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Le
vendredi 10 janvier 2003
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Objet : Lois antifrançais en Louisiane
Je n’ai, pour l’instant
, aucun rôle
diplomatique, que ce soit en France, au Canada ou en Louisiane. Je
n'ai donc pas accès aux lois historiques de l’État Louisianais,
dont l’administration a fait de l'anglais la seule et unique
langue en vigueur, à l'exception notoire du Code Civil Louisianais
(« calqué
» sur le Code Civil de Napoléon), toujours publié
-- pour longtemps ? --, dans la langue de Victor Hugo.
Cependant, je vous
conseille vivement de consulter la rubrique
« Louisiane
» du
très documenté site internet « l’Aménagement linguistique du
monde » (http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/index.html) qui propose,
entre autres choses, une histoire des institutions louisianaises,
ainsi que
certaines lois et articles linguistiques des différentes
Constitutions Louisianaises. Malheureusement il n'y a pas les fameuses
lois de 1917 ou des extraits de la Constitution de 1921, qui
entérinent la marginalisation et l’interdiction pure et simple
de la langue française en tant que langue dans l'enseignement,
dans l'administration et dans la vie publique.
Si vous faites parti d’une association ou d’une
administration, il est peut-être possible que vous ayez accès
aux textes antifrançais promulgués au Canada et en
Louisiane pour tenter d’y éradiquer la langue française.
Je vous
conseille de vous mettre en rapport avec la seule administration
francophone Louisianaise officielle, le Conseil pour le
développement du Français en Louisiane (CODOFIL) sur le site :
http://www.codofil.org
Monsieur David
Émile Marcantel (dmarcantel@cfweb.net),
directeur de Radio-Louisiane et éminent Louisianais Francophone,
peut vous être utile, du fait qu’il vit et connaît donc mieux
que quiconque le racisme culturel qui sévit en Louisiane.
J’ai entendu parler pour la première fois de la fameuse phrase
anglo-saxonne “Speak White” par monsieur Jean Taverne, auteur
du guide « Louisiane Bleus évasion
» (Hachette), à l’intérieur
duquel il en fait mention dans le chapitre
« Société : un
pot-pourri culturel »,
3e paragraphe “ Speak White ”.
Cette
phrase signifiant « Parlez blanc
», était employée par les
professeurs anglo-saxons à partir de
l'année 1916 -- « l'année de la honte
» pour les Francophones
Louisianais qu’ils soient Créoles, Créoles de couleur, Cadiens
ou Amérindiens -- durant laquelle le français fût totalement
interdit à l'école sous peine de sanctions à l’encontre des
petits Louisianais Francophones, quotidiennement battus et
humiliés s’ils passaient outre la loi.
Je suis entièrement d’accord avec vous au sujet du bien
visible mépris anglo-saxon à l'égard des autres cultures, et
surtout française, en Amérique du Nord et de plus en plus en
Europe. Il faut à tout pris révéler cela au grand public, aux
administrations, aux gouvernements.
Concernant les textes
des lois antifrançais promulguées au
Canada, Monsieur Jean Bisonnette, Conseiller politique du
gouvernement québécois (que vous pourrez joindre à l’adresse :
Micheline.Talbot@mce.gouv.qc.ca), Monsieur Gabriel Polisois,
Directeur du Ministère des Relations internationales
du Québec (gabriel.polisois@mri.gouv.qc.ca) seront, j’en
suis sûr, des interlocuteurs loquaces, et pourront vous aider
dans d’éventuelles démarches pour une copie des textes des
lois Louisianaises de 1916,1917 et de la Constitution de 1921.
Le
site militant Voxlatina (http://www.voxlatina.com) indique de nombreux
liens vers des sites francophiles canadiens.
Je vous signale au passage que Madame Annie LHERITIER, Chef de
Cabinet de Monsieur Jacques Chirac, Président de la République
Française, (cf. site présidentiel) a prêté une oreille attentive
au sujet de la “ Lousiana Purchase 2003 ”.
Pour une Francophonie humaine et militante,
Cordialement,
Monsieur
Olivier Valmont .