Nous consacrons ici un espace relatif à l'élection présidentielle qui a eu lieu en France en 2002. Nous avons profité de cet événement politique pour parler de la langue française, de la Francophonie et de la lutte contre le tout anglais aux divers candidats qui se présentaient.

 

      C'était une bonne occasion pour nous de les interpeller sur ces sujets, alors que d'ordinaire, pour la plupart d'entre eux, ces sujets sont éludés. Et cela est bien dommage, rappelons-le tout de même, car s'agissant de lutter contre la violence, les tueurs fous, les trafiquants d'armes, le communautarisme, les ghettos, l'incivilité et dans une certaine mesure, l'obésité de nos enfants, c'est peut-être avant tout contre l'américanisation de notre société qu'il faudrait lutter et en cela mettre en avant nos propres atouts qui sont précisément notre langue et la Francophonie : notre langue pour plus d'humanité, la Francophonie pour plus de solidarité. 

 

       Mais nos politiciens préfèrent, semble-t-il, tenter de soigner le mal que de s'attaquer à la cause du mal. C'est ainsi que l'on distribuera des gilets pare-balles à nos policiers plutôt que d'enseigner à la population des valeurs qui ne soient pas celles d'un conquérant de l'Ouest américain prêt à tirer sur tout ce qui bouge pour arriver à ses fins.


     Sur les seize candidats en lice, onze ont répondu à notre questionnaire. De plus, grâce à l'inter-réseau, grâce aux dizaines de courriels que nous leur avons envoyés, nous avons obtenu pour certains d'entre eux un début de dialogue. À noter toutefois, que trois candidats n'ont répondu ni à notre questionnaire ni à nos courriels, ce sont par ordre alphabétique : MM. Besancenot, Gluckstein et Mamère.

 

     Signalons aussi que tous les candidats ont employé sur leur site le mot anglais "e-mail", sauf un seul qui a employé le mot français "courriel", c'est Jean-Pierre Chevènement.


     Nous présenterons les candidats dans l'ordre tiré au sort par le Conseil Constitutionnel. 

 

     Notre enquête est parue après l'élection du Président de la République. Cette opération n'avait donc pas pour but de donner une quelconque consigne de vote, son seul but est de nous éclairer sur la classe politique afin de savoir ce qu'elle pense du fait linguistique et ce qu'elle compte faire pour l'influencer. Chacun pourra alors à sa guise, fort des renseignements donnés, interpeller son candidat préféré pour le faire évoluer dans le sens du combat que nous menons.


     Sachez également que lorsque nous nous adressons à eux par l'intermédiaire de nos courriels, nous prenons volontairement le style et le propos qui les caractérisent. Cela, bien sûr, ne reflète nullement une position quelconque de l'A.FR.AV.

 

     Enfin, pour plus de clarté, nous avons noté sur 20 chaque candidat :


     4 points seront donnés à ceux qui ont eu la politesse de répondre à notre questionnaire et
   2 points de plus seront donnés pour chaque réponse au questionnaire allant dans le sens des idées de L'A.FR.AV.   (total 10 points).


     2 ou 4 points seront donnés à ceux qui ont eu la politesse de répondre à un ou deux de nos courriels. 2 points de plus seront donnés pour chaque réponse allant dans le sens des idées de 1'A.FR.AV.  (total 8 points).


     1 point sera donné pour ceux qui ont employé le mot français “courriel” sur leur site en lieu et place du mot anglais “e-mail”.


     1 point sera donné, ou non, selon qu'il y a un élément positif ou négatif à signaler pour notre cause dans le programme, dans le site, dans les dires ou dans les écrits du candidat concerné.

     Bien évidemment, cette opération n'a pas pour mission de positionner l'A.FR.AV. politiquement. L'A.FR.AV. n'est ni de gauche, ni de droite, ni du centre, ni des extrêmes. Elle est pour la langue française et pour la Francophonie. Son caractère apolitique doit être un atout pour elle, celui, notamment, de parler librement de la classe politique sans s'autocensurer de peur de déplaire à un prince. 

 

     Si l'A.FR.AV. est apolitique, ses adhérents ne le sont pas pour autant ; c'est pourquoi, nous tenons à préciser que le système de notation adopté ici, n'a nullement pour but de donner des consignes politiques ni d'afficher de quelconques préférences. Ce système de notation, loin de vouloir vexer qui que ce soit, n'a pour objet que d'inciter chacun d'entre nous à tirer son candidat préféré vers le haut pour qu'il soit noté 20 aux prochaines échéances électorales.

 

     Cela dit, nous sommes toujours aussi étonnés de constater que la cause de la langue française et de la francophonie intéresse aussi peu de personnes, au point que cette cause est quasiment ignorée des discours politiques et des médias. Pourtant, nous n’en doutons pas, notre langue et la Francophonie sont nos meilleures armes pour nous éviter de disparaître dans un monde unifié aux normes américaines, un monde qui favorise, et cela n'est pas paradoxal, le communautarisme ethno-linguistique pour mieux nous fédérer à l'anglais. L'anglais ne doit pas être le dénominateur commun du genre humain. Il doit rester une langue étrangère. Une langue étrangère internationale soit, mais une langue étrangère internationale parmi les autres. Dans ce contexte, l'idée de placer la Francophonie entre globalisation et communautarisme nous paraît donc être des plus pertinentes.

 

      À nous, maintenant, d'essayer d'argumenter là-dessus pour que le plus grand nombre adhère à ces idées et que nos hommes politiques abordent le problème, enfin.