De :

M. Jean-Pierre Colinaro
2811, chemin de Saint-Paul
Parc LouisRiel
30129 MANDUEL

 

 

 

À : M. François Fillon, ministre de l'Éducation nationale

      M. Étienne Mourrut, Député du Gard et maire du Grau-du-Roi

         M. Simon Sutour, Sénateur du Gard

         Fédération des Conseils de Parents d'Élèves des Écoles publiques (fcpce)

 

                                              Manduel, le 9 octobre 2004


objet : contre le tout anglais à l'école

 

 

(...),

 

Dans les écoles de mon village, dans les classes de CM1 et de CM2, on pratique, et cela depuis plusieurs années, l'initiation à l'anglais.

Moi, j'aurais aimé que mes enfants s'initient plutôt à l'espagnol.

J'ai demandé à divers responsables que l'on arrête de privilégier ainsi l'anglais et que l'on se tourne, ce faisant, vers d'autres langues telles que l'espagnol, l'allemand ou l'italien.

On m'a répondu que l'on ne pouvait pas, que c'était l'anglais obligatoire et que je n'avais pas le choix.

Par la présente, je voudrais vous demander ce que je peux faire pour lutter contre cet obscurantisme, contre ce "linguistiquement correct", contre ce que l'on pourrait même nommer de dictature de l'anglais ?

Dans l'attente d'une réponse qui m'éclairera sur le sujet et me rassurera sur l'état d'indépendance de notre système scolaire à l'égard de la langue impériale, je vous prie d'agréer, (...), l'expression de mes meilleures salutations.

 

 

Jean-Pierre Colinaro

 

 

 


RÉPONSE DE M. ÉTIENNE MOURRUT

 

 


De :

  Étienne MOURRUT,
    Député du Gard
  Maire du Grau-du-Roi

 

 

À : Monsieur Jean Pierre COLINARO
      2811, Chemin de Saint Paul
      Parc Louis Riel
      30129 MANDUEL

                                          Le Grau du Roi, le 28 octobre 2004


  objet : Réponse Question Écrite

N.Réf. : EM/EL/JP 651-1004

 

Monsieur,

 

C’est avec intérêt que j’ai pris connaissance de votre courrier du 9 octobre dernier au terme duquel vous me faites par de votre réprobation concernant les cours d’initiation à l’anglais dispensés à nos enfants par les établissements scolaires, et je vous remercie de votre confiance.

Conscient de ce problème, je vous informe que j’ai adressé à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche une question écrite concernant l’impossibilité de faire le choix de la deuxième langue vivante enseignée dans les classes de primaires.

Cette Question Écrite enregistrée sous le n°37541, a fait l’objet d’une réponse publiée au Journal Officiel du l5juin 2004, réponse que j’ai le plaisir de vous transmettre en annexe du présent courrier.

Vous en souhaitant bonne réception, je vous prie de croire, Monsieur, en l’expression de mes sentiments les meilleurs.

 

 

 

 

126, Rue de l'Université - 75355 PARIS SP 07 -
Tél. : O1 40 63 93 98 - Fax: 01 40 63 76 30 - mèl : emourrut@assemblee-nationale.fr

 

 

 

 

Texte de la question :

 

M. Étienne Mourrut appelle l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur le choix de la deuxième langue vivante enseignée dans nos écoles primaires. En effet, il semblerait que les établissements ayant opté pour l’enseignement obligatoire d’une langue étrangère dès le primaire fassent le choix, de façon autoritaire, d’enseigner l’anglais en seconde langue. En conséquence, il lui demande de bien vouloir indiquer s’il entend prendre des dispositions afin que ce choix puisse se faire en concertation avec les parents d’élèves concernes.

 


Texte de la réponse :


  Les programmes de l’école primaire introduisent l’enseignement d’une langue vivante étrangère à raison d’une heure trente hebdomadaire sur l’ensemble du cycle III (trois dernières années de l’école primaire). Cet enseignement est obligatoire et ne concerne qu’une seule langue étrangère. La langue enseignée à l’école primaire est choisie par les parents, sur la base d’une offre dont le premier critère est celui de la continuité des langues enseignées entre l’école et le collège. À l’invitation du ministère chargé de l’éducation nationale et depuis la rentrée 2002, plusieurs collèges proposent dès la classe de sixième l’étude d’une seconde langue vivante étrangère. L’apprentissage de cette deuxième langue n’est jamais obligatoire et la décision appartient aux parents d’élèves. Il s’agit le plus souvent de l’anglais quand cette langue n’a pas été étudiée à l’école primaire.

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