
Et de mots savoureux

(Refrain 1)
En mêlant nos accents
À l’amour de la vie
Pour fêter en s’embrassant
La Nouvelle Acadie

(Couplet 1)
Quel bonheur aussi d’accueillir
Les amis venus d’ailleurs
Et en souriant leur offrir
Ce qu’on a de meilleur
Aux diverses cultures
Ouvrir les bras tout grands
Pour tenter l’aventure
D’un peuple différent

(Refrain 2)
On est jeunes on est beaux
Et on mord dans la vie
Portant fièrement le flambeau
De la Nouvelle Acadie

(Passerelle)
On pourrait aussi bien sûr
Jouer du désespoir
Sur le violon des blessures
Du temps des années noires
Mais ce n’est pas la place
Et ce n’est pas le temps
Pourquoi parler de glace
Quand on est au printemps

(Couplet 1)
Quel bonheur de se regarder
Tout droit dans le blanc des yeux
Et ensemble de s’inventer
Un monde merveilleux
Un pays planétaire
Sous l’empire du cœur
Pour qu’un jour notre terre
Soit un lieu de bonheur

(Dernier refrain)
Pour les fins et les fous
Pour l’amour de la vie
Le monde est au rendez-vous
Dans la nouvelle Acadie

(Dernier refrain bis)
Pour les fins et les fous
Pour l’amour de la vie
Le monde est au rendez-vous
Dans la nouvelle Acadie

 

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Quelques chansons acadiennes :

 

 

Les Veillées Dans L'Escalier - Gilles Lapierre

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en allant sur : http://youtu.be/2D5JGkuzcB4

 

 

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Édith Butler - Allons Danser Colinda

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en allant sur : http://youtu.be/WL80xP86HGs

 

 

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1755- La maudite guerre

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en allant sur : http://youtu.be/UJfaxymQd3A

 

 

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Ode à l'Acadie - Grand Pré

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en allant sur : http://youtu.be/nKUgTdiwjlo

 

 

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Réveille - Zachary Richard et 1755

Possibilité de noter cette vidéo et d'y apporter un commentaire,

en allant sur : http://youtu.be/vC7i9KoWrV4

 

 

 

 

 

 

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