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Monsieur
le Président,
La mondialisation et la construction européenne rendent tous les
jours plus nécessaire une politique linguistique efficace et équitable
aux niveaux mondial et européen, visant d'une part à respecter
les langues nationales et d'autre part à permettre les échanges
internationaux.
Faute de mieux, l'anglais s'impose de plus en plus comme l'unique
langue internationale, ce qui n'est ni efficace (c'est une langue
difficile à maîtriser) ni équitable (les anglophones de
naissance sont largement favorisés). Le remplacement de l'anglais
comme langue commune mondiale (ou européenne pour commencer) par
l'espéranto serait un progrès considérable pour l'humanité :
cette langue extraordinaire s'apprend en effet dix fois plus
rapidement que n'importe quelle autre langue et met tout le monde
sur le même pied d'égalité. Elle connaît d'ailleurs un succès
important dans le monde entier depuis son invention il y a 120
ans. L'espéranto mérite maintenant d'entrer dans les programmes
officiels d'enseignement, ce qui demande une décision politique
des États. Or ceux-ci ne sont pour le moment pas assez innovants
en la matière.
Je crois donc qu'il faudrait qu'une personnalité politique de
tout premier plan, qui connaisse bien les institutions étatiques
et internationales, s'occupe de les convaincre d'agir en ce sens.
Nul autre que vous ne me semble mieux placé pour cela, de part
votre expérience, votre poids politique et votre charisme. Ce
serait par ailleurs un honneur pour la France, qui a une vocation
internationale et qui possède elle-même une langue
internationale, qu'un Français conduise cette action.
Je vous invite donc à entreprendre cette action historique qui,
si elle réussit, améliorera considérablement les relations
internationales.
Dans cet espoir et vous en remerciant par avance, je vous prie
d'agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma très haute
considération.
Benoît Calmels (X85)
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