Élisabeth Perrin, une journaliste anglomane
Voici
ce que j'ai répondu, sous le pseudonyme Pasagenoux, à la journaliste
Élisabeth Perrin qui, dans l'article qui suit, constate que
l'anglais est plutôt rare à la télévision (sic). Je vous invite à
lui répondre aussi, question de faire entendre à ces journalistes
anglomanes que tout le monde n'est pas prêt à accepter la colonisation
linguistique.
RR
Derrière l'anglais
Madame la journaliste, mais qu'est-ce que c'est que
cette manie de mettre de l'anglais partout ? Même ici dans cette
entrevue avec Patricia Loison, il a fallu que l'anglais montre sa
tête. C'est tout de même aberrant ! Cette dame exhale un parfum de
Francophonie, n'eut-il pas été plus intelligent de lui parler plutôt
des rencontres avec la langue française qu'elle a pu faire tout autour
du monde ?
Vous dites qu'il est rare que les journalistes français
parlent anglais à la télévision, et alors, pourquoi parleraient-ils
anglais ? Croyez-vous que les journalistes américains ou britanniques
soient plus polyglottes que les journalistes français ? Ah, ce n'est
pas pareil, allez-vous me dire, ce sont les maîtres qui parlent la
langue des maîtres et nous, les benêts qui devons dire « amen » devant
leur « superbe » langue de maître !
Pour votre information, à la prochaine rentrée
scolaire, le Rwanda, pays d'Afrique Noire dont la langue de
l'enseignement était jusqu'à maintenant le français, basculera à
l'anglais. C'est le président-génocidaire, Paul Kagamé, le protégé des
États-Unis d'Amérique et de la trilatérale des décideurs anglo-saxons,
qui a décidé cela pour remercier ses amis anglophones de l'avoir mis
en place à la tête du pays. Bizarre, tout de même, que nos
journalistes ne parlent pas de cela, de ce qui se passe au Rwanda en
ce moment, l'anglais qu'ils apprennent intensément et docilement, les
rendrait-il sourds à la francophonie qu'on étrangle ?
Patricia Loison : « Un job de rêve »
L'animatrice
de Faut pas rêver ne regrette pas les chaînes d'info qu'elle a
quittées pour nous faire voyager
Après le départ de Laurent Bignolas
pour le 19/20, sur France 3,
Georges Pernoud a confié les rênes de
Faut pas rêver à Patricia Loison. Bonne pioche ! L'audience a
augmenté par rapport à l'été 2009. Chaque semaine deux millions de
téléspectateurs sont sous le charme de cette journaliste venue de LCI
et d'I>télé qui les entraîne avec sourire et spontanéité à la
découverte d'une nouvelle contrée. Comme l'Ouest canadien ce vendredi.
Patricia Loison, vous
étiez journaliste politique auparavant sur LCI et I>télé... Déjà
baroudeuse ?
J'avais l'habitude des voyages, effectivement. Mais d'un autre style.
J'ai beaucoup suivi Chirac et Sarkozy dans leurs déplacements. Mais
j'avais fait le tour de l'exercice. J'avais envie de reportages plus
doux, plus humains, de montrer qu'il existe des choses positives dans
le monde.
Avez-vous toujours
voulu être journaliste ?
J'ai toujours été intéressée par l'histoire du monde et sa
compréhension. Je voulais faire Sciences-Po, mais j'ai manqué de peu
l'admission. Je crois que, hormis lors de chagrins d'amour, je n'ai
jamais autant pleuré ! (Rires.) Mais j'ai une volonté de taureau...
J'ai passé les concours d'écoles de journalisme et Lille m'a sauvée...
Vous
parlez très bien l'anglais, ce qui est plutôt rare à la télévision...
J'adore les langues et je me débrouille aussi très bien en espagnol.
J'ai la chance que mes parents m'aient scolarisée dans des écoles
bilingues. Mais, effectivement, à la télévision, ce n'est pas un
critère. En 1999, j'ai fait un stage de six mois à CNN, où j'ai
présenté des journaux. Mais, au retour, ça n'a pas fait avancer ma
carrière. J'ai postulé pour être au bureau de Washington de TF1, peine
perdue ! Je rêvais alors d'une carrière comme celle d'Ulysse Gosset,
pour lequel j'ai une profonde admiration.
Et
Faut pas rêver, en rêviez-vous
aussi ?
Je regarde le magazine depuis l'époque de Sylvain Augier... Quand la
place a été libre, je ne me suis pas posé de question. J'ai foncé.
C'est comme ça que je fonctionne. Et j'ai obtenu le plus chouette job
de la terre ! Je suis payée pour voyager et montrer ce qu'il y a de
beau et d'étonnant ailleurs. On passe peut-être à côté de choses
graves. Mais il y a les JT et les magazines pour ça. Nous, on est là
pour faire rêver. C'est utile aussi !
Prendre la relève d'un
autre journaliste, était-ce difficile ?
Non, chacun a sa patte. J'aime bien l'improvisation, le direct, les
rencontres. On ne répète pas les interviews dans
Faut pas rêver. Il faut juste
accepter de se laisser filmer tel qu'on est. Être naturel. Finalement,
le plus dur, c'est la chaleur... Quand la température dépasse 40°C. Et
puis la turista ! Ça m'est arrivé une fois. Heureusement pour
l'émission et pour moi, c'était à mon retour. J'ai fini aux
urgences...
Et vous, où partez-vous
en vacances ?
Avec mon mari et mes deux filles, nous allons en Bretagne et au Pays
basque. Pas plus loin. Cet été je n'ai pas envie de voyager...
Entrevue
réalisée par Élisabeth Perrin
Source : tvmag.com, le 24 août 2010
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http://www.tvmag.com/programme-tv/article/people/54897/patricia-loison-un-job-de-reve-.html