De :

ASSOCIATION POUR LE SOUTIEN ET L’USAGE DE LA LANGUE FRANÇAISE (Asulf)

5000 boulevard des Gradins, bureau 125

Québec  G2J 1N3   

Tél. et téléc. : 418 622-1509

Courriel : asulf@globetrotter.net   

Site : http://www.asulf.ca

M. Robert AUCLAIR, Président

Courriel : auclairjea@videotron.ca

 

 

Objet : L’abandon de la langue française

À la société des Vins GEORGES DUBOEUF

71570  Romanèche-Thorins

France

Tél. : (33) 03 85 35 02 64

Courriel : vdolle@hameauduvin.com

 

 


 

   Québec, le 11 août 2011


Madame, Monsieur,

 

Un restaurateur de Québec à qui j’ai reproché sa publicité bâtie à partir de mots anglais, m’a expliqué pourquoi il en était ainsi. Il emploie le vocabulaire utilisé par votre entreprise qui a adopté comme marque de commerce les mots Fun et Ice Bag en plus de recourir à drink. Bref, ce restaurateur s’adresse en anglais à nous, Québécois, parce que des Français, qui veulent faire moderne, renoncent à employer, dans leur publicité, des mots français. Ces derniers sont vus comme le reflet d’une langue ringarde et préfèrent adopter aveuglement des vocables anglo-américains auréolés d’un effet magique.

Bien plus, selon ce restaurateur, vous auriez reçu des prix au Salon d’agriculture de Paris pour avoir choisi ces mots anglais. Je veux croire que ce choix ne venait pas de vous à l’origine, mais plutôt de vos publicitaires, probablement « Parisians » entichés de l’anglais, et qui savaient qu’ils s’adressaient à des juges du même acabit qu’eux.

Un tel comportement de la part d’une maison comme la vôtre m’agace et me scandalise même. Le peuple québécois, après avoir résisté à l’anglicisation malgré la pression des Anglais depuis plus de 250 ans, voit maintenant sa langue agressée et abandonnée chez eux par des Français qui ne voient plus d’avenir  en elle et qui nous invitent à faire comme eux.

Je connais vos vins et votre beau coin de pays que j’ai déjà visité. Je crains de trouver à l’avenir votre vin amer si j’ai le malheur de penser, en le buvant, à votre comportement à l’endroit de notre langue. Si les fondateurs de votre société voyaient cela et s’ils pouvaient parler, je pense qu’ils ne vous féliciteraient pas. Au risque de me répéter, votre comportement me déçoit. C’est tout dire. Je vous invite à revoir votre décision, à continuer d’employer les ressources de la langue française pour bâtir votre publicité destinée aux francophones et à ne pas suivre les conseils de publicitaires à quatre pattes devant l’anglais.

Je tiens à vous dire que ma réaction n’est pas unique ici et que plusieurs de mes compatriotes ont eu une réaction semblable à la mienne lorsque je leur ai appris votre comportement linguistique.

Veuillez croire, Madame, Monsieur, à mes sentiments distingués. 

 

Robert AUCLAIR

RA/lf

                                                                     

 

P.-S. : – Vous pouvez répondre par courriel, si vous le préférez.

 

c.c.   M. Jacques Gauthier, Groupe Resto Plaisirs à Québec

         Association francophone Avenir

         ASSELAF 

         Défense de la langue française 

         Impératif français

         Mouvement Québec français 

         Action nationale

         Société nationale des Québécois de la Capitale

         Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal 

         Mouvement national des Québécois

         Association pour le soutien et l’usage de la langue française

         M. Alain Bélanger

         M. Jean-Guy Lavigne

         Mme Hélène Auclair

         Ambassade de France à Ottawa

         Consulat de France à Montréal

         Consulat de France à Québec

 

 

 

 

De :

ASSOCIATION POUR LE SOUTIEN ET L’USAGE DE LA LANGUE FRANÇAISE (Asulf)

5000 boulevard des Gradins, bureau 125

Québec G2J 1N3   

Tél. et téléc. : 418 622-1509

Courriel : asulf@globetrotter.net   

Site : http://www.asulf.ca

M. Robert AUCLAIR, Président

Courriel : auclairjea@videotron.ca

 

Objet : L’abandon de la langue française

 

 

À l'attention de Monsieur Jacques GAUTHIER

courriel@grouperestoplaisirs.com

 

 


 

   Québec, le 13 septembre 2011


 

Monsieur,

 

Je n’ai pu répondre plus tôt à votre lettre du 18 août dernier pour des raisons indépendantes de ma volonté.

Je suis surpris d’apprendre que vous êtes choqué par mon intervention alors que vous n’êtes nullement en cause. Les faits sont simples.

1. Je vous ai écrit pour vous faire part de ma surprise de voir certains mots anglais dans un carton publicitaire que l’on m’a remis au restaurant Cochon Dingue à Québec. J’écrivais, et je cite : « Ne voyez pas en la présente un reproche, mais plutôt une invitation pour la prochaine fois, un message à votre publicitaire, en particulier. » Il me semble qu’il n’y a rien de provocant dans ces mots. Pouvais-je être plus gentil ?

2. De plus, je notais que les mots anglais que vous employez venaient d’entreprises françaises qui aiment employer de tels mots dans leur publicité 21e siècle. J’ai donc réagi à la pratique actuelle de ces sociétés françaises de faire un usage abusif de l’anglais, ou plutôt de l’américain, au grand dam de la langue française. J’aurais très bien pu ne pas mentionner que vous étiez ma source d’information, que vous n’en auriez rien su. Mais j’aurais réagi de la même façon devant l’anglomanie des Français.

3. Vous n’êtes donc nullement en cause, je le répète. De plus, vous n’avez nullement à défendre ces pauvres Français que je maltraite sans raison, selon vous. Je souhaite tout simplement qu’ils cessent de renier leur langue au profit d’une autre, dominante, et qu’ils ne nous contaminent pas. Je n’aime pas que la France nous impose l’anglais. Nos concitoyens d’ici s’en chargent suffisamment.

4. Le fait que j’aie informé l’ambassade de France au Canada et les consulats français de Montréal et de Québec ne fait pas pour autant de mon intervention un incident diplomatique. Pas du tout. J’espère que la présente clarifie le tout pour qu’il n’y ait pas de malentendu.
 

Continuez de nous offrir de bon repas dans vos établissements, mais n’abusez pas des mots anglais !

 

Robert AUCLAIR

RA/lf

 

+ c.c. Les Vins Georges Duboeuf
                  Ambassade de France à Montréal

 

 

 

 

Haut de page