De : |
M. Régis Ravat |
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Président de l'A.FR.AV |
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Parc Louis Riel |
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2811, chemin de Saint-Paul |
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30129 Manduel
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À
la : D.G.C.C.R.F.
Mme Élisabeth Pernet, directrice
29, rue de Charlemagne
BP : 10
30006 Nîmes Cedex 4
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Manduel,
le 13 novembre 2006
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Objet :
Pour
le respect de la loi Toubon relative
à
l’emploi de la langue française en France,
loi
n° 94-665 du 4 août
1994.
Madame la
Directrice,
J’ai
bien reçu votre lettre faisant réponse à la demande que
j’avais faite auprès de vos services afin de contraindre les
magasins « City Sport » à plus de respect envers
notre langue.
Je
suis bien triste de voir que vous vous appuyez sur la
jurisprudence de la Cour de Justice des Communautés Européennes
(CJCE) pour court-circuiter la loi française.
Je
pensais que la DGCCRF à l’estampille « République Française »
avait pour fonction de servir les lois de la République. Je
croyais que vous dépendiez du Ministère des Finances et non
d’une succursale de Bruxelles.
Quoi
qu’il en soit, rien dans cette affaire, ne vous empêchait de
faire comme M. Jean-Louis Cecchetto qui, en 2001, Directeur de
cette même DGCCRF, nous avait soutenus dans l’affaire de
« l’Arc Club ».
Grâce
à lui, grâce au courrier qu’il a adressé au Président de
l’Arc Club (voir ci-joint, la photocopie), le mot « indoor »
a disparu des publicités et publications de cette association,
remplacé par son équivalent français « en salle ».
Ainsi,
le Championnat du monde de tir à l’arc qui se déroula à Nîmes
à cette époque-là, s’est
vu illustrer par une
affiche respectant pleinement notre langue.
Pourquoi,
ce qui était bon en 2001 ne le serait-il plus en 2006 ? Pourquoi
l’interprétation des textes serait-elle différente d’un
directeur à l’autre ?
M.
Jean-Louis Cecchetto connaissait certainement, lui aussi, les
jurisprudences de la CJCE, mais il a préféré appliquer
d’abord la loi Toubon, quitte à laisser au Président de
l’Arc Club la possibilité de faire un recours auprès de la
CJCE.
Puisqu’il
n’est pas du rôle des DGCCRF de se faire l’avocat des
personnes ou des sociétés qui ne respectent pas la législation
linguistique de notre pays en les abritant derrière la
jurisprudence de la CJCE,
Puisqu’il
appartiendra, le cas échéant, à ceux qui ne respectent pas la
loi Toubon, de faire un recours auprès de la CJCE,
Je
vous demande de bien vouloir reconsidérer votre position dans
cette affaire.
Dans
l’attente, je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de
toute ma considération.
Régis
Ravat,
Président
de l’A.FR.AV.
Note
: Grâce à l’action de Monsieur Cecchetto, anciennement
directeur de la DGCCRF du Gard, et grâce à l’A.FR.AV qui en a
fait la demande, l’affiche des Championnats du monde de Tir à
l’arc qui se sont déroulés à Nîmes en 2003,
était respectueuse de la langue française.