Bruxelles, ville française un jour ?

 

 


L'histoire se fait avec des utopies. Nous avons le temps, les faits finiront par nous donner raison. Et plus vite que prévu! Marc Wilmet, professeur à l’ULB et tête de liste à la Chambre du Rassemblement Bruxelles­France, la branche bruxelloise du RWF se veut optimiste. Il s’en est expliqué en conférence de presse. Pour un parti en devenir comme le nôtre, il est difficile de percer le mur de l’info, d’accéder aux médias publics. La RTBF nous ignore scandaleusement.
Pour l’ancien Prix Francqui, seule la réunion avec la France peut sauver les francophones de ce pays, car une Belgique bruxello­wallonne ne tiendrait pas longtemps. Jacques Rogissart, qui clôt la liste de la Chambre est particulièrement dur pour le FDF dont il fut compagnon de route : Si ce parti avait fait son devoir, nous ne serions pas là, mais il a trahi toutes les espérances de résistance francophones. Le FDF a aussi renoncé à son combat culturel ; l’américanisation de Bruxelles est en bonne voie...
Si le RBF vise le FDF, il met les points sur les « i » pour les Flamands de la capitale : Si Bruxelles devient française, nous sommes prêts à assurer leur protection comme citoyens. En d’autres termes, ils pourront toujours obtenir les documents officiels en néerlandais. Steve Jacob, le premier suppléant évoque même la possibilité d’accords de coopération entre la France et la Flandre pour la protection des minorités... de la périphérie que les partis traditionnels négligeraient de plus en plus.
On n’en est pas encore là les réunionnistes sont réalistes. Un frémissement pour leur cause serait déjà positif. 

 

 

Christian Laporte


Source : Le Soir, journal du 9 mai 2003