Un site sur la Toile pour dénoncer la domination de l’anglais

 

 

GENÈVE INTERNATIONALE  Si les documents officiels sont obligatoirement traduits en français, ils le sont souvent avec retard et l’anglais a tendance à l’emporter dans la communication orale.

 L’utilisation du français dans les organisations internationales à Genève est désormais placée sous la surveillance d’un observateur indépendant. Un site Internet a été créé pour dénoncer au quotidien la domination de l’anglais. Cette initiative de l’Association des Journalistes francophones fait suite au sommet de la Francophonie organisé à Montreux en octobre dernier. Le journaliste sénégalais et correspondant à l’ONU El Hadji Gorgui Wade Ndoye a été désigné comme observateur, a précisé un communiqué de l’Association suisse des Journalistes francophones.

Le site  www.francophonu.org  permet désormais de documenter l’utilisation du français dans les organisations internationales à Genève à partir d’anecdotes, textes pas ou mal traduits, débats et réactions.

Deux langues de travail

L’ONU compte deux langues de travail, le français et l’anglais, et six langues officielles (anglais, français, arabe, russe, espagnol et chinois). Si les documents officiels sont obligatoirement traduits, ils le sont souvent avec retard et l’anglais a tendance à l’emporter dans la communication orale.

« L’existence d’une langue internationale - ou ne serait-ce que d’un jargon - n’est pas inutile. Mais elle peut devenir nuisible : quand, par volonté de puissance, ou paresse, ou snobisme, le « desespéranto » glisse partout ses mots, ses tournures, ses tics, alors il ne sert plus de passerelle entre les langues : il les envahit, les affaiblit, les mine et les décolore », a expliqué le président sortant de l’association suisse des Journalistes francophones Jean-Marie Vodoz.

ATS

 

Source : francophonu.org, le 10 janvier 2011

http://www.francophonu.org/

 

 

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L’ONU sous l’œil du site « francophonu.org »

 

© Laurent Guiraud

Le site internet www.francophonu.org permet désormais de documenter l’utilisation du français dans les organisations internationales à Genève.

 

Le site Web de l’Association suisse des journalistes francophones est en service depuis quelques jours

Promesse tenue ! En décembre dernier, le président de l’Association suisse des journalistes francophones, Daniel Favre, annonçait le lancement d’un site Internet pour surveiller l’usage du français dans les organisations onusiennes. Lancée dans la foulée du sommet de Montreux sur la francophonie, l’idée a donc fait son chemin. La création du site a été confiée à "Serisoftware", une société basée à Québec. Le nom de domaine retenu estfrancophonu.org. L’hébergement est assuré par une société suisse.

L’animation de cet espace virtuel dédié à la francophonie a été confiée à Gorgui Wade Ndoye, correspondant du quotidien sénégalais Walfadjriet directeur de publication de "ContinentPremier". Chargé de veiller au bon usage du français à l’ONU, ce dernier prend sa tâche très au sérieux. « L’idée n’est pas de combattre l’anglais mais de respecter l’esprit et la lettre de l’ONU qui est la diversité », explique Gorgui Wade Ndoye.

Depuis quelques jours, les témoignages de soutien abondent. Le dessin de Mix et Remix qui habille la première page du site traduit l’état d’esprit de ses animateurs. Francophonu.org va se faire un malin plaisir à mettre le doigt là où ça fait mal: les communiqués qui ne sont pas traduits en français, les conférences de presse en anglais… Gorgui Wade Ndoye a été choisi par ses pairs pour sa capacité à mettre les pieds dans le plat. «C’était le professionnel que nous recherchions pour lancer et faire vivre notre nouveau site. Afin de voir la place du français dans les organisations internationales, dont l’ONU, nous prônons une approche journalistique: récolter des anecdotes, des récits, des textes pas ou mal traduits… Organiser des débats, provoquer des réactions…» explique Daniel Favre.

« J’avoue que le fait de devoir se battre pour faire respecter l’usage du français sur les terres de Rousseau et de Voltaire est incongru », soupire Gorgui Wade Ndoye. Lequel appelle les francophones qui travaillent dans les agences onusiennes à « sortir de leur complexe d’infériorité ». « Il faut qu’on revienne à un équilibre entre le français et l’anglais », termine-t-il.

Alain Jourdan

 

Source : archives.tdg.ch, le 9 janvier 2011

http://archives.tdg.ch/TG/TG/-/article-2011-01-598/promesse-tenue

 

 

 

 

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