UNIVERSITÉ
RELATIONS INTERNATIONALES
L'ULg
se rapproche des HEC de Montréal
En
visite la semaine dernière au Québec, le recteur Legros a multiplié
les accords
Ce matin, le Parlement de la
Communauté française votera le
décret “Bologne”. Dès
lors, l’adaptation des universités à un espace européen de l’enseignement
supérieur sera inéluctable.
À Liège, on n’a pas attendu le vote du décret pour engager l’ULg
sur la voie des associations avec d’autres institutions
universitaires.
Et, la semaine dernière, à l’occasion d’une visite au Québec,
le recteur, Willy Legros, a “mis le turbo” : pas moins de trois
accords avec des universités québécoises, et le lancement de
négociations pour une association avec les HEC (Hautes Études
Commerciales) de Montréal !
“L’Université de Liège doit avoir des relations privilégiées
avec d’autres universités en Europe et dans le monde, explique le recteur. Et nos premières démarches en ce sens vont naturellement
vers d’autres universités francophones. C’est pourquoi, la semaine dernière, j’ai conclu des
accords-cadres avec l’Université
de Montréal (UdM) et l’Université du Québec à Montréal (UQÀM).
En outre, j’ai conclu un accord tout particulier avec l’Université
de Sherbrooke qui, en Europe, a choisi les trois universités avec
lesquelles elle aimerait s’associer :
l’ULg, mais aussi Genève et Montpellier.”
Les conséquences de tels accords ne sont pas minces, puisqu’ils
impliquent des échanges d’étudiants, pour quelques mois, pendant leur cursus universitaire.
Elles impliquent aussi des cursus
communs.
“Ainsi, un étudiant qui entame ses études à Liège pourrait fort
bien les poursuivre à Sherbrooke et réciproquement” ajoute Willy Legros.
“Nous devons avoir des
relations privilégiées avec d’autres universités”
Et ce n’est pas tout, puisqu’il est aussi question d’échanges d’enseignants et de
programmes communs de recherches.
Du neuf pour les HEC
En ce qui concerne Sherbrooke, qui fêtera son 50ème anniversaire en
septembre prochain, il est d’ores et déjà prévu une visite des
responsables des trois universités européennes qui y seront
associées. Les accords seront alors concrétisés de manière très
précise, matière par matière.
On le voit, c’est à pas de géant que l’ULg entre dans un 21e
siècle qui sera résolument international.
En ce qui concerne les HEC, Willy Legros a rencontré, jeudi à
Montréal, Jean-Marie Toulouse. le directeur des HEC Montréal, une
prestigieuse institution qui accueille 12 000 étudiants.
À l’heure de la fusion, à Liège, entre les HEC et l’École d’Administration
des Affaires de l’ULg, qui devrait aboutir dès janvier 2005 à la
création d’une grande “École de Commerce - liégeoise, Willy
Legros a posé les bases d’une association avec les HEC Montréal,
là aussi pour permettre des échanges d’étudiants, d’enseignants,
et l’élaboration de cursus communs.
Pour une matière - la gestion - qui implique une grande mobilité de
ses étudiants, c’est évidemment un “plus” indéniable. D’autant
que le recteur aimerait associer à cet accord l’école de gestion de l’Université
de Maestricht, qui jouit d’une grande réputation internationale.
L’ULg a visiblement passé la vitesse supérieure dans la
perspective de son internationalisation...
Charles Ledent
Les
HEC à Montréal : une énorme institution qui ne compte pas moins de 12
000 étudiants.
SEMAINE LIÉGEOISE À MONTRÉAL
Les étudiants ont noué des contacts fructueux
Toute la semaine dernière,
une importante délégation de l’ULg - une quarantaine de personnes -
était à Montréal, afin de présenter les points forts de l’Université,
au travers de colloques et de conférences.
Pour la douzaine d’étudiants présents, c’était aussi l’occasion
de prendre des contacts.
Un stand de l’ULg avait d’ailleurs été dressé dans l’agora de 1’UQÀM
(Université du Québec À Montréal) où ont défilé de nombreux
étudiants montréalais.
La semaine a donc été fructueuse. Ainsi, pour Jean-Paul Donnay,
professeur au département de géomatique, venu au Québec avec
trois étudiants : “Notre but en venant ici était d’obtenir un
accord de l’université Laval, à Québec, pour organiser des
échanges d’étudiants au niveau de la maîtrise. Il faut savoir
que cette université est considérée comme la Mecque de la géomatique (application de l’informatique à la géographie) qui
offre aux étudiants des débouchés très prometteurs, notamment
dans l’aménagement du territoire. Avec le décret “Bologne”,
l’ULG est désormais la seule université belge francophone à
pouvoir dispenser des cours de géomatique.
Le voyage québécois s’imposait donc.
Charles Ledent
Source
: La Meuse, journal du mardi 23 mars 2004