A.FR.AV.

Association FRancophonie AVenir

 

 

De :

M. Régis Ravat

Président de l'A.FR.AV

Parc Louis Riel

2811, chemin de Saint-Paul

30129 Manduel

Courriel : afrav@aliceadsl.fr

 

 

Objet : respect de notre identité linguistique

AU : Conseil Régional du Languedoc-Roussillon

         À l’attention de Monsieur François Delacroix,

         Président du Conseil Régional

         201, avenue de Pompignagne

         34064  Montpellier  Cedex 2

 

  Manduel, le 25 août 2010

                                                 

 

Monsieur,

 

  Nous sommes tristes de constater que la campagne publicitaire actuelle de Sud de France, mettant en exergue les produits du Languedoc-Roussillon, met en exergue également, par un imposant "MADE IN*", la langue anglaise.

Faut-il le dire, il est particulièrement aberrant, scandaleux et incohérent que pour vanter les mérites de nos produits régionaux, vous utilisiez un slogan dont la moitié des mots est dans une langue qui n'est pas la nôtre, une langue qui, de plus, est la langue hégémonique du moment, menaçant de mort la diversité culturelle et linguistique de toute l'humanité ?

Pour votre information, en 1994, Jacques Toubon, subodorant somme toute la déferlante anglomaniaque qui se préparait à nous envahir, avait promulgué une loi pour tenter d'organiser la défense de notre langue. À l'époque, pour faire respecter cette loi, les DGCCRF - les Fraudes - avaient reçu pour consigne de veiller, entre autres choses, à ce que les "made in..." marquant la provenance de chaque produit, soient traduits en français par « fabriqué en... ». Aujourd'hui, à l'image de votre "MADE IN* Languedoc-Roussillon", nous pouvons dire, hélas, qu'il semble bien loin désormais ce temps où il y avait encore une conscience politique en faveur de notre langue.

Quelle déchéance et quelle tristesse !

Pour votre information encore, sachez qu'à la prochaine rentrée scolaire, le Rwanda, pays d'Afrique Noire dont la langue de l'enseignement était jusqu'à maintenant le français, basculera à l'anglais. C'est le président-génocidaire, Paul Kagamé, le protégé des États-Unis d'Amérique et de la trilatérale des décideurs anglo-saxons, qui a décidé cela pour remercier ses amis anglophones de l'avoir mis en place à la tête du pays. Eh oui, pendant qu'avec l'argent de nos impôts, vous vous permettez d'angliciser notre langue au lieu de veiller à sa défense, à son enrichissement, à sa promotion et à sa diffusion, les Anglo-Saxons, eux, s'appliquent à mettre en œuvre ce qu'ils ont décidé de longue date en faveur de l'expansion impérialiste de l'anglais, notamment en exécutant à la lettre ce qui a été dit à l'Anglo-American Conference, en 1961, une réunion entre pays anglo-saxons dont il est ressorti que l’anglais doit devenir la langue dominante remplaçant les autres langues et leurs visions du monde, et que, chronologiquement, la langue maternelle sera étudiée la première, mais l’anglais sera la langue qui, par la vertu de son emploi et de ses fonctions, deviendra la langue fondamentale (sic).

Votre inconscience sur le plan linguistique répond également aux directives de la CIA en matière d'expansion impérialisme de l'anglais, répond aux vœux de Gordon Brown, ex-Premier ministre britannique, qui veut faire de l'anglais la langue qui aide le monde à parler, à rire et à communiquer (resic),  répond aux directives du British Council dont la mission est de répandre l'hégémonie anglophone - selon le rapport annuel du British Council pour 1960-1961 : enseigner l’anglais au monde peut être considéré comme une extension de la tâche qui s’imposait à l’Amérique lorsqu’il s’agissait d’imposer l’anglais comme langue nationale commune à sa propre population d’immigrants (re-resic) -, répond aux English Institute et autres Wall Street Institute chargés, via l'enseignement intensif et massif de l'anglais qu'ils dispensent, de ramasser l'argent des anglo-colonisés, etc.

Cela dit, et ayant appris que vous avez reçu récemment la médaille de la Légion d'Honneur, pouvons-nous espérer que cette distinction ne vous a pas été due pour service rendu à l'Empire étatsunien, pour avoir contribué, entre autres faits, à notre colonisation mentale, à notre abâtardissement culturel, à notre basculement linguistique ?

Si la Légion d'Honneur  a encore un sens et est toujours aujourd'hui synonyme d'Honneur, alors nous faisons le vœu que l'Honneur puisse, un jour, vous gagner pleinement, l'honneur, notamment, de servir votre langue, notre langue, la langue de la République, la langue des Français réunis, la langue de la Francophonie institutionnelle, internationale et solidaire. Puissiez-vous en cela écrire au revers de votre médaille, pour vous en rappeler partout et en toute circonstance, que le tout premier devoir pour chaque francophone est toujours et partout d'affirmer le français.

En vous remerciant de votre attention, et dans l'attente de votre part - sait-on jamais - d'un sursaut de fierté à l'égard de notre langue, nous vous prions d'agréer, Monsieur, nos salutations militantes.

 

Régis Ravat,

Président de l'A.FR.AV

 

 * Le français, en France, n'a pas à être mis en petits caractères en bas d'une affiche de façon à ce qu'il soit illisible, tandis que l'anglais trônerait en haut de l'affiche, en gros caractères à la vue de tous. Cet astérisque est l'insulte suprême, une étoile jaune marquant notre soumission linguistique et notre mise à mort prochaine. Nous, à l'A.FR.AV, n'acceptons pas d'embarquer dans le train de l'anglicisation, le train de la mort.

 

Autres anglomanies du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon :

 

    

 

 

 

 

"Forever",

 "Newsletter", 

"Kartatoo"

où le son  « ou » est écrit à l'anglaise, etc.

Ensemble, refusons l'anglicisation,

 le favoritisme pro-anglais,

la discrimination à l'égard

des langues étrangères

autres que l'anglais,

l'abandon du français.

 

 

 

  Pas de réponse de M. François Delacroix,

nous écrivons alors à M. Christian Bourquin,

Président du Conseil régional  du Languedoc-Roussillon

 

 

A.FR.AV.

Association FRancophonie AVenir

 

 

De :

M. Régis Ravat

Président de l'A.FR.AV

Parc Louis Riel

2811, chemin de Saint-Paul

30129 Manduel

Courriel : afrav@aliceadsl.fr

 

Objet : Mise en demeure au tribunal administratif

Lettre recommandée avec accusé de réception

 n° 1A 061 234 3975 8

AU : Conseil Régional du Languedoc-Roussillon

         À l’attention de Monsieur Christian Bourquin,

         Président du Conseil Régional

         201, avenue de Pompignagne

         34064  Montpellier  Cedex 2

 

 Manduel, le 15 juin 2011

                                                 

 

 

Monsieur le Président,

 

Nous sommes tristes de constater que sur nos murs et dans nos magazines, la campagne publicitaire actuelle de Sud de France - comme celle de l’an dernier -, voulant mettre en exergue les produits du Languedoc-Roussillon, met en exergue également, par un imposant "MADE IN*", la langue anglaise.

Faut-il le dire, il est particulièrement aberrant, scandaleux et incohérent que pour vanter les mérites de nos produits régionaux, vous utilisiez un slogan dont la moitié des mots est dans une langue qui n'est pas la nôtre, une langue qui, de plus, est la langue hégémonique du moment, menaçant de mort la diversité culturelle et linguistique de toute l'humanité ?

Comme nous l’avions déjà signalé par notre lettre du 25 août 2010, à M. François Delacroix, à l’époque Président par intérim du Conseil régional, cette publicité, en plus d’être une insulte à notre identité linguistique, est contraire à la loi de notre pays.

En effet, selon la loi n°94-665, dite loi Toubon, cette publicité de répond pas :  

— à son article 1er qui dit :

— à son article 2 qui dit :

— à son article 3 qui dit :

— à son article 4 qui dit :

Ainsi, comme vous pouvez le constater, le fait de mettre le français en petits caractères en bas d'une affiche de façon à ce qu'il soit illisible dans la plupart des cas, tandis que l'anglais trônerait en haut de l'affiche, en gros caractères à la vue de tous, est illégal.

J'ai donc le regret de vous annoncer que nous procéderons à une mise en demeure au   niveau du tribunal administratif, si vous ne prenez pas la décision d’arrêter la diffusion de  cette affiche dans le mois qui vient.

En espérant que vous prendrez cette sage décision et que vous éviterez ainsi à notre     région un procès au tribunal administratif, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération distinguée.

 

Régis Ravat,

Président de l'A.FR.AV 

 

 

 

 

  Réponse du conseil régional

en sa Directrice générale adjointe,

Mme Cécile Vedel