De : |
M. Régis Ravat |
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Président de l'A.FR.AV |
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Parc Louis Riel |
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2811, chemin de Saint-Paul |
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30129 Manduel
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AU
: Conseil Régional du Languedoc-Roussillon
À l’attention de Monsieur Georges Frêche,
Président du Conseil Régional
201, avenue de la Pompignane
34064 Montpellier
Cedex 2
dircom@cr-languedocroussillon.fr
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Manduel,
le 4 octobre 2006
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Objet : lutte
contre le bilinguisme
langue nationale-anglais.
Lettre recommandée avec accusé de réception numéro :
RA 4523 6831 8FR
Monsieur le
Président,
Le 8
mai 2006, nous écrivions à M. Damien Alary, Vice-président
chargé de la Viticulture au Conseil Régional du
Languedoc-Roussillon, pour lui faire part que nous trouvions
anormal que le slogan « Sud
de France », dernièrement choisi par le Conseil régional pour
promouvoir les vins de notre terroir, soit suivi de la version
anglaise « South
of France ».
Nous avions dit alors à M. Alary, qui, soit dit en
passant, n’a toujours pas répondu à notre lettre à ce jour,
que, si cette action nous paraissait bonne pour la diffusion de
nos vins, elle nous paraissait moins bonne cependant pour
l’image internationale de la langue française. En effet,
pourquoi avoir accolé au slogan de cette appellation, sa
traduction en anglais ?
Force
est de constater que si tous les pays d’Europe et du monde
s’accordent à mettre l’anglais à côté de leur langue
nationale, comme vous venez de le faire, plus personne n’aura
intérêt à apprendre une langue étrangère autre que
l’anglais, puisque l’anglais sera commun à tous ; et le français,
notamment, perdra son caractère de langue internationale.
L’anglais règnera alors en maître absolu sur le monde, est-ce
cela que vous voulez ?
La tournure "South
of France"
participe donc à l’assassinat du français, grande langue
internationale, et va à l’encontre, qui plus est, de tout ce
que l’on dit aujourd’hui sur le respect du plurilinguisme et
des identités.
Nous vous demandons donc, par la présente, de bien
vouloir faire le nécessaire pour que le pendant anglophone du
slogan « Sud de France » disparaisse, ou, à défaut,
si la version anglaise doit être maintenue, de veiller à ce
qu’elle soit accompagnée, pour contrecarrer sa toute puissance,
par une version en allemand et en espagnol.
Dans l’attente d’une réaction et d’une action de
votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président,
l’expression de toute notre considération.
Régis
Ravat,
Président
de l’A.FR.AV.