De :

M. Albert salon

Président du FFI-France.

albertsalon(chez)noos.fr

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez "chez" par "@"

 

 

 

À  : Messieurs les Conseillers du Président de la République

Henri.Guaino@elysee.frJean-David.Levitte@elysee.fr

Christian.Philip@elysee.fr philippe.Castro@culture.gouv.fr ;

 Jean-Marc.Chataigner@diplomatie.gouv.fr

francois.gautier@diplomatie.gouv.fr ;

 Didier.Lebret@diplomatie.gouv.fr

didier.le-bret@diplomatie.gouv.fr

Ci-contre : Philippe Castro Conseiller pour la diversité culturelle et la démocratisation des accès à la culture, chargé de la francophonie ; Christian Philip représentant personnel du Président de la République pour la Francophonie ; Jean-David Levitte, Conseiller diplomatique et « Sherpa » du président de la République ; Henri Guaino conseiller spécial du président de la République.

                                          le 19 avril 2008

  Objet : Concours Eurovision 2008 de la chanson

 

 

Messieurs les Conseillers

 

Voyez ci-jointe la lettre d’une association pour le français.

Nos associations ont beaucoup agi dans cette affaire d’« Euro-anglo-vision », de ce M. Sébastien Tellier, chanteur en anglais pour représenter notre pays, désigné par FR3 et maintenu avec obstination malgré diverses protestations, notamment de parlementaires de la majorité.

Le Président de la République ne peut, selon nous, laisser passer cela sans gravement compromettre la crédibilité de son discours du 20 mars 2008, après celui de Caen dans la campagne de 2007.

Il faut que vous sachiez que, à tort ou à raison, peu importe au fond, dans l’esprit de beaucoup de Français, la tolérance accrue depuis un an à toutes les atteintes graves portées à notre langue et à la Francophonie rejoint la politique de réintégration dans l’OTAN et de ce qui est perçu comme un alignement sur les États-Unis d’Amérique, en une rupture avec la ligne profonde de la politique étrangère de la France, qui étonne et inquiète.

Il en résulte, si nos impressions sont justes, une désaffection profonde de vastes secteurs de l’opinion.

Nous espérons toujours, pour notre part, un redressement vigoureux, qui ne mette pas en danger les réformes que tant d’entre nous estiment indispensables et attendent volontiers de toute l’équipe qu’ils ont portée au pouvoir.

L’affaire de l’Eurovision pourrait fournir l’occasion  de « sortir d’un beau coup de reins de la « Maison Tellier ».

 

Bien à vous.

 

Albert Salon, ancien Ambassadeur,

Président d’ « Avenir de la langue française ».

 

 

 

 

De :

M. Albert salon

Président du FFI-France.

albertsalon(chez)noos.fr

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez "chez" par "@"

 

 

 

 

À  : Messieurs les Conseillers du Président de la République

Henri.Guaino@elysee.frJean-David.Levitte@elysee.frChristian.Philip@elysee.fr philippe.Castro@culture.gouv.frJean-Marc.Chataigner@diplomatie.gouv.fr francois.gautier@diplomatie.gouv.frDidier.Lebret@diplomatie.gouv.fr

didier.le-bret@diplomatie.gouv.fr

 

                                          le 26 avril 2008

  Objet : Concours Eurovision 2008 de la chanson

 

 

Messieurs les Conseillers

 

Les réactions à cette affaire d’ « Euro-anglo-vision » - « Chanter la honte » comme Claude Duneton l’a écrit si justement dans Le Figaro du 24 avril – se multiplient.

Le mouvement de rejet va s’amplifier jusqu’à la date du concours.

Nous croyons vraiment, dans toutes nos associations, comme dans une bonne partie de l’opinion publique, qu’il convient de trouver une bonne raison, ou, à défaut, un prétexte quelconque (maladie, grève du personnel de FR3, incident technique : l’imagination reste riche quand la volonté existe…) pour qu’il n’y ait pas de représentation officielle de la France en anglais lors du concours 2008.

Le Président de la République peut, nous semble-t-il, sentir à quel point faire avaler cette énorme couleuvre aux Français décrédibiliserait non seulement ses discours de Caen en 2007 et de la Cité Universitaire le 20 mars 2008, mais encore son souci légitime de défendre les intérêts fondamentaux de la Nation qui l’a placé à sa tête avec une telle espérance.

Faire entendre raison à FR3 et à sa directrice des jeux et divertissements qui, butée, nous semble faire une réaction d’orgueil indue, inadmissible, ne devrait pas être impossible au gouvernement… Les enjeux sont aisément hiérarchisables.

 

 

Albert Salon, ancien Ambassadeur,

Président d’ « Avenir de la langue française »

Administrateur de l’AFAL.