PRÉSENTATION  DE 

 

 LÉO MIQUEL

 

Léo Miquel met nos maux en mots...

Ancien principal du collège Jean-Moulin où il fut en fonction de 1982 à 1985, Léo Miquel, caladois d'adoption natif de Millau, a une passion pour l'écriture et plus précisément pour une forme d'expression appelée épigramme... 

 

 

Tout un monde en quelques mots... Un petit tour dans le dictionnaire nous apprend qu'une épigramme est une pièce de vers se terminant par un trait généralement satirique. « J'ai toujours adoré les allitérations, les inversions... tout ce que l'on peut faire avec des vers. L'épigramme oblige à un travail intellectuel strict. Il faut dire le maximum de choses avec le minimum de mots, prévoir la chute... » explique Léo Miquel. Des contraintes qui n'empêchent nullement l'humour, bien au contraire. Cela va du jeu de mots :

« L'écart entre les forts et les faibles est une affaire de moyens », à des réflexions plus philosophiques. Mais les épigrammes de Léo Miquel se font aussi, à l'occasion,  critiques politiques acerbes : 

« Le ministre n'est qu'un fusible, immédiatement disponible, dans les mains du chef de l'État, quand le courant... ne passe pas »,  ou dénonciations à la fois tendres et mordantes de nos travers humains : « L'homme est un moulin à paroles, à gros débit. Il se lamente et se console au même prix. À cause d'un ego, jamais mis en sourdine, on l'appelle scie égoïne ».

Bref, le lecteur sera tour à tour amusé, titillé, concerné en tout cas. Une façon comme une autre de réveiller les consciences. Constamment en recherche, Léo Miquel s'adonne quotidiennement à la lecture de la presse dans laquelle il puise son inspiration :

 « La télé, c'est trop préfabriqué... »

 

 

ET QUELQUES MOTS SUR L'AUTEUR

 

En dehors des ÉPIGRAMMES, Léo Miquel a publié (Aux Éditions Créer, 1992) Les Contes des bords du Rhins. Des Fableries illustrées de manière très plaisantes par le fils de l'auteur, sont aussi disponibles au théâtre Pêle-mêle (Léo Miquel en est l'actuel vice-président et il a fait partie de l'équipe fondatrice du TPM).

 À part cela,  si vous lui demandez quelles sont ses autres passions,  Léo Miquel vous contera  l'époque où, toujours en activité au collège Jean-Moulin, il avait fait intégrer l'espéranto aux programmes scolaires. Une tentative des plus intéressantes,  hélas délaissée depuis, qui avait suscité nombre de réactions au niveau national. « Quel dommage, à une époque où on parle tant de l'Europe... » dit-il aujourd'hui.

Mais, retraité désormais Caladois, Léo Miquel n'en a  pas fini de scruter notre  société par tous les bouts de la lorgnette. D'autres Épigrammes sont en préparation et si vous voulez vous y  frotter, suivez les conseils d'un expert : « Mettez-vous aux vers ... »


J. COMBIER
(Article tiré du journal « LE PATRIOTE » en date du 5 décembre 2002)

Léo Miquel : l'art du mot juste

Léo Miquel a déjà publié 30 opuscules de ses épigrammes.   Après avoir été militaire, avoir travaillé dans l'industrie, il fut professeur d'histoire et de géographie, avant de terminer sa carrière dans l'enseignement comme principal au collège Jean-Moulin en 1989.

Il est l'auteur de plus de 3000 épigrammes !

 

 

UNE ÉPIGPAMME est une petite pièce en vers, qui se termine par un trait piquant, voire mordant, pour exprimer une raillerie, une critique vive. Léo Miquel, qui pratique l'art de l'épigramme depuis de nombreuses années, est caustique. Il a toujours sur lui un papier et un stylo, car l'inspiration peut aussi bien lui venir dans la rue, chez le dentiste, ou encore lors de ses insomnies. La presse lui fournit maints sujets. Il épingle les hommes politiques et leurs travers, brocarde les pays et leurs dirigeants.

Les États-Unis constituent à ce titre une source inépuisable d'inspiration pour Léo Miquel qui n'y a pourtant jamais mis les pieds. « J'ai une licence d'histoire-géo, aussi je pense connaître assez bien les pays et leur géographie sans avoir envie d'y aller. Il y a la même quantité d'imbéciles ou d'intelligents qu'ailleurs. Je ne souhaite pas les rencontrer personnellement. Ce n'est pas la peine de chercher si loin ce que l'on a chez soi. Je ne suis pas allé aux États-Unis d'Amérique, mais j'ai vu la Bulgarie, l'Islande, l'Allemagne. Ce qui m'intéresse dans un pays, c'est le climat, l'atmosphère, les paysages ».

Ce qui intéresse aussi Léo Miquel, c'est l'art de l'ellipse, cette faculté de suggérer en quelques mots,  d'omettre le superflu pour ne garder que l'indispensable. « Mon premier ouvrage, Les Contes des bords du Rhin, était une brochure illustrée par mon fils Olivier. Le texte était trop long, c'était du délayage. J'ai ainsi été séduit par l'épigramme, cette figure de style formidable, dense et évocatrice, qui oblige son auteur à contracter sa pensée pour parvenir à l'essentiel ».

Épigraphe de talent, Léo Miquel s'est aussi frotté au théâtre. « J'ai écrit 3001, l'odyssée de l'espèce, donné au moment de l'anniversaire du foyer des Jeunes travailleurs, en 2000. J'ai rédigé les dialogues de l'atelier théâtre du collège Jean-Moulin, mais ce que j'aimerais, c'est mettre en scène mes épigrammes. Il faut trouver les acteurs qui souhaitent s'investir dans ce projet, apprendre par cœur les textes, même s'ils sont courts ».

 

 

F.C.

(Article tiré du journal « Le Progrès » en date du 30 octobre 2002)

 

 

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