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Monsieur Régis RAVAT
Président de l’A.FR.AV
Association Francophonie Avenir
2811, chemin de Saint-Paul
30129 MANDUEL |
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Paris, le 4 avril 2002 |
Monsieur le Président,
J’accuse
réception de votre courrier en date du 11 mars dernier et je vous
en remercie vivement.
Le
problème que vous soulevez est des plus criants et je partage
totalement vos craintes actuelles et votre volonté de voir la
francophonie non seulement défendue mais renforcée et
réhabilitée, et cette préoccupation à la fois personnelle et
politique ne date pas, chez moi, d’hier.
Cette
exigence est en effet inscrite depuis l’automne 2000 dans le
programme de gouvernement du MNR, “ Pour que vive la France “,
et constitue la 194e proposition libellée comme suit :
"Conforter la francophonie en unifiant et renforçant ses
structures et en instaurant des relations institutionnelles avec
les peuples francophones européens ou d’origine européenne
comme par exemple les Wallons et les Québécois".
Cette
politique, visant à résister à la déferlante du “basic English “, répond par l’affirmative à votre première et à
votre troisième interrogation
S’agissant
de votre deuxième question, étant tout comme vous attaché à la
Constitution qui stipule dans son article 2 que “la langue de la
République est le Français “, je suis bien évidemment hostile
à un enseignement obligatoire des langues régionales à l’école,
la seule langue pouvant être obligatoirement enseignée sur le
territoire national étant celle de la République, c’est-à-dire
le français.
Face
à la double menace du nivellement culturel anglo-saxon et de l’avènement
d’un communautarisme étranger à nos coutumes comme à notre
vision de la citoyenneté, la cohésion administrative, sociale et
politique, le poids diplomatique et le rayonnement culturel
international de la France justifient à mon sens amplement de
maintenir le français comme langue officielle.
Cet
attachement aux valeurs de la République et à son unité n’est
pas incompatible avec l’enseignement facultatif et la promotion,
localement, des langues régionales enracinées dans notre plus
longue mémoire, dans la mesure où celles-ci participent à la
richesse de notre identité nationale et européenne et donc au
rayonnement de notre culture.
Vous
souhaitant bonne réception et bon usage de ma contribution, et
restant à votre entière disposition pour tout renseignement
complémentaire, je vous prie de croire, Monsieur le Président,
à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.