Un syndicat qui craint « l'externalisation de l'enseignement des langues », mais qui n'a pas l'air de craindre l'anglicisation de notre système éducatif !

Un syndicat craint « l'externalisation de l'enseignement des langues »

Le Snalc-Csen, troisième syndicat chez les enseignants du second degré, a redouté mercredi une « externalisation de l'enseignement des langues », après l'annonce par le ministre de l'Éducation de la mise en place de stages d'anglais pour les lycées pendant les vacances.

« Le Snalc-Csen ne souhaiterait pas que les cours d'anglais intensif en dehors des heures scolaires débouchent sur un allègement de l'horaire élève, et à terme sur l'externalisation de l'enseignement des langues », déclare le syndicat dans un communiqué.

Il affirme toutefois approuver « le pavé des bonnes intentions » du ministre de l'Éducation Xavier Darcos dont l'objectif est que « tout élève en fin de terminale soit bilingue ».

Le Snalc-Csen, traditionnellement classé à droite, dénonce également « l'organisation des heures supplémentaires » (effectuées par les professeurs), qui se fait selon lui, « sous la contrainte et parfois la menace dans de nombreux établissements, au détriment d'autres professeurs dont les postes ont été supprimés ou sectionnés ».

L'Éducation nationale décline « le slogan travailler plus pour gagner plus sous forme de travail obligatoire », déplore le syndicat.

Xavier Darcos a annoncé lundi qu'il allait proposer « pour les élèves de lycée, lors des vacances de février, début juillet et fin août des semaines de stages d'anglais oral intensifs ».

« Les familles fortunées s'offrent des stages à l'étranger, moi je les offre à tout le monde sur place », a-t-il ajouté.