Une ministre et un humoriste en défenseurs de la langue française

L'ancienne ministre socialiste de la Culture et de la Francophonie, Catherine Tasca, a été chargée hier par son successeur, Jean-Jacques Aillagon, d’une mission sur l’usage de la langue française et les pratiques linguistiques dans les entreprises. La raison ?
« De nombreuses sociétés françaises renoncent à l’emploi du français au profit de l’anglais qui tend à devenir en leur sein une langue de travail et de communication habituelle », explique le ministre de la Culture qui demande donc à Mme Tasca d’analyser les motivations et de mesurer les conséquences humaines, sociales, culturelles et professionnelles.

« Je vais rencontrer des responsables et des cadres d'entreprises pour clarifier ce point ; a indiqué l’ancienne ministre qui compte rendre son rapport en juin. Et faire des propositions pour « consolider la pratique du français ».

Un problème que n’a pas le comédien et humoriste algérien Fellag, devenu hier le premier lauréat du Prix Raymond­Devos de la langue française créé par le ministère de la Culture. « La langue berbère est ma mère, l’arabe ma sœur, et le français ma meilleure amie. Au soleil des terrasses de café d’Alger, j’habitais la langue française, en citoyen de la francophonie, contrée que l’on peut parcourir sans visa », a ajouté Fellag, qui s’est dit « très fier de cette récompense inouïe.

 


Source : Midi Libre, journal du mardi 18 mars 2003

 

 

 

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