A.FR.AV.

Association FRancophonie AVenir

 

 

De :

M. Régis Ravat,
Président de l'A.FR.AV.
Parc Louis Riel
2811, chemin de Saint-Paul
30129 MANDUEL

 

À :

M. le Recteur de l'Académie de   Montpellier,
Monsieur William Marois
31, rue de l'Université
34064 Montpellier Cedex 2

 

 

Manduel, le 7 juillet 2003

M. William Marois

 

objet : Non au tout anglais dans nos écoles.

Lettre recommandée avec accusé de réception.

No AR : RA 3759 3413 2FR


 

Monsieur ,

À la fin du mois de septembre 2001, nous signalions à M. Michel Richard, alors Coordinateur pour les Langues vivantes dans le Primaire pour le rectorat de Montpellier, qu'il n'était pas normal que dans le cadre de l'apprentissage des langues étrangères à l'école, l'on enseigne uniquement l'anglais dans les classes primaires de Manduel (écoles Nicolas Dourieu et François Fournier) ; cela, bien que les directives gouvernementales en la matière parlent toutes d'apprentissages - au pluriel - des langues étrangères.


Nous pensons qu'il est du devoir de chacun, et plus particulièrement du Corps enseignant, de mettre tout en oeuvre pour lutter contre le tout anglais, car le tout anglais, rappelons-le, c'est la politique du mépris, voire du racisme, à l'égard des autres langues du monde et plus particulièrement à l'égard de celles de nos voisins immédiats : les Espagnols et les Italiens ; c'est marquer notre soumission et notre à plat-ventrisme face à la langue du plus fort du moment ; c'est accepter la normalisation, la globalisation et le nivellement culturel voulu par les multinationales anglo-américaines ; c'est se priver de la richesse et de la beauté des autres langues et des autres cultures du monde ; c'est faire croire à nos enfants - et aussi, bien souvent, à leurs parents - que le monde n'existe et n'a d'intérêt que par l'anglais.


Bien évidemment, il ne s'agit pas pour nous de condamner l'enseignement de l'anglais : il s'agit de condamner, et que l'on ne s'y trompe pas, l'enseignement du seul anglais.


Cela dit, force est de constater que malgré nos lettres de protestation et nos pétitions (voir, ci-joint, notre Appel à la Résistance), ni M. Michel Richard, ni M. Marcel Lotito, ni personne d'autre, n'a fait quelque action pour améliorer les choses : l'unilinguisme anglais règne toujours en maître impérial et absolu dans les écoles de Manduel.


Ainsi, pour l'année scolaire 2002/2003 au lieu de développer le plurilinguisme en faveur de langues étrangères autres que l'anglais, les écoles primaires de Manduel ont élargi l'anglais aux classes de CM1 et ont eu recours à une lectrice d'anglais, une “Native speaking”, comme on dit dans le milieu assimilateur et linguistiquement correct.


Quoi qu'il en soit, tout cela ne nous paraît pas juste, et nous avons la triste impression d'assister en direct à la mise en place d'une profonde erreur pédagogique qui, comme la méthode globale en son temps, coûtera cher à nos enfants et à la crédibilité de notre enseignement.


Ainsi, avons-nous pris la décision au sein de notre association, dans le cas où le monopole de l'anglais demeurerait en l'état dans les écoles de Manduel pour la future année scolaire 2003/2004, de porter plainte auprès de M. le Procureur de la République pour, nous appuyant sur les textes gouvernementaux, soumettre ce dossier à la Justice.


En vous remerciant de votre attention et en espérant tout de même de votre part une action concrète pour aller contre le monopole de l'anglais dans nos écoles et éviter ainsi une action en justice, nous vous prions, Monsieur le Recteur, d'accepter l'expression de toute notre considération.


Régis Ravat,
Président de l'A.FR.AV.

 

PAS  DE  RÉPONSE  À  CE  JOUR