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(EXTRAIT du n°
69 - novembre-décembre 2006)
Un
Sommet francophone et un Flamand
"Il
n'y a aucune raison pour que l'État belge soit représenté par
un Flamand au sommet des pays francophones où la Belgique
détient une place de choix aux côtés de la France, du Canada et
du Québec et de l'Afrique centrale et orientale", constatait
Diagnostic (octobre 2006).
C'est
pourtant bien le Premier ministre fédéral Guy Verhofstad, bon
Flamand sauf erreur, qui a pris le chemin de Bucarest ! "Les
francophones du gouvernement fédéral -- qui est paritaire --
sont-ils à ce point amortis qu'ils ne puissent exiger que la
représentation de l'2tat soit assumée par leur vice-Premier
ministre ?". Il est toutefois juste de signaler que Mme Arena,
présidente de la Communauté française, accompagnait notre Guy
national. Sur le fond de l'affaire, signalons encore qu'en bon
libéral, Verhofstad considère l'éducation comme une
"marchandise", ce qui est absolument contraire à la
position de la Communauté française qui entend bien voir le
secteur éducatif rester un service public. "Marie Arena l'a
d'ailleurs critiqué vertement en remarquant que Verhofstad
n'avait qu'à défendre son point de vue à l'Organisation
Mondiale du Commerce et non au Sommet francophone", d'autant
qu'en Belgique, l'éducation n'est plus du domaine du fédéral. Enfin,
concluait Diagnostic, "imagine-t-on un ministre francophone
représenter la Belgique au Sommet des trois ou quatre pays
néerlandophones ? Poser la question, c'est y répondre !".
En effet... J.
Liénard |
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(EXTRAIT du n°
68 - septembre-octobre 2006)
Le
réveil ethniciste en Europe
La
reconnaissance de l'indépendance du Monténégro après
référendum, le 21 mai 2006, par la communauté internationale a
été un tournant en Europe depuis la chute du mur de Berlin. En
effet, c'est en fonction des critères élaborés par les
dirigeants de l'Union européenne 'l'UE) qu'une entité
territoriale a pu se détacher légalement de la maison mère pour
accéder au rang d'État à part entière. En fait, nous ne sommes
qu'au début d'un processus visant à lézarder le vieux continent
en fonction de critères ethni-régionalistes. Il est vrai que la
construction européenne encourage fortement la mise à l'honneur
de principes faisant appel aux critères de la langue, de la
culture, etc. L'Europe est de plus en plus imprégnée de ces
référents qui trouvent leurs origines dans les concepts
allemands du Kulturnation. Deux
documents clefs bruxellois comme la Charte des langues régionales
ou minoritaires et la convention-cadre pour la protection des
minorités, textes officiellement européens, sont à l'origine de
conception allemande. Le rapporteur Herbert Kohn, initiateur de la
résolution 192 (1988) lançant cette charte, et Rolf Gossmann,
principal instigateur de cette convention-cadre, ont su insuffler
ces documents qui constituent l'horizon indépassable de tous les
groupes ethniques soucieux de conserver leurs caractéristiques
propres. En fait, la classe politique allemande appuyée par les Thin Tanks comme la Fondation Bertelsmann ou de nombreux instituts
comme l'Union fédéraliste des communautés ethniques
européennes (Föderalistische Union Europäischer Volksgruppen,
FUEV) ou l'European Center for Minorities Issues (l'ECMI) joue un
rôle de premier rang dans l'encouragement donné aux groupes
ethniques à faire sécession. (...) Pierre
Hillard |
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(EXTRAIT du n°
67 - juillet-août 2006)
Accord
de coopération entre le Gouvernement de la République française
et la Région wallonne de Belgique Le
Gouvernement de la République française et la Région wallonne
de Belgique, Ci-après
dénommées les Parties, S'appuyant
sur les liens d'amitié et de coopération entre peuples, la
confiance mutuelle et l'attachement aux valeurs communes de la
liberté, de la démocratie, de la justice et de la solidarité ; Animées
du désir de renforcer ces liens qui unissent les peuples des deux
Parties ; Prenant
en compte les valeurs de progrès social et de développement
durable ; Considérant
l'intérêt d'une coopération bilatérale globale et du
développement des synergies avec la coopération multilatérale ; Compte
tenu de la nouvelle situation constitutionnelle belge accordant
aux Régions la compétence de signer des traités internationaux
dans les matières de leurs compétences exclusives ; Ont
décidé de conclure le présent accord de coopération et sont
convenues de ce qui suit : (...)
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(EXTRAIT du n°
66 - mai-juin 2006)
La
patrie française de Belgique On
le voit, on le lit de toute part -- l'affabulation n'y change rien
-- la Belgique, fendue en deux, craque. Le reconnaître n'est plus
un tabou? C'est un progrès en soi. Mais s'y prépare-t-on en
Belgique française ? La
nation flamande ne dissimule dorénavant plus ses objectifs
autonomistes ou séparatistes. Elle vient ainsi de lancer quelques
actions préparatoires pour conforter ses positions au moment de
l'affrontement avec la Belgique française en 2007 : -
la tracé hermétique de la frontière du "quasi-État"
flamand par la scission de l'arrondissement de
Bruxelles-Hal-Vilvorde ; -
le manifeste In de Warande pour l'indépendance de la
Flandre ; -
les revendications insistantes d'Yves Leterme, figure politique
des Flamands et président de Flandre, pour élargir le domaine
d'autonomie et de rupture de solidarité avec les Belges, ces
"compatriotes non flamands" inintéressants pour faire
plus d'argent en plat pays thiois (fiscalité, sécurité sociale,
emploi, conventions collectives, etc.) ; -
les campagnes médiatiques orchestrées en Flandre contre le roi
et le prince Philippe, et pour une monarchie purement protocolaire
(paravent transitoire pour l'indépendance) ; -
la violation sans gêne ni sanction de la Constitution et des
principes de la démocratie et de l'égalité citoyenne dans la
Région de Bruxelles et de sa périphérie. (...) Marc
De Middeleer
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(EXTRAIT du n°
65 - mars-avril 2006)
Crise
existentielle
Le
processus de décomposition de la Belgique arrive peu à peu à
son terme. Il est donc crucial que chacun prenne la mesure du
rôle qui est le sien. Nous n'avons pas le droit de nous abaisser
au niveau des petits Belges et fiers de l'être dont l'aveuglement
nous conduit droit dans le mur. Quand la Wallonie sera lâchée
par la Flandre, il s'agira d'être crédible. N'attendons pas ce
moment pour nous montrer, nous montrer, nous montrer encore, car
la Wallonie risquerait de rater la marche en ne voyant pas la main
que nous lui tendons.
Pour
les Wallons francophiles, héritiers d'un combat resté longtemps
sans espoir, le moment n'est plus au rêve ou à la contemplation.
Des milliers, des dizaines de milliers de Wallons francophiles,
aujourd'hui disparus, nous regardent. Sans aucun doute, ils
auraient voulu vivre ce moment. L'histoire a voulu que ce soit
nous.
Georges
Régibeau
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(EXTRAIT du n°
64 - janvier-février 2006)
L'espace
français L'espace
français d'Europe ne peut, par imprévoyance ou négligence,
s'autoriser à perdre la Région de Bruxelles francophone, centre
internationale stratégique, sous la menace flamande et
anglo-saxonne très réelle... Et
la Wallonie, terre romane millénaire, en est une région
consanguine par ses racines gallo-romaines, sa culture et ses
institutions héritées de la Convention et de l'Empire. Elle ne
peut rien attendre de la Flandre nationaliste. Des traités de
coopération étroite ont été signés entre la France, la
Région wallonne et la communauté française Wallonie-Bruxelles.
Puissent les partis vouloir leur donner corps et mettre en place
les commissions permanentes prévues et nécessaires à la
réalisation concrète des alliances et des rapprochements
annoncés et enfin bâtir ensemble un avenir commun ! L'Histoire
est en marche ! Jacques
Rogissart
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EXTRAIT du n°
63 - novembre-décembre 2005)
Le
Congrès national wallon d'octobre 1945 à Liège Le
premier congrès wallon date de 1905, le deuxième en 1912. Dans
les années 20-30 Ligue wallonne en organisera une dizaine.
Pendant la seconde Guerre mondiale, c'est donc naturellement que
l'idée de tenir un congrès national wallon à la libération
refera surface. Ce congrès est le fruit de la maturation d'un
sentiment proprement wallon amplifié par la résistance à
l'occupant nazie et par le souvenir amer de la politique de
neutralité conduite avant-guerre par Léopold III et le
gouvernement, politique qui se voulait seulement belge sans se
soucier d'une Allemagne nazie, alors en plein réarmement ! Dès
janvier 1933, le mensuel L'Action wallonne avait d'ailleurs
témoigné de la prise de conscience et de l'engagement de
personnalités de différentes tendances. Ce sera le mouvement La Wallonie
Libre, créé le 18 juin 1940 et bientôt rejoint par le
groupe Sambre-et-Meuse, fondé par Fernand Schreurs et Victor Van
Michel, qui donnera corps au projet. En 1945, la Wallonie Libre
en sera la cheville ouvrière. (...) . La
Rédaction |
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(EXTRAIT du n°
62 - septembre-octobre 2005)
Le
Devoir de Montréal : la Belgique va disparaître Le
jeune et brillant universitaire Steve Jacob, qui fut chercheur à
l'ULB et exerça pendant trois ans les fonctions de Secrétaire
général du RWF, est aujourd'hui professeur adjoint de sciences
politique à l'Université Laval à Québec. Il vient de publier,
en date du 21 juillet dans le plus grand quotidien de Montréal, Le
Devoir, un substantiel article au titre révélateur :
Belgique : chronique d'une mort annoncée. Il y décrit avec
clarté les dérèglements et soubresauts ultimes d'un régime
belge en perdition, et rappelle les grandes lignes de la solution
la plus probable et la plus sérieuse pour la Wallonie, à savoir
la réunion à la France. N'en déplaise aux professionnels de la
belgitude, la publication de l'article de Steve Jacob a fait du
bruit au Québec et dans l'ensemble du Canada ! (...) . La
Rédaction
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(EXTRAIT du n°
61 - juillet-août 2005)
L'identité
belge Il
était entendu depuis longtemps que l'identité belge, telle qu'on
la comprenait au temps de "Nation belge", n'existe pas.
On avait pu en cultiver l'illusion à une époque où les
écrivains flamands s'exprimaient en français. La théorie avait
été avancée que la Belgique, sur son territoire exigu,
constituait une synthèse du génie latin et du génie germanique.
L'identification totale de la Flandre avec sa langue et son sol a
eu raison de cet avatar biscornu de la "belgitude". Mais
voici que l'identité belge réapparaît sous une forme
paradoxale. Elle consisterait dans le fait que précisément elle
n'a pas de caractère ! (...) Cette
théorie, faut-il le dire, est active à Bruxelles. Elle sert à
justifier une originalité de façade, qui est la forme moderne du
conformisme. sur le plan de la langue, écrire mal, parler mal,
ignorer la grammaire, employer des mots à usage strictement local
seraient une preuve d'identité. La médiocrité devient une
qualité, la diffusion confidentielle d'ouvrages obscurs, une
revendication d'indépendance farouche, tout cela n'existant bien
entendu que grâce aux subventions publiques, car il n'y a
personne, absolument personne, pour s'intéresser à ce
nombrilisme culturel. (...) René
Swennen
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(EXTRAIT du n°
60 - mai-juin 2005)
25
ans de fédéralisme : l'échec (...)
Réponse unanime : "il faut une stratégie wallonne !".
Autant en a emporté le vent. Le papillon du Contrat d'Avenir e
servi les intérêts électoraux de Di Rupo et consorts sans
provoquer le moindre électrochoc. En
2001, Jean-Claude Logé, sur le point de quitter la présidence de
la Chambre wallonne de commerce et d'industrie, enfonçait le clou
en des termes qui auraient dû mettre la puce à l'oreille des
mandataires politiques : "J'ai toujours dit que la Wallonie
est une région de baronnies fortes avec un consensus mou... La
Wallonie globale n'existe pas. Ce sont des régions, chacune ayant
ses spécificités. Chaque élu local favorise des stratégies
locales qui desservent la stratégie globale... Dans ce domaine,
on n'a pas fait de progrès. Il n'y a pas moyen d'obliger les gens
à changer et c'est la base du blocage wallon". (...) André
Patris
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(EXTRAIT du n°
59 - mars-avril 2005)
Km
175 : convoi embourbé (...)
La Belgique a fait son temps. L'intérêt de l'Union européenne
est que la succession se fasse sans perdants ni gagnants. En se
tournant vers la France, les Wallons, ces Français hors les murs
depuis un millénaire, renoueront avec un destin entrevu en 1945
et consolideront du coup, par ce voisinage d'un nouveau style,
l'existence d'une grande métropole francophone accueillante aux
cultures du continents. Il
faudra naturellement que l'idée se fraie un chemin dans une
classe politique éminemment conservatrice. Ses responsabilités
(ce sont les représentants wallons qui sont visés) auront été
écrasantes au cours de la phase fédérale. Au point où en sont
les choses, tout fétichismes constitutionnel ne serait que marque
supplémentaire d'aveuglement. Oui à une Communauté française,
symbole de solidarité, à condition qu'elle laisse aux Wallons
les mains libres. André
Patris
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(EXTRAIT du n°
58 - janvier-février 2005)
Il
n'y a pires aveugles... qu'Elio Di Rupo et Cie ! "Il
me semble que la vraie question n'est pas tant de savoir s'il faut
considérer la Blok comme un interlocuteur que d'accepter une fois
pour toutes la volonté flamande de faire cavalier seul (...). La
majorité des Flamands est nationaliste, confédéraliste et
séparatiste, de la clientèle extrémiste aux milieux bien
pensants." Robert
Collignon, Président du Parlement wallon, (dans
son allocution du 20 juin 2004 au monument de l'Aigle blessé à
Waterloo)
Parmi
les personnalités marquantes du PS, Robert Collignon semble donc être l'une
des rares à faire preuve d'un réel discernement allant de pair avec un
courage politique qui mérite d'être souligné. Par
contre, le Président du PS, Elio Di Rupo, se situe à une distance sidérale
des positions de l'ex-président du parlement wallon. (...) |
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