Les langues régionales inscrites dans la Constitution

 

« Les langues régionales appartiennent » au patrimoine de la France, stipule cet amendement voté à une quasi-unanimité dans le cadre du débat sur la réforme des institutions.

 

 

Les députés ont adopté, jeudi 22 mai, un amendement qui mentionne pour la première fois les langues régionales dans la Constitution.
« Les langues régionales appartiennent » au patrimoine de la France, stipule cet amendement voté à une quasi-unanimité dans le cadre du débat sur la réforme des institutions. Proposé par le rapporteur UMP Jean-Luc Warsmann, cet amendement complète l'article premier de la Constitution sur l'organisation décentralisée de la République française.

Au nom du gouvernement, Rachida Dati s'est dite « tout à fait favorable » à cet amendement. Le gouvernement s'est engagé lors d'un débat à l'Assemblée le 7 mai dernier à présenter une loi sur les langues régionales.

Un vote salué par les députés bretons, corses et alsaciens
 

Le vote de cet amendement a été accueilli comme une victoire par les députés bretons, corses ou alsaciens qui militent pour la reconnaissance des langues régionales, pratiquées par plusieurs millions de personnes en France.

La France n'a jamais ratifié la charte européenne des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l'Europe, qui impose des mesures en faveur de l'emploi des langues régionales dans la vie publique.

Le vote de cet amendement « n'a rien à voir avec la charte », a toutefois assuré le député UMP Claude Goasguen. (avec AP)

 

 

Source : NouvelObs.com, le 6 juin 2008

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20080522.OBS5158/les_langues_regionales_inscrites_dans_la_constitution.html

 

 

Réactions :

 

Jérémie : Parler anglais pour émigrer plus facilement...
Ce qui est aussi une exception française, c'est la haine de soi que vous manifestez !
Vous dites : « Notre jeunesse qui doit s'expatrier de plus en plus pour trouver un travail souffre aujourd'hui de ce manque de formation et nombreuses portes lui sont fermées «. Mais j'espère bien, que l'émigration n'est pas facilitée ! Faire apprendre toujours plus l'anglais, c'est huiler les rouages de la fuite des cerveaux : il n'y a pas de fuite des cerveaux vers le Japon, ou si peu, parce que personne n'apprend leur langue. Il n'y en n'a pas non plus depuis les pays anglo-saxons, où la population ne parle pas les langues étrangères. Ce n'est pas parce la situation est meilleure aux États-Unis que les jeunes n'émigrent pas, c'est le contraire ! Personne en France ne le voit, et on va s'enfermer dans le cercle vicieux aliénant du tout anglais...
Ceux qui sont exceptionnels sont les Anglo-Saxons qui n'apprennent pas les langues, mais font accepter aux autres (faibles) la leur !
 
Jérémie : Pas encore fait...
Votre article laisse croire que la Constitution est modifiée : c'est faux, elle le sera ou pas après le vote en Congrès à Versailles en juillet ! En attendant, la Constitution reste en l'état.
Sur le fond, je trouve cette mesure inopportune : à l'instar de la religion, les langues autres que le français sont une affaire privée, qui n'ont pas à figurer dans la Constitution ni à être employées dans le domaine public. Sinon, on commence à diviser les Français... mais peut-être certains y ont-ils effectivement intérêt ?