De : |
Régis Ravat, |
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Président de l'A.FR.AV. |
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2811, chemin de Saint-Paul |
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Parc Louis Riel |
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30129 MANDUEL |
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À
: Monsieur Romano Prodi,
Président de la Commission européenne
Rue de la Loi
B-1049 Bruxelles BELGIQUE
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Manduel, le
1er juin 2004
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objet : Pourquoi la langue des Américains
deviendrait-elle la langue de l'Union européenne ?
Monsieur le Président,
Nous
avons appris par Madame Anna Maria Campogrande, députée au
parlement européen, qu'à partir du 1er mai à Bruxelles, les
opérateurs affectés au standard téléphonique de la Commission
avaient reçu l'ordre de répondre en anglais.
Faut-il le dire, cela nous a profondément attristés, car
Bruxelles étant une ville francophone, c'est le français qui
doit être employé, ne serait-ce que par respect pour les
habitants de cette ville.
Au Québec, pour lutter contre la colonisation de la langue
anglaise, les Québécois ont, par la loi, francisé des pans
entiers de l'économie. En Europe, par contre, nous avons la
triste impression que l'on fait tout le contraire : on anglicise,
on impose l'anglais, on nous colonise à cette langue.
Puisque, l'anglais est avant tout, et surtout, la langue des
Américains, est-il bien judicieux pour l'Union européenne
d'adopter cette langue sans risquer de devenir un satellite ,
voire un valet, des États-Unis d'Amérique ?
Est-ce un gage d'indépendance et de fierté européennes que de
se plier ainsi à la langue du maître actuel du monde ?
Force est de constater que s'il devait y avoir une langue commune
à choisir au niveau européen, il paraîtrait complètement
stupide de prendre la langue d'une puissance extérieure à
l'Europe, et qui plus est d'une puissance hégémonique, et
pourtant, c'est ce qui est en train de se faire avec
l'anglo-américain.
Forts de ces constatations, nous avons donc l'honneur de vous
demander, Monsieur le Président, de bien vouloir faire le
nécessaire pour arrêter cette stupidité, les Européens fils de
Dande, de Cervantès, de Goethe, de Rousseau et Cie méritent
mieux que de s'unir autour de la langue de Mickey.
Avec notre très haute considération et nos saluti distinti.
Régis Ravat,
Président de l'A.FR.AV.
copie à Monsieur Jacques Chirac, Président de la République
française.