De :

M. Benoit Calmels
CALMELS, Benoit

 

 

 

 

 

objet : pour une langue internationale neutre

À : M. Valéry Giscard d'Estaing

      valery.giscard-d'estaing@consilium.eu.int

                                                 Le 26 octobre 2005

 

 

 

Monsieur le Président,

 

 


La mondialisation et la construction européenne rendent tous les jours plus nécessaire une politique linguistique efficace et équitable aux niveaux mondial et européen, visant d'une part à respecter les langues nationales et d'autre part à permettre les échanges internationaux.

Faute de mieux, l'anglais s'impose de plus en plus comme l'unique langue internationale, ce qui n'est ni efficace (c'est une langue difficile à maîtriser) ni équitable (les anglophones de naissance sont largement favorisés). Le remplacement de l'anglais comme langue commune mondiale (ou européenne pour commencer) par l'espéranto serait un progrès considérable pour l'humanité : cette langue extraordinaire s'apprend en effet dix fois plus rapidement que n'importe quelle autre langue et met tout le monde sur le même pied d'égalité. Elle connaît d'ailleurs un succès important dans le monde entier depuis son invention il y a 120 ans. L'espéranto mérite maintenant d'entrer dans les programmes officiels d'enseignement, ce qui demande une décision politique des États. Or ceux-ci ne sont pour le moment pas assez innovants en la matière.

Je crois donc qu'il faudrait qu'une personnalité politique de tout premier plan, qui connaisse bien les institutions étatiques et internationales, s'occupe de les convaincre d'agir en ce sens. Nul autre que vous ne me semble mieux placé pour cela, de part votre expérience, votre poids politique et votre charisme. Ce serait par ailleurs un honneur pour la France, qui a une vocation internationale et qui possède elle-même une langue internationale, qu'un Français conduise cette action.

Je vous invite donc à entreprendre cette action historique qui, si elle réussit, améliorera considérablement les relations internationales.

Dans cet espoir et vous en remerciant par avance, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma très haute considération.


Benoît Calmels (X85)