Au médiateur des programmes France 3 (mediatrice@francetv.fr) 05/05/08

http://relations.france3.fr/form1_medprog.php

 
Courriel (e-mail, dans le texte): afrav@aliceadsl.fr
Civilité : M.
Nom : Ravat
Prénom : Régis
Code postal : 30129
Titre émission : Eurovision 2008
Texte :  

 

Monsieur,

Mme Marie-Claire Mézerette, directrice des programmes à FR3, est responsable d'avoir choisi pour représenter la France à l'Eurovision 2008, un chanteur qui chantera en anglais.

Je voudrais savoir quelles mesures seront prises à son encontre du fait que par ce choix, elle ne respecte pas la charte qui régit le fonctionnement de FR3, à savoir, œuvrer pour la promotion et l'illustration de la langue française « décret 2002-750 du 2 mai 2002 ».

Je vous remercie de votre attention et vous transmets mes meilleures salutations.
 


 

 Réponse du Médiateur

 

Nous avons bien reçu votre message, dans lequel vous exprimez votre déception à propos du choix de la chanson pour l'Eurovision sur  France 3.

Je regrette que ce choix ne soit pas à la hauteur de vos attentes. Je vous remercie de votre contribution qui témoigne de votre attachement à la francophonie.

Je tiens à vous assurer qu'il n'est pas dans les intentions de France 3 de se désengager de la promotion de la langue française.

À la demande de la chaîne, Sébastien Tellier a travaillé à une première traduction de « Divine ». Le résultat n'étant pas convaincant, l'artiste a opté pour une nouvelle version, mi-francophone, mi-anglophone. En principe, c'est le refrain, moment clef de la chanson, qui sera interprété en français. Sébastien Tellier y travaille actuellement.

Tout comme vous, France 3 regrette que la chanson « Divine » ne soit pas entièrement en français, mais respecte le choix de l'artiste.

De fait, celui-ci ne va pas à l'encontre du règlement du Concours de l'Eurovision. De même que l'interprète peut être de nationalité différente du pays qu'il représente, il n'y a pas de restriction concernant la langue de la chanson.

Nouvelle égérie de l'électro-pop hexagonal, Sébastien Tellier reflète la nouvelle scène française. Ses créations musicales comptent parmi celles qui s'exportent hors de nos frontières. Elles contribuent au rayonnement de la France, notamment auprès des jeunes étrangers.

Au quotidien France 3 veille à « à la promotion et à l'illustration de la langue française » et à « l'usage et au respect de la langue française par le personnel du secteur public audiovisuel intervenant à l'antenne », conformément à son cahier des charges.

Ainsi, tous les jours de la semaine vous sont proposés « Des chiffres et des lettres » et « Questions pour un champion ». Le soir, la culture est à l'honneur avec le magazine « Ce soir ou jamais ». Régulièrement, la chaîne adapte de grands classiques de la littérature française : « L'avare » et « Le malade imaginaire » de Molière, « Figaro » de Beaumarchais, etc. Enfin la proximité avec les régions est constante grâce aux décrochages régionaux de France 3.

J'ai fait part de vos réactions à la Direction Générale et à l'équipe des divertissements de la chaîne, afin qu'elles en prennent connaissance.

Je vous remercie d'avoir pris la peine de nous faire part de votre sentiment,

Salutations attentives,

 

France Télévisions

Médiation des programmes

 Réponse de M. Ravat

 

Monsieur, Madame,

Si vous le permettez, je fais réponse au courriel que vous venez de m'envoyer.

Vous dites : Tout comme vous, France 3 regrette que la chanson « Divine » ne soit pas entièrement en français, mais respecte le choix de l'artiste.

Mais, c'est FR3 qui a choisi Tellier ! Pourquoi l'avoir pris, alors que sa chanson est en anglais ?

 Vous dites : De fait, celui-ci ne va pas à l'encontre du règlement du Concours de l'Eurovision. De même que l'interprète peut être de nationalité différente du pays qu'il représente, il n'y a pas de restriction concernant la langue de la chanson.

Mais que faites-vous du cahier des charges de France-Télévisions qui dit à son article 4, qu'elle doit veiller à la promotion et à la l'illustration de la langue française ?

 

Bien à vous.

Régis Ravat